07-12-2013 13:33 - Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste : Déclaration

Avec la disparition de Madiba le monde entier est en deuil. Les peuples, communautés et individus qui ont vécu, qui vivent encore, ou leurs ancêtres ont vécu une oppression ou une injustice, de la part du colonialisme, du racisme, de l'esclavage ou de la marginalisation sont, Aujourd'hui, endeuillés.
Le départ de " Madiba " Nelson Rolihlahla Mandela : icône de la patience, la puissance devant la tyrannie, un rocher contre des tyrans, le summum de la lutte pour l’égalité, mais aussi, tel que décrit par le révérend combattant Desmond Tutu , « icône mondiale de réconciliation " , constitue un deuil mondial sans précédent.
Mandela est parti et les larmes des esclaves et les victimes de la discrimination n'ont pas encore séché.
Il est parti et les gémissements des opprimés étaient encore entendus dans les villes et les campagnes, dans les ministères et les postes de police, les marchés centraux et les universités, ici et là dans le monde, en Afrique, mais - surtout - en Mauritanie : le pays de tous les tyrans de l’injustice, réservoir de tous les types d'esclavage ; artisan de toutes les peines punitives de juristes et les combattants de la liberté.
Une liberté qu’a prôné Mandela. Un pays où les droits de milliers d'esclaves enchaînés par la servitude sont bafoués, des milliers de haratines sont encore enchaînés par l'exclusion et des milliers de noirs africains enchaînés par le racisme.
Mandela a passé toute sa vie comme un infatigable combattant du régime d'apartheid qui a été imposé en 1948 par le Parti national en Afrique du Sud. Un parti qui avait divisé les citoyens sud-africains en quatre catégories : les Blancs, les Indiens, les métisses, et les Noirs.
Mais Mandela, qui a consacré sa vie à la lutte pour la justice, l'égalité et l’émancipation, avait créé, avec ses deux compagnons Olivier Tambo et Sisulu Waltar, la Ligue de la Jeunesse de l'ANC en 1912 avec l'objectif de lutter contre l' apartheid.
Accusé d’animer l'aile militaire de la Ligue de la jeunesse de l’ANC, Mandela a été arrêté en 1962 et condamné à la prison à vie en 1964. Il a passé 27 années de sa vie derrière les barreaux pour devenir ainsi le prisonnier le plus célèbre dans toute l'histoire de l’humanité.
Pour éviter l’irréparable et de sauvegarder leurs intérêts et la sécurité de la minorité blanche dans un pays très touché, Mandela fut a été libéré, le 11 Février 1990, et le régime de l'apartheid a été officiellement aboli le 30 Juin 1991. En 1994, Mandela arrive au pouvoir comme premier président noir de l'histoire de son pays.
L’Afrique du Sud a connu sous son règne, une politique de réconciliation et du pardon. Et de 1994 à 1999, ce leader historique est resté fidèle à ses convictions, cependant – et contrairement à presque tous les chefs d'états du monde – il s'est abstenu de rester au pouvoir, même pour un second mandat qui lui était conféré par la constitution.
Ce 5 décembre 2013 le rideau est tombé sur le chemin d'un homme qui a créé une nation, et qui a chassé le système de l'apartheid le plus connu, et l'imposition de la justice entre les citoyens de toutes les couleurs, de toutes les races, de toutes les cultures, de toutes les langues et de toutes les religions. C'est vraiment un exemple qui mérite d'être imité, et à perpétuer sa mémoire en continuant la lutte par son approche afin de parvenir à la justice qui est le fondement de la paix.
L'initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), tout en présentant ses condoléances à toute l’humanité et regrettant la perte d'un dirigeant résolu comme Nelson Mandela, tient à confirmer :
- la poursuite de son approche basée sur l'endurance et la consistance afin de recouvrer les droits des victimes de l'esclavage et du racisme
- la continuation de sa philosophie pour aboutir a un changement politique en faveur des opprimés de ce peuple pour rétablir leur droit de participer, selon son poids démographique, dans l'exercice du pouvoir démocratique.
La confirmation du statut de la Mauritanie comme modèle vivant de la ségrégation, d'un apartheid silencieux en faveur d'une minorité qui possède l'économie, les media et qui définit la politique de l'injustice et de l'immunité vis-à -vis de ses membres
Rappelle en fin que la distinction Onusienne du Président de l'IRA pour le prix des droits de l'homme et les réactions officielles et des ONGs fantômes, dénotent du racisme d'état et l'inégalité des citoyens encore vivaces en Mauritanie.
Nouakchott le 07 Décembre 2013-12-07
Le bureau exécutif