14-07-2015 09:12 - Mariem Mint Cheikh : “En Mauritanie, les visages changent, le système esclavagiste reste”

Mariem Mint Cheikh : “En Mauritanie, les visages changent, le système esclavagiste reste”

Mondafrique - Militante abolitionniste, Mariem Mint Cheikh a été arrêtée à plusieurs reprises pour ses activités de lutte contre l'esclavage en Mauritanie. Une pratique encore répandue dans ce pays malgré son abolition.

Militante de la première heure, Mariem Mint Cheikh Dieng est l’une des principales figures féminines de la lutte anti esclavagiste en Mauritanie. D’origine haratine (Maures noirs, esclaves et descendants d’esclaves représentant environ 40 % de la population), elle embrasse la cause abolitionniste dans les traces de son père qui a milité au sein d’« el Hor », la première association de lutte pour l’abolition de l’esclavage en Mauritanie.

En 1983, elle s’engage auprès de l’association "S.O.S esclaves" dans sa ville natale de Zouérate, au nord-ouest de la Mauritanie. En 2007, elle rencontre Biram Ould Dah Abeid, militant subversif qui décide de monter sa propre organisation anti esclavagiste, l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement abolitionniste (IRA).

A travers ses actions coup de poing provocantes, ce mouvement acquiert une notoriété bien au-delà des frontières du pays. Devenue l’une de ses membres les plus actives, Mariem Mint Cheikh a été arrêtée à plusieurs reprises au cours de ses activités militantes. Emprisonnée en novembre 2014, elle bénéficie aujourd’hui d’un sursis. Entretien.

Mondafrique. Avec l'IRA, vous dénoncez régulièrement les pratiques esclavagistes qui perdurent en Mauritanie. Comment se manifestent ces pratiques ?

Mariem Mint Cheikh Dieng. Les grandes familles arabo-berbères qui contrôlent en grande partie les postes de pouvoir politique et économique dans le pays n'ont jamais réellement mis fin à ce système d'asservissement et de racisme. Nombre d'entre elles continuent d'avoir, chez eux, des esclaves corvéables à souhait. Ceux-ci sont pour l'essentiel analphabètes, propriétés de père en fils de leurs maîtres. Leurs enfants, mineurs, ne sont pas scolarisés et travaillent aussi pour les maîtres. Leur statut d'esclaves les rend monnayables, échangeables, comme des biens. En Mauritanie, ces pratiques concernent les ethnies noires, les negro-mauritaniens et les haratines, qui représentent en tout près de 90% de la population contre 10% pour les arabo-berbères. Les fondements racistes de ce mode de fonctionnement ont forgé un système social marqué par les discriminations et l'exclusion. Par exemple, en tant que haratine, on ne peut accéder à certains postes dans l’armée. Il est également très difficile pour un descendant d'esclave de faire valoir un titre de propriété sur une terre, surtout face à un Maure.

Mondafrique. Pourtant, il existe un arsenal juridique important qui non seulement abolit l'esclavage mais le sanctionne aussi. Les autorités ont par ailleurs mis en place plusieurs mesures pour tenter de mettre fin à ces pratiques. N'y-a-t-il eu aucune évolution ?

M.M.C.D. La loi de 1981 abolit officiellement l’esclavage mais il y a toujours loin de la théorie à la pratique. Faute de contrôle et par peur d'attaquer de puissantes familles, l'esclavage est resté en place tout comme les discriminations. Les visages changent, le système esclavagiste reste. La loi de 2007 prévoit par ailleurs que l’esclave doit lui-même porter plainte auprès d'un commissariat afin qu'une enquête soit ouverte et que des sanctions puissent être adoptées. Or, cela n'arrive jamais. Bien souvent, les esclaves qui ne sont pas libres de leurs mouvements ne peuvent se déplacer ou ne sont pas en mesure de prendre l’initiative de porter plainte. L’IRA a donc décidé d’aller directement chercher les esclaves chez leurs maîtres afin de porter plainte pour eux au commissariat ou au poste de police le plus proche.

Mondafrique. En devenant militante pour l'IRA, vous vous êtes engagée pour des actions fortes. Qu'apporte l'IRA de nouveau dans la lutte anti esclavagiste ?

M.M.C.D. En 2010, nous avons procédé à la première libération d’esclaves. Il s'agissait de deux jeunes filles de 9 et 14 ans qui travaillaient pour une femme. Nous avons accompagné les policiers au domicile de cette personne. Les forces de l’ordre ont pu vérifier la présence de ces deux domestiques mineures et la femme a été arrêtée. C'était la première fois alors que la loi existait déjà depuis 3 ans.

Nous avons tenu par ailleurs à être présents lors de l’interrogatoire des deux jeunes filles. Les policiers avaient donné leur accord de principe mais au dernier moment, ils nous ont refusé ce droit et nous ont chassé par la force. C’est là que j’ai été arrêtée avec l’épouse de Biram. On nous a retenues pendant trois heures. En sortant, on nous a battus à coups de matraques. Biram lui, s'est fait emprisonné. L’IRA a toujours employé cette méthode. Il s’agit de mettre la pression, de rester sur place jusqu’à ce que les lois soient appliquées.

Même chose en 2011 lorsque l’IRA a dénoncé le cas de six filles tenues en esclavage à Nouadhibou dans le nord du pays. Nous avons fait un sit-in dans le tribunal de la ville jusqu’à ce que les sanctions soient prononcées. On a fini par nous chasser de force.

Mondafrique. Pourtant, ces actions coups de poing sont souvent dénoncées par le pouvoir pour leur violence. On pense notamment aux livres religieux brûlées en place publique par Biram Ould Dah Abeid pour dénoncer la justification de l'esclavage par la religion.

M.M.C.D. C’est assez paradoxal. Nous faisons des sit-in pacifistes et mettons la pression pour que la loi soit appliquée sans jamais tenter de nous opposer par la force. Par contre, on nous chasse parfois à coups de matraques... Et c’est nous qu’on accuse de violences ! Les autorités et les familles arabo-berbères qui ont la main sur le pouvoir ne supportent pas qu'on remette en cause l'ordre social. C'est pour cela qu'elles se sentent autant menacées.

Par ailleurs, il faut être très clair : l’islam refuse l’esclavage. Nulle part le Coran ne mentionne que l'esclavage est une bonne pratique, ni qu'elle doit perdurer. Les autorités et les esclavagistes se servent de l’islam pour préserver leurs intérêts. Le texte religieux que Biram a brûlé est un ouvrage malékite venu d'Egypte dans lequel certains exégèses puisent la justification de l'esclavage. Ce n'était pas le Coran contrairement à ce que beaucoup ont voulu faire croire. Plusieurs magistrats qui sont en majorité issus de grandes familles maures s’appuient sur ces textes pour rendre leurs verdicts au détriment de la loi civile. C'est inadmissible. Un jeune homme de 28 ans a par ailleurs été arrêté début 2014 à Nouadhibou pour avoir critiqué la justification religieuse de l'esclavage. Il a été condamné pour blasphème et le président Mohamed Ould Abdelaziz a prononcé un discours contre lui devant la foule. Cette interprétation religieuse est infondée.

Mondafrique. Vous avez ensuite été arrêtée et emprisonnée pour avoir demandé la libération de Biram Dah Abeid. Quelles furent vos conditions de détention ?

M.M.C.D. En novembre 2014, une dizaine militants de l’IRA dont Biram ont été arrêtés alors qu’ils étaient en campagne dans le sud du pays. Nous avons organisé une manifestation pour réclamer leur libération le 13 novembre à Nouakchott. C’est là que j’ai été arrêtée. Les autorités savaient que j’avais soutenu la candidature et la campagne électorale de Biram aux présidentielles de juin 2014. J’ai passé 5 jours au commissariat avant d'être appelée devant le procureur. Puis j’ai été envoyée en prison pendant vingt-et-un jours . Là-bas j’ai subi plusieurs actes de maltraitance. Des prisonniers de mèche avec le personnel de prison ont été envoyés pour m’insulter. J’ai été menottée pendant plusieurs heures, forcée à rester debout. Au terme du procès, j’ai été condamnée à un an d'enfermement avec sursis. C’est toujours le cas aujourd’hui.

Mondafrique. La Mauritanie est un pays allié de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Comment réagissent les responsables politiques français face à la problématique de l'esclavage ?

M.M.C.D. Les autorités françaises n'en font pas une préoccupation prioritaire. Nous recevons du soutien à Paris de la part de certains politiques, de parlementaires, de membres de la société civile etc. Mais les lignes ne peuvent pas vraiment bouger car l’intérêt que la France a, à maintenir une alliance étroite avec la Mauritanie, est trop fort. Historiquement, il y a toujours eu un pacte plus ou moins officiel entre les grandes familles maures et les français pour sécuriser le Sahara et tirer profit de certaines ressources notamment minières. Cette alliance existe toujours aujourd'hui dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans cette zone. Les Maures ont toujours l'emprise sur le pouvoir.



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Source : Mondafrique
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Commentaires (17)

  • OULDOUMOU (H) 17/07/2015 23:14 X

    @Belphégor: L IRA n est pas une menace, la menace invisible ce sont les islamistes, les salafistes et autres fascistes verts adeptes de la tolérance et défenseur de l esprit de contradiction (lol).L IRA a secoué cette société conservatrice et réactionnaire. Ya bouya, attention aux accusations du genre " les cadres de l IRA se servent" on serait tentait de te dire de le prouver . Biram est un autocrate qui a un égo surdimensionné, je lui rempoche son refus de participé à la marche du manifeste du Hartani et sa participation à l élection présidentielle.....

  • Belphegor (H) 15/07/2015 16:25 X

    @OULDOUMOU Des qu'on émet la moindre critique ou réserve sur les méthodes de l'IRA les mêmes se mettent en branle pour vous dire que sans L'IRA la terre même ne tournerait pas. Je persiste a dire que les cadres de ce mouvement se servent avant tout de la lutte contre l'esclavage pour leur propre agenda personnel, j'ai personnellement beaucoup plus d'estime pour Messaoud Boulkheir et Samory ould Beye dans ce domaine. Ils sont parmi les pionniers de l’émancipation haratine et ils ne revendiquent pas le monopole de la défense de la cause des opprimés contrairement a Biram et sa clique.

  • OULDOUMOU (H) 15/07/2015 16:03 X

    Belphégor ya bouya: si l IRA n existait pas, on aurait du l inventer, toutes ces lois criminalisant l esclavagisme, on les doit à l action de l IRA...S'il fallait attendre que le pouvoir et les esclavagistes les fassent, on aurait besoin de plusieurs vies.....

  • foutatoro (H) 15/07/2015 14:55 X

    Brave dame. Mais si vraiment 10% de bidanes, alors comment expliquer autant de domination sur 90% de noirs dans ce pays ? Autant d'humiliation, d'oppression, de discriminations, de répression !!! Une honte absolue pour nous opprimés.

  • Belphegor (H) 15/07/2015 13:46 X

    L'esclavage et les problèmes communautaires de ce pays représentent avant tout un excellent fonds de commerce pour les cadres de l'IRA a la recherche de financements tous azimuts et de visibilité médiatique internationale, il faut dépassionner ce débat pour panser les plaies dues aux séquelles de l'esclavage...Ça ne se réglera pas avec la démagogie et le populisme dont ces groupuscules usent et abusent.

  • emancipation (H) 15/07/2015 07:00 X

    Mr Diko, Pour votre gouverne, contrairement a ce vous pensez, je ne suis pas enchaine, je n'ai aucun complexe par rapport a mon statut de " Maure Blanc" face a la question de l'esclavage, parce que pour moi il s'agit d'un phenomene que toute la societe Mauritanienne a entretenu ( bourreaux et victimes) pendant des siecles, donc je ne me sens pas plus coupable que les autres Mauritaniens. De plus, je me sens a l'aise avec ma conscience, parce qu'en depit de mon statut de Maure blanc, j'ai toujours milite contre l'esclavage, bien avant la naissance de tous ces groupuscules en quete de reconnaissance et de financement. Encore une fois, je persiste et je signe, ce chiffre de 10% est un mensonge qui vient s'ajouter a ceux des gens d'IRA. Pour finir, si vous voulez dire que vous etes Hartani, fournissez l'effort, vous qui n'avez aucun complexe, de reprendre votre nom de famille Diko est Bambara , je crois, ou un nom de tribu guerriere du Hodh. Pour le reste, beaucoup de Maures blancs fustigent tout le systeme, pas par crainte, mais par principe, mais on ne combat pas une forme de racisme, pour la remplacer par une autre,on veut un Mandela pas un Mugabe

  • Ibiliss (H) 15/07/2015 02:24 X

    Brave dame! Par contre je ne suis pas d'accord avec elle quand elle cause de "arabo-berbère"! Il n'y a pas d'arabo-berbères ici! Ici, il n'y a que des ARABES qui ont trahi leurs ancêtres ARABO-BERBERES! Plus déracinés que ces pauvres (***), c'est pas évident! Du jamais vu dans l'histoire de l'humanité!

  • bakarimaure (H) 15/07/2015 01:38 X

    sragha ignore ce qui se passe il y'a bien des esclaves et tous le monde est au courant les européens les arabes les chinois et les africains tous le monde sauf sragha. il faut avoir le courage de reconnaître la vérité. aucun de ne peut responsabilisé pour a présence de esclavage mais il est bien présent parmi nous.

  • OULDOUMOU (H) 14/07/2015 22:01 X

    "les Maures constituent 10%": si ceux qui détiennent les chiffres les publient, ils mélangeront maures blancs et haratines et ce ne sera que de bonne guerre. Il appartient aux haratines de comprendre que dans le contexte mauritanien, leur salut passe par le vote communautaire. Selon "Deyloul" les Harratines doivent représenter à peu prés 40% de la population Je ne comprends toujours pas le score de Biram à la farce présidentielle à laquelle, il a participée......D après "Deyloul" la population négro aurait diminué suite à la déportation et l enrôlement dé-négrification.........Selon toujours "Deyloul" un jour ou l autre ce pays sera dirigé par un Négre, espérons qu'il n aura pas l esprit revanchard du genre "Un Biram dopé par la Haine du blanc"......, il y aura dans ce cas du sport.

  • Ndiamndi (H) 14/07/2015 16:34 X

    Esclavage ! Esclavage ! Esclavage ! Esclavage ! Esclavage ! Je ne sais pas vous autres qui vivez en Mauritanie, mais nous autres qui vivons en dehors de la Mauritanie, l’esclavage nous fait vraiment honte. Il ne faut jamais généraliser, car nous savons tous que ce ne sont pas tous les maures qui pratiquent l’esclavage en Mauritanie. Pourquoi l’esclavage persiste ? Il ya plusieurs facteurs qui expliquent cette persistance dont notamment : a) Le besoin d’une main d’œuvre servile de la part des « maures féodaux » (comme l’a dit Mohamed Hanefi). Ces types de maures habitent dans les villes: commerçants et fonctionnaires. b) L’ignorance du « maure analphabète» (Comme l’a explique’ Mariem Mint Cheikh Dieng). Ces types de maures nomades habitent encore la badiya. Ils pratiquent l’esclavage, car ils l’ont hérité de leurs parents. c) Le manque d’avenir de l’esclave Haratin qui, même libéré, ne peut pas subvenir a ses propres besoins, car il a été toujours dépendant du maitre. Il est vraiment temps d’en finir avec cette pratique dégradante qui n’honore pas le pays. Dans les medias internationaux, à chaque fois que le nom de la Mauritanie est évoqué, c’est l’esclavage y est souvent associe’.

  • Aboulamine (H) 14/07/2015 14:15 X

    mohamed hanefi est une perle rare, il n'a pas besoin de se justifier ici! Il me rappelle feu Habib Ould Mahfoudh du Calame qui n'a jamais accepté de prostituer sa plume, au contraire. Il s'est singularisé dans un engagement ferme contre les injustices sous toutes leurs formes et particulièrement contre les cas de pogroms dont étaient victimes les négro-mauritaniens en 1990. Qui d'entre nous n'avait pas remarqué en ce moment là ce rare journaliste de race blanche perdu dans la foule des veuves manifestant pour que justice soit rendue pour la mort de leurs maris ? si la Mauritanie avait eu une dizaine de personnes comme ces braves citoyens, toutes les formes d'injustices seront aplanies dans ce pays.

  • diko (H) 14/07/2015 13:33 X

    Vous dites émancipation? Êtes vous déjà émancipé de vos chaînes mentales de complexes? Les maures ne représentent pas plus que 10%,vous le contestez? Donnez nous les chiffres exacts issus d'un recensement des communautés neutres. Pourquoi associez vous , alienez vous déjà les haratine de leurs bourreau? Nous sommes haratine et fiers et nous ne pouvons ni ne voulons pas avoir la même histoire commune que nos bourreaux. pourquoi voulez vous mettre dans le même panier le bourreau et sa victime? Pourquoi les chiffres des différents recensements sont cachés depuis l'indépendance du pays? Qui a intérêt à entretenir ce mystère des chiffres ? Il faudra arrêter de se foutre du monde. Qui ne sait pas que c'est 10% de la population qui tient en esclavage les 90% de la population? Et alors vous pensez qu'on arrivera à développer où gouverner un pays éternellement avec des mensonges d'état? Non mais vous perdez votre temps et énergie pour rien le train du changement est en marche n'en déplaise aux laudateurs prédateurs du système hégémonique. Hannefi certes tous les maures n'ont pas d'esclaves ni esclavagistes alors qu'ils viennent grossir les rangs des victimes pour dénoncer les esclavagistes. voilà tout ce qu'on demande et ce n'est pas grand chose. Vous savez très bien comment ça s'est passé ailleurs dans le monde entier en commençant aux USA, se sont des blancs qui se sont levés pour combattre l'esclavage d'autres blancs vrai ou faux? En Afrique du Sud le bras armé de l' ANC était des blancs alors les maures doivent arrêter de pleurnicher et se mettre au travail pour libérer le pays entre les mains des chauvins bornés.

  • sraghaa (H) 14/07/2015 13:06 X

    Même si Le gouvernement MAURITANIEN fait appel à la CIA,aux renseignement généraux de tous les pays du monde pour dénicher les "cas" présumés d'esclavage en MAURITANIE ils ne trouveront aucun cas car il n'en existe plus.Par contre ceux qui s'engraisse sur son dos pilulent et ils doivent être traduit en justice pour escroquerie car pour avoir des sous ils sont capables de nous soumettre tous à l'esclavage

  • MAROU2015 (H) 14/07/2015 12:46 X

    ecoutrez c'est l'esclave lui meme qui préfere rester esclave. Ne nous perdez pas le temps. Le monde est ainsi devenu et nous n'en pouvons rien.Après tout c'est la liberté de vouloir etre esclave. C'est aussi la démocratie.on continuera toujours à tourner et l'esclavage avec lui.

  • mohamed hanefi (H) 14/07/2015 12:25 X

    Il est juste plus juste de marquer une différence entre les maures en général, qui sont un peuple avenant et bon et les féodaux, qui se collent le masque de l'ethnie maure sur le visage pour commettre leurs forfaits. Beaucoup de maures n'ont jamais eu d'esclave, face à certain harratins qui eux en avaient. Beaucoup de maures sont dans des conditions plus précaires que les anciens esclaves. Beaucoup sont victimes de médisances, avec retombées qui frisent le crime sur leurs enfants. Mariem. Biram sait que 15 ans avant sa lutte, j'ai commencé à lutter dans la Chamama, son terroir et le mien, contre l'esclavage et l'association à Allah. Beaucoup de grands cadres américains en sont témoins. Je suis "maure". En paix, j'ai dénoncé ce qui devait l'être. Pour avoir affronté ces totems d'injustice, et bien que je n'ai de mauvaise intention contre personne, on continu aujourd'hui à s'acharner sur mes enfants, leur vie, leur mariage, leur origine etc.… mais j'ai confiance en la justice, en la vérité et j'attends. Quand je tiendrai en main les preuves, je poursuivrai les coupables en justice. C'est ce qui se doit et c'est ce qu'on doit faire. Je ne veux, cependant pas traiter toute une ethnie d'un mal, qui en fait n'est que le crime de certain. Ceci consiste à combattre un tort par initier un crime.

  • Lezadig (H) 14/07/2015 11:06 X

    Ma sœur oui ma sœur, on est fière de toi. Le travail des braves, la sueur de vos labeurs, nous vaincrons. Tu es sur le droit chemin qui mène à la victoire de l’humanité tout entière. Ma sœur. Merci et Merci encore.

  • emancipation (H) 14/07/2015 09:31 X

    Madame, On ne peut pas fonder un combat et une lutte pour une cause juste sur des mensonges et des approximations. Dire que les Maures constituent 10% de la Mauritanie requiert des preuves, dire que Ould Mkhaitir a ete arrete pour avoir critique la justification religieuse de l'esclavage est une abherration,car il a ete arrete pour avoir tenu des propos blasphematoires, mais - car il y'a un grand mais- cela ne m'etonne pas de la part de votre groupe ( l'IRA) qui est foncierement raciste et chauvine. La cause Haratine est victime de l'entetement d'une feodalite Maure et de l'enthousiasme demesure d'une certaine frange de la societe civile qui est prete a flirter avec le diable pour obtenir des financements et une aura qu'elle ne merite pas. Depassionons la question de l'esclavage, evoquons notre histoire sans faire d'histoires, pansons les plaies du passe pour repenser les fondements de notre etat et arretons de jouer le jeu de l'establishment.