08-01-2014 10:39 - A propos de l’article du fils du Hakem
Entre autres nombreuses réactions suite à l’article publié par le fils du Hakem de Nouadhibou, rapportant certains traitements entachés de ségrégation sociale, qui se sont déroulés du temps du Prophéte (PSL) , les commentaires de Mohamed Hannefi sur le Net* méritent lecture attentive et dépassionnée :
« C’est face a ce genre de situation que le citoyen éprouve le besoin impérieux de sentir que derrière les événements il y-a autorité. Ce jeune homme n’a en fait que du copier-coller d’un autre posting sur face book. En fait le texte parlait de certaine attitude de l’envoyé Mohamed face aux Qoreichites et aux juifs de beni Qoreida.
Ce n’est même pas si fameux comme réflexion. Mais assez cependant pour éveiller dans l’esprit de ce jeune homme, ayant eu certainement des antécédents sociaux désagréables, a faire certains rapprochements plutôt maladroits.
Mais au lieu de condamner ce jeune homme et repousser d’autres de la religion, par les gesticulations obscurantistes, il est beaucoup plus judicieux de se pencher sur certaines réalités que nous continuons de couvrir comme une maladie honteuse.
Sur la terre du prophète Mohamed (psl), là ou il est enterré ainsi que des Sahabas, des Tabiines et des Tabii-tabiines, il n’y-a pas de « Maalemines », ni des Igawens, ni des Haratines, ni des Zanagas. Qui a cree ces castes et les a inséré « religieusement » dans l’ordre social des « choses »?
La religion islamique, bien interprétée et bien comprise est juste. Elle ne donne aucune supériorité a l’arabe sur le non arabe que par la piété. Ce sont ceux qui ont opéré des greffages sur la religion qui doivent peupler les prisons, ce sont eux qui doivent se repentir. L’envoyé(psl) a dit que toute innovation est une bid’a et toute bid’a est une perdition et toute perdition est en Enfer….. » (commentaire du 05/01/2014 16:51)
« Du vivant du prophète Mohamed (psl), ses contemporains l’ont traite de menteur, de magicien, de charlatanisme de tous les qualificatifs possible et imaginable-ment mauvais. Ceci ne l’a pas détourné outre mesure de continuer a les convaincre et a essayer de leur dévoiler la vérité par la sagesse et la bonne parole.
Il a affirmé, lui-même : « Je suis venu en miséricorde pour l’humanité toute entière. » Un bédouin arabe poussa l’insolence jusqu’à pisser dans sa mosquée. Il le ramona avec patience et douceur pour lui faire comprendre que son acte était répréhensible.
Un autre lui demanda de lui rendre licite la fornication. Il ne s’emporta pas et lui demanda simplement et calmement : « voudrais-tu qu’on le fasse avec ta mère, ta fille ou ta sœur? » Non, répondit le bédouin et très calmement et sans passion, l’envoyé lui fit remarquer que toutes les femmes sont mères, filles ou sœurs de quelqu’un.
Aujourd’hui, un jeune homme emporté, transporté, chauffé a blanc par des injustices sociales, qu’on s’acharne a expliquer par des ascendants fictifs et mensongers et qu’on essaie d’appuyer par des explications religieuses, a « blasphémé », et tout le monde crie en même temps « Haro sur le baudet ».
Je dirais d’abord que le vrai coupables sont ceux qui se font de la religion un bâton efficace pour fermer la bouche qu’ils veulent et ouvrir celle qu’il leur plait d’ouvrir. Ceux qui ont détourné le sens et l’essence du message pour le mettre a leur services et aux services de leur descendance, exactement comme une royauté. Pourtant Mohamed, l’envoyé direct de Dieu, n’a pas laissé d’héritage a ses enfants. Il a dit n’insultez pas le dieu des mécréants de peur qu’ils insultent le votre.
Pousser la jeunesse a ce stade de désespoir est un crime très grave et qui aura certainement son châtiment de la part de celui qui voit et qui entend. On peut crier et jouer les comédies pour tromper les créatures, mais il est impossible de cacher les mauvaises intentions a celui qui a crée les cœurs et voit ce qui se cache dans les poitrines.
Il est beaucoup mieux et plus efficace de consacrer quelques émissions radiotélévisées pour combattre ces inégalités. Faire comprendre a ce jeune et a d’autres jeunes, que le prophète Mohamed n’avait ni griot, ni forgerons, ni esclaves. Qu’il habitait dans une modeste chambre en banco. Qu’il cousait ses habit lui-même et aidait sa famille dans les travaux ménagers.
Que malgré la spécificité unique qu’Allah lui a octroyé, il n’a eu ni château, ni gardien, ni bien amassé sur le dos des autres. Qu’il est mort endetté d’un « Saa’ » de blé contracté auprès d’un juif. Que ceux qui, aujourd’hui s’enrichissent ou s’anoblissent par une pseudo-relation avec lui, sont des imposteurs. Car les hommes de Dieu ne peuvent être attachés par l’amour des biens du monde.
C’est seulement ainsi qu’on pourra barrer le chemin a tous les observateurs, qui a chaque fois se tordre de rire de nous voir si ignorants et si primitifs ».( commentaire du 07/01/2014 11:07 )
Mohamed Hanefi
Chef departement Français
Koweit
* Commentaire posté sur Cridem sous le lien http://www.cridem.org/C_Info.php?article=651571