25-07-2014 22:55 - Maroc-Mauritanie : La présence d'un conseiller de Ould Abdel Aziz annonce-t-elle un réchauffement des relations ?
Yabiladi - Après presque trois années de tension, ponctuées par de crises diplomatiques et commerciales, Rabat et Nouakchott pourraient s'acheminer vers une normalisation. La présence au Maroc d’un conseiller du président Mohamed Ould Abel Aziz est un signe positif.
Un Mauritanien a assisté, hier à Oujda, à la sixième et dernière causerie religieuse durant ce mois de Ramadan. Il ne s’agit pas d’un religieux comme on pourrait l'imaginer pour ce type d'évènement, mais d’un conseiller du président Mohamed Ould Abdel Aziz, en charge des affaires islamiques. Il s’agit de Ahmed Ben Ahl Daoud, nommé à ce poste en mars 2013, et qui est venu saluer le roi Mohammed VI.
Une présence hautement symbolique et révélatrice puisque cet homme n’aurait pas pris l’avion à destination du royaume sans l’aval du chef de l'Etat mauritanien. Le précédent de l’épisode du retard dans la publication du message de félicitation du souverain au président Aziz en est bien la preuve.
Un proche du président envoyé à Mohammed VI
L’arrivée au Maroc de ce responsable, également expert international en mouvements terroristes, pourrait donc ouvrir la voie vers une normalisation des relations entre Rabat et Nouakchott, après presque trois années de tension diplomatiques et commerciales.
Une présence qui donnent un peu plus de crédit aux informations relayées par des médias chez le voisin du sud faisant état, début juillet, d'une visite du roi Mohammed VI en Mauritanie, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du président, prévue le 2 août.
Ahmed Ben Ahl Daoud est, par ailleurs, présenté par la presse locale comme étant très proche de Ould Abdel Aziz. Il l'accompagne souvent dans ses déplacements à l’intérieur du pays comme à l’étranger, notamment dans les pays arabes. C’est justement cette proximité qui est à l’origine de sa nomination en tant que conseiller à la présidence en mars 2013, soit sept mois après son limogeage fracassant du cabinet du ministre des Affaires islamiques.
Alors qu'il était chargé de l’enseignement fondamental, il avait fait des déclarations à une radio locale entièrement en faveur du maintien de l’esclavagisme en Mauritanie. Des propos qui avaient suscité de vives réactions de la part des associations des droits de l’Homme.