06-12-2013 20:30 - Mémorandum contre une remise du Prix des Droits de l’Homme des Nations Unies, édition 2013...
...à Biram Dah Abeid, Président de L’IRA - [Fac-similés].
L’organisation des Nations Unies s’apprêterait selon certains sites électroniques nationaux, à décerner le Prix des Droits de l’Homme 2013 au président de l’IRA, Biram Dah Abeid,
Si, une telle éventualité se confirme, elle constituerait un précédent dangereux, contraire aux idéaux, principes et valeurs contenus dans les instruments internationaux relatifs aux Droits de l’Homme, principalement la charte internationale des Droits de l’Homme.
En effet, comment l’ONU dont l’une des principales missions est la garantie de la pleine et entière jouissance des Droits de l’Homme peut elle confier cette importante distinction à un soit disant militant des Droits de l’homme, dont l’ambition politique est connue de tous.
La création récente par Mr Biram du Parti Radical pour une Action Globale (RAG), non reconnu pour ses objectifs discriminatoires, en constitue la parfaite illustration.
Dans ce cadre, Nous Organisations de la Société Civile, défenseurs des Droits de l’Homme et associations socioprofessionnelles, Soucieux de la préservation et du renforcement des importants progrès accomplis par le pays dans le domaine de la lutte contre les séquelles de l’Esclavage, notamment :
• La criminalisation de l’Esclavage par la constitution, rehaussé au rang de Crime contre l’Humanité ;
• L’élaboration de la feuille de route sur la mise en œuvre des recommandations de la Rapporteure Spéciale sur les formes contemporaines de l’esclavage, Mme Gulnara Shahinian ;
• L’adoption et la mise en œuvre la loi de 2007 incriminant l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes ;
• La création de l’agence « Tadamoun » pour la lutte contre les Séquelles de l’Esclavage, à l’insertion et à la lutte contre la pauvreté ;
• La mise en œuvre d‘ambitieux programmes économiques, sociaux et éducatifs au profit des couches affectées par les séquelles de l’esclavage ; réclamons ce qui suit :
1/- La non remise de ce Prix à Mr Biram Dah Abeid dont les agissements irresponsables contre le peuple et l’Etat mauritaniens mais aussi contre le Représentant du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Mauritanie, sont connus, comme peut en témoigner le Rapporteur Spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, Mr. Mutama Ruteere, qui a constaté de lui-même ces comportements inacceptables lors de sa visite effectuée en Mauritanie du 02 au 09 Septembre 2013 .
Cette distinction qui vise la mise en valeur des actions entreprises par les militants des Droits de l’Homme dans le pays aurait été plus objective si elle était attribuée à d’autres organisations de défense des Droits de l’Homme plus présentes ou à d’autres personnalités, connues pour leur engagement en faveur des Droits de l’Homme aux plans national et international ;
2/- l’accompagnement de la Mauritanie dans ses efforts de promotion et de protection des Droits de l’Homme, en général et dans le domaine de la lutte contre les Séquelles de l’Esclavage, en particulier ;
3/- la réalisation d’une enquête urgente par le jury en vue de s’assurer de la véracité des informations fournies au sujet du candidat Biram Dah Abeid.
Enfin, l’attachement des mauritaniens à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme n’a d’égal que leur souci de préserver la crédibilité des organisations internationales qui en assument la charge. Or notre grande inquiétude est de voir péricliter l’estime que la Communauté internationale a toujours voué aux organismes qui incarnent ses valeurs de dignité et de solidarité et de saper par la même occasion les efforts de ceux qui se déploient pour que le monde vive toujours mieux qu’ils ne l’ont trouvé.
Décerner un prix à un individu qui œuvre inlassablement à anéantir les actions de tout un peuple qui fait de l’égalité des hommes son credo et de l’ancrage des valeurs de dignité humaine une finalité est contreproductive à tous les égards.
Fait à Nouakchott, le 02/12/2013