13-11-2015 06:18 - Bassiknou : Une forteresse de l’esclavage

Bassiknou : Une forteresse de l’esclavage

Le Calame  -  Entre le 7 et le 9 Novembre 2015, SOS Esclaves a ouvert son troisième bureau de l’intérieur du pays, après celui d’Atar et de Néma. La cérémonie de son ouverture, assortie du lancement officiel du projet d’assistance juridique et formation des membres, a été présidée, à Bassiknou, par Boubacar Messoud, président de l’association et du hakem de la moughataa.

Les deux responsables ont pris, tour à tour, la parole pour replacer l’événement dans son contexte. Dans son allocution, Boubacar Ould Messoud a, comme d’habitude, retracé l’historique de l’esclavage et demandé à ce que les lois y afférentes soient convenablement appliquées, à l’encontre des esclavagistes dont regorgent Bassiknou, en particulier, et le Hodh Chargui, en général.

Le président de SOS Esclaves a dressé un sévère réquisitoire contre le juge d’instruction de Néma qu’il accuse de ne pas « trop » prendre en charge les dossiers d’esclavage, en termes d’application des lois criminalisant ses pratiques. De son côté, le hakem de Bassiknou a exprimé la volonté de l’Etat mauritanien de poursuivre la lutte pour l’éradication de l’esclavage, illégal aussi bien du point de vue de la loi que de celui de la Chari’a.

Première session

Plus d’une trentaine des membres de SOS Esclaves de la moughataa de Bassiknou ont suivi un atelier d’amélioration de leur capacité d’aide et de soutien aux femmes libérées de l’esclavage. Ces participants devraient être capables, à la fin de la session, de cerner les différentes formes de discrimination à l’égard des femmes, en général, et de la femme hartaniya, en particulier.

Ils devraient aussi appréhender les opportunités qui s’offrent, au plan juridique, protégeant les droits des femmes. Puis renforcer leur savoir-faire, en matière d’aide et de soutien aux femmes sortantes de l’esclavage. L’atelier relève du nouveau projet d’assistance juridique aux victimes, financé par Freedom Found, en partenariat avec Anti-Slavery, un des principaux partenaires internationaux de SOS Esclaves.

Au cours de la session de formation, les participants ont suivi des communications sur des thèmes aussi importants et variés que les conventions internationales, à l’instar de la Déclaration Universelle des droits de l’homme (DUDH) ou de la Convention Internationale de lutte contre les discriminations faites aux femmes (CEDEF) et son protocole additif ; la présentation des Objectifs Du Millénaire (OMD) et autres lois nationales, comme la Constitution, le Code du Statut Personnel (CSP) et la loi 048/2007 criminalisant l’esclavage ; les notions préliminaires liées aux concept du genre et de son approche et du leadership.

Une véritable citadelle

La ville de Bassiknou constitue une citadelle de l’esclavage. Sur la centaine de dossiers pendants devant les tribunaux du Hodh, plus de la moitié viennent de cette ville où habitent, dans la plus grande précarité, quarante-cinq familles d’esclaves qui ont fui leurs maîtres. Ces pauvres victimes viennent, essentiellement, des puits du Dhar : Azamad, Outeïd Talhaya, Abbaga, Hassi Ehl Ahmed Messoud, Hassi Tlahigue et autres Hassi Erwette et Nbeïket Lahwach. Toutes ces familles revendiquent encore des parents restés avec leurs maîtres qui nomadisent entre le Mali et la Mauritanie.

Selon Idoumou ould Abeïd, le coordinateur SOS-esclaves du bureau de Bassiknou, les autorités sécuritaires qu’ils saisissent, régulièrement, pour organiser la poursuite des esclavagistes avancent toujours, fallacieusement, que ces criminels ne sont pas en territoire mauritanien, alors que, selon le responsable de SOS Esclaves, ces esclavagistes fréquentent les marchés forains de Bassiknou et de ses environs. Les derniers esclaves fugitifs arrivés à Bassiknou sont Khaydama et ses deux filles (Zayde et M’Barka), en Avril 2015, Issa ould Hamedi, un enfant de 12 ans, arrivé le 29 Mai 2015 après avoir parcouru plus de 100 kilomètres à pied, et la vieille M’beirika, en Juillet 2015.

Histoires d’esclaves

Lalla mint Zaïd avance avoir 19 ans, alors qu’elle en paraît au moins le double. « Je suis », dit-elle, « l’esclave d’Ehl Moulaye Ely ; des Chorfa », tient-elle à préciser. « C’est avec eux que j’ai pris conscience, à Boukreïra [un puits sur la frontière avec le Mali]. Jusqu’à ma fuite, je me pliais à toutes sortes de travaux : garde des animaux, puisage de l’eau, préparation des repas et toutes les autres corvées dont mes maîtres avaient besoin. Un jour, j’appris que ma mère avait quitté ses maîtres. J’ai alors décidé de faire comme elle. Il m’a fallu trois jours de marche pour atteindre le village malien de Lerneb avant d’aller m’installer à Bassiknou ».

M’Barka mint Mohamed, elle, ne connaît pas son âge. Mais elle sait qu’elle est née esclave de ses maîtres, à El Bir. Elle sait aussi que depuis qu’elle marche, elle suit les animaux, parfois jusqu’aux environs de 21 heures. « Comme provision, je n’avais », raconte-t-elle, « qu’un bidon d’eau de cinq litres. Quand je revenais, je commençais à traire, entretenir les petits animaux, piler le mil pour le dîner que je ne finissais, habituellement, que très tard. J’étais régulièrement battue, pour pratiquement rien : une chèvre qui s’égare ; une dispute avec l’épouse ou l’un des fils de mon maître… Ou toute autre futilité. Une fois, le troupeau s’est égaré. Mon maître m’a violemment frappée, devant ma mère et ma tante qui n’y pouvaient rien. Alors, j’ai décidé de le quitter. Une cousine esclave portant à califourchon son bébé de quelques mois m’a accompagnée. Il nous a fallu plusieurs jours et nuits pour atteindre Bassiknou, à plus de 260 kilomètres ».

Esshaba mint Mahmoud : Comme M’Barka, cette esclave ne connaît pas son âge. Elle a même oublié le nom de son maître. Le puits de ses maîtres, c’est Oudeye Lawam qu’elle prononce avec nostalgie. « J’ai toujours vécu avec eux », dit elle. Naturellement que je ne mettais pas le henné ! » Grand rire. « C’était, chaque jour, le même rituel de tout esclave : poursuite des animaux, corvée d’eau au puits, organisation des tentes, commissions des maîtres et autres travaux. Un jour, je me suis bagarrée avec l’épouse de mon maître, il me frappa violemment et remplit ma bouche et mes yeux de sable. Je suis alors enfui vers Fassala puis Hamdallaye. Ensuite, j’ai atterri à Bassiknou où je demeure depuis trois ans ».

Meryem mint Hemedi : Une esclave d’Ichemim. Sa mère s’appelle Diouma mint Mahmoud. Elle ne l’a jamais connue, puisqu’elle vit, avec ses maîtres, quelque part vers un puits en terre malienne. « Mon père, Mahmoud, habitait à quelques kilomètres de moi. Mais il m’arrivait de faire plusieurs années sans le voir.

Mes maîtres m’envoyaient accomplir toutes sortes de travaux. Ma fille de treize à quatorze mois restait à jeûner, jusqu’à mon retour de derrière les bêtes. Un sevrage forcé de plusieurs heures par jour. Les régulières humiliations de toutes sortes que la pudeur ne me permet pas de citer m’ont obligée à prendre le risque de fuir, de nuit, vers je ne sais où. Je suis actuellement à Bassiknou, avec mon mari et mes cinq enfants, dans le dénuement que vous voyez ».


M’Barka mint Messoud : « Moi, je suis orpheline depuis longtemps. Ma mère est morte après avoir ingurgité une poudre destinée aux animaux. C’était un jour qu’elle revenait de la brousse. Elle a confondu le sucre avec la poudre qu’elle a mise dans son thé. Le jour de sa mort tragique, mes maîtres me demandent d’aller la remplacer dans le troupeau. J’ai refusé. Alors, ils m’ont chassée de la tente. J’ai passé la journée chez des voisins. Suivant les animaux, le lendemain, j’ai décidé de fuir. Seule. Des jours et des nuits, avant d’arriver aux environs de Bassiknou où un homme m’a aidé à rejoindre la ville ».

El Houssein ould Mohamed : « Je suis de Boukeyre, un puits très loin sur le Dhar. J’étais avec mes maîtres, moi, ma mère et mes sœurs dont je ne connais pas le nombre. Comme tous les esclaves, je suivais les animaux, accomplissais les travaux pour mes maîtres. Comme il commençait à se montrer récalcitrant, mon père a été chassé du campement. Je ne l’ai plus revu. Mort ou vivant ? Je ne sais pas. Dés mon premier Ramadan, j’ai fui à bord d’une voiture que j’ai rencontrée, alors que je suivais le troupeau de mes maîtres.

A Bassiknou, j’ai commencé à entreprendre certains travaux, comme la traite des vaches, le travail sur une charrette, la vente de bois. Mes sœurs et ma mère sont restées au campement avec les maîtres. Je suppose que ma fuite doit leur avoir causé beaucoup de préjudices en termes de passage à tabac, invectives et injures ».


La Mauritanie peut donc aller défendre son Examen Périodique Universel, quelque part à Genève, pour faire croire, aux Nations Unies, via leurs rapporteurs spéciaux et leurs assistants, que les droits de l’homme se portent bien, chez nous. Le ministre de la Justice et son équipe peuvent crier victoire.

Le porte-parole du gouvernement, raconter ce qu’il veut, en affirmant que tout est rose. Seulement, les centaines d’esclaves de Bassiknou et leurs parents encore en esclavage avec leurs maîtres, les dossiers pendants devant les tribunaux et les militants des droits humains emprisonnés arbitrairement sont autant de preuves, formelles, que la situation des droits de l’homme n’est pas si reluisante. Les régulières mises en scène, les mensonges officiels, les compromissions mesquines n’y feront rien. Seule vaut la vérité. Un mensonge peut remplir un sac. Deux mensonges n’y mettront jamais rien de plus.

Sneïba El Kory, depuis Bassiknou





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Commentaires (10)

  • Gorkovitch (H) 13/11/2015 20:21 X

    @ mohamed hanefi, j'apprécie le côté humoristique de tes derniers commentaires. Ça fait du bien en ce début de week-end. je vois celui à qui tu penses et je le "vois" encore contester ses notes! NON, ce n'est Moi, tes souvenirs seront plus clairs et tu trouveras(INCHAA' ALLAH)qui j'étais et qui je suis!

  • mohamed hanefi (H) 13/11/2015 19:57 X

    Et puis Gorgovich. Là ou tu es d'accord avec moi. "Une fois n'est pas coutume" Pourquoi, moi j'ai passé 26 ans de ma vie à faire "ce sur quoi nous sommes d'accords" et toi tu ne "descends" même pas une année pour manger le "Tiakri" et le "Latchiri et Kossam" en guise de solidarité avec ceux qui n'ont que ces mets frugaux pour toute nourriture? Ce que je vous reproche à tous, c'est cet amour invétéré des villas luxueuses, des voitures rutilantes, des mariages bruyants et tout ceci sur fond de lutte contre l'esclavage. Ce ne sont pas mes sermons donc qui sont "hypocrites". Et puis je ne parle pas de toi, mais d'un certain "Beytoudam" au Canada.

  • mohamed hanefi (H) 13/11/2015 19:38 X

    Ya Gorgovich. Donne moi la paix. Maintenant je suis sur que tu n'as pas profité du sage enseignement de notre regretté et illustre professeur Bruno Gaggioli. Je ne coupe pas les poires en deux. Par les passions excessives on ne récolte que les catastrophes destructrices. On ne soigne pas les maladies avec une hache. Fais doucement cher ami. L'envoyé Mohamed (psl) a dit : "Celui qui croit en dieu et au jour dernier, doit dire le bien ou se taire." Ton souvenir est flou et multiple, mais je commence à t'aimer quand même. Surtout si tu es celui à qui je pense. Et qui contestait inlassablement ses notes. Bien à toi, mon "frère de lait" qui me traque jusqu'aux derniers recoins de la pensée.

  • Gorkovitch (H) 13/11/2015 18:09 X

    @ mohamed hanefi, toujours à vouloir couper la poire en deux, on devient un Sisyphe , pour ne pas employer les termes officiels du régime en place "séquelles de l'esclavage" , tu procèdes par périphrases:«qu'un reste d'esclavage subsiste encore chez nous». un peu de sérieux Hanefi, l'esclavage existe bel et bien au Pays et dans sa forme primitive: (prendre des humains, nos semblables comme du bétail).

    Ton "ami" de Cridem est le seul qui te dit la vérité, comme le ferait un frère de lait quand la bouche dégage une mauvaise haleine. là où je suis d'accord avec toi (une fois n'est pas coutume), c'est de descendre sur le terrain et d'éveiller les consciences aussi bien chez les esclavagistes que chez les esclaves.

    C'est un combat qui nous incombe à nous TOUS sans exception. Cette sensibilisation doit commencer par les médias (publics comme privés) sous toutes leurs formes; et nos MOSQUÉES.

    Professeurs, élèves, étudiants et autres pans de la société doivent parcourir nos campagnes pour expliquer aux uns et aux autres, l'abandon de ce crime odieux qu'est l'ESCLAVE tel qu'il existe au Pays et cesser cette politique de l'autruche. Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdhan de l'IRA-Mauritanie, ont osé le faire! Actuellement il sont emprisonnés à Aleg. Là est la QUESTION!!! LA LUTTE CONTINUE!!!

  • Hamdoulah (H) 13/11/2015 17:57 X

    @sraghaa, tu es certainement originaire du Guidimakha où il existe des esclavagistes aguerris pour nier la vérité. Saches que Massaoud un aura et milite depuis plusieurs années et c'est à homme qui refusé tes privilèges factices pour aller à l'essntiel !

  • kangourou (H) 13/11/2015 16:44 X

    Sraghaa, Continuez à nier l'existence de l'esclandre , vous n'en serez que plus ridicule encore. Mais de grâce pensez à autre chose que l'argent. Vous êtes obsédé par le fric, vous voyiez l'argent partout. " Biram, Messeoud tous ont beaucoup d'argent donné par l'Occident ". Si cela était vrai vous seriez le premier à soutenir ce combat pour l'argent bien sûr. Dommage pour vous, il n'y a pas le moindre sous, seulement des principes mais cela vous ne pouvez le comprendre , monsieur je ne pense qu'à l'argent .

  • mohamed hanefi (H) 13/11/2015 11:13 X

    Bon! Moi je vous dis qu'un reste d'esclavage subsiste encore chez nous. Incontestablement. Un esclavage dont diverses formes ne sont même pas sur ces tables de négociation fébrile. Mais comme Sragha, je dis haut et fort que ceux qui luttent au non des esclaves doivent tremper dans la vie quotidienne de ces derniers.

    Comment pouvez-vous traiter une plaie de laquelle vous ne voulez pas vous approcher? Travaillez avec eux. Instruisez-les. Apprenez-leur que laver les mains protège de certaines maladies. Dites leur de ne pas invoquer les hommes qui les asservissent, mais de s'adresser au dieu des hommes du ciel et de la terre.

    Ceux qui leur parlent en arabe classique oublié, parlent en fait aux autres et ceux qui s'adressent à eux dans un français recherché, s'égosillent pour obtenir un poste. C'est une vérité qui crève les yeux.Eux, les esclaves n'y comprennent rien.

    Je peux vous jurer sur le coran que les esclaves eux-mêmes ne sont même pas au courant de vos débats ni de vos ébats.

    Surtout ne me dites pas que je parle du Koweït avec mes prêches hypocrites. Comme me l'a dit une fois un "ami" de Cridem. Je peux vous poster tout de suite des dizaines de photos avec mes enfants et mon épouse, puisant les puits, distribuant la nourriture, enseignant les enfants et cultivant avec les anciens esclaves et les encore esclaves.

    Mes amis. Un homme ayant passé une nuit chez une famille qui ne lui a même pas offert une calebasse de lait après la traite des vaches, fut réveillé par le chef de famille très tôt a l'aube, qui lui intimait " "O! Hôte, lève toi et cite le nom de Dieu. Edhkur-Allah" Et l'homme hors de lui répondit: "F…le camp. Wallahi je ne citerai que ce que j'ai eu." Les paroles sont un flot et les résultats sont à sec. Bougez sérieusement ou laissez les opprimés en paix.

    Vos luttes nationales et internationales sont pour la supériorité pour l'exploitation des pauvres. Je veux dire "La soupe au riz au thé" Bon vendredi.

  • Thiowli (F) 13/11/2015 09:21 X

    Je suis déçu des mauritaniens comme sraghaa, qui continue de se mentir eux même face à la réalité du terrain, Boubacar n'a pas besoin de l'argent des occidentaux, pour vivre ni faire fonctionner son ONG internationalement reconnu, je suis sur et certain et ma main sur le coran que sraghaa (H) tu est esclavagiste (***) , je demande aux mauritaniens de te pardonner. Je félicite Sneïba de l'excellent travail qu'il fait auprès de ses pauvres personnes, pour que le monde entier puisse savoir qu'en envoyant une femme vendre ses charmes aux européens, avec souvent un pied en **** cela n'efface pas la vérité vécu par les esclavages et que les esclavagistes courent parce qu'ils sont protégés par les autorités sécuritaires qui sont aussi esclavagistes comme leurs protégés, l'esclavage existe en Mauritanie jusqu’à la capitale à Tevragh Zeïna.

  • mbalax (H) 13/11/2015 09:16 X

    Sraghaa le probleme n'est de te convaincre toi ou qui que ca soit d'autre de l'existence ou non de l'esclavage en Mauritanie,mais tout de meme reconnaissez que les impacts encore visibles que cette pratique a sur les descendants et trouvons des solutions et des lois pour que cela soit banni a jamais de nos us et coutumes. Vive SOS ESCLAVES ET LONGUE VIE A PERE BOUBACAR.

  • sraghaa (H) 13/11/2015 08:19 X

    SNEIBA ,BOUBACAR MESSOUD vous savez pertinement bien que l'esclavage n'existe plus en MAURITANIE .Toute ces mises en scéne que vous faites c'est pour soutirer des devises aux occidentaux ou faire pression sur l'etat SINON pourquoi SOS ESCLAVE ne distribue pas l'argent qu'il collecte à tout va aux anciens esclaves au lieu de le mettre dans sa poche comme un vulgaire voleur.