14-01-2016 06:18 - Libre Expression. Pas d'esclavage, mais "ès clivage"

Libre Expression. Pas d'esclavage, mais

Mohamed Hanefi - Les problèmes de ce pays sont d'ordre mental et culturel. Le mauritanien n'a pas eu la patience de s'écouter et de sentir les appréciations autour de lui. Il était déjà arrivé au point culminant d'une conviction sociale, qui malheureusement ne va pas toujours dans le sens de sa survie et de son intérêt vital.

L'être chez nous est chargé d'une prétention, qui, si elle n'est pas toujours négative, sème quand même un certain désordre, une certaine injustice et surtout un malaise alentour dans les rangs de ceux qui, amoindris, par sa répartition des choses et sa distribution des intérêts se sentiront toujours lésés dans leur propre patrie. Des ennemis potentiels, inévitablement.

J'essayerai modestement dans ce texte de montrer comment je perçois le rapport entre ce qui se dit, ce qui se fait, ce qui est, ce qui était et surtout ce qui doit être entrepris pour que ce pays ne soit pas dans la case de ceux dont Allah a dit : "O vous les croyants! Pourquoi dites-vous le contraire de ce que vous faites? C'est une grande abomination auprès d'Allah que vous dites ce que vous ne faites pas." 61-2 et 3.

Dire que ce peuple n'est pas bon c'est lui faire un grand tort. Au contraire, certaines qualités sur cette terre ne se trouvent nulle part ailleurs. Je suis totalement d'accord avec le président monsieur Mohamed Ould Abd Al Aziz, quand il affirme que l'esclavage n'existe pas en Mauritanie.

Il n'existe pas d'esclavage dans sens que la conception de ceux qui ne sont pas de chez nous, a de la chose. Nous avons les OGM d'un passé, qui n'a pas été toujours clément pour les plus faibles.

Il n'y a jamais eu de "marché aux esclaves" en Mauritanie. Le rapport est tout autre. Peut-être plus complexe, plus sentimental, mais surtout plus tenace. En vérité, personne ne lutte pour libérer de cet esclavage qui "n'existe pas".

Mais tous les acteurs de cette triste compétence acharnée et fratricide, luttent pour devenir "maitres". Pour être maitre, ce qui est le but de la grande majorité de notre peuple, il est nécessaire de définir des cibles crédibles. Une matière première malléable et disponible, pour asseoir les fondements de sa lutte.

Dénicher les sous hommes qui serviront de sujet, d'ingrédients à ces combats intéressés. Tous, visent un prestige social, un leadership, un fauteuil, une villa, une belle femme et une belle voiture.

Le mauritanien peut aussi bien s'endetter, se ruiner ou se tuer pour paraitre "supérieur". C'est pourquoi les salaires ne suffisent jamais et que des familles parfois sont disloquées, parce que l'individu a voulu porter un fardeau supérieur à sa capacité.

Dire que l'homme de chez nous est raciste serait lui coller une étiquette plus lourde que sa responsabilité. Avec les africains de tous les autres pays du continent, il est modeste et avenant. Avec les arabes, les afghans, les chinois, les Bororos, les Araras, les peuplades de l'autre coté de l'autre coté de la planète, il est serviable, modeste et parfois servile, si l'intérêt l'exige.

Mais avec son frère mauritanien, le démon de cette valorisation, de cette distinction conférée par le certificat douteux de la naissance surgit irrémédiablement. Il veut éclipser l'autre, pour que son nom, celui de sa tribu, de son clan de son histoire, soit et restent les plus hauts.

Cet excès de zèle là est génétique. Un clivage qui remonte d'un passé qui, exactement, comportait certaines injustices flagrantes, dont exactement cet esclavage, que j'appellerais volontiers "ès clivage". Pendant des décennies, cet équilibre va durer. Parfois l'esclave, lui-même se réclamant de la grande famille du maitre, en tire fierté et intérêt réunis.

Beaucoup de "bons" maitres étaient exploités par leurs esclaves, leurs griots ou leurs forgerons. Il suffisait, juste que ces derniers acceptent cette allégeance soumise et adoptent un profil d'infériorité, qui caressait le poil dans le sens de la vanité, de l'orgueil et de l'arrogance du maitre. Je vous épargne les exactions quelquefois immorales qui ont pu résulter de ce tutorat factice.

La Mauritanie est mal partie à un temps ou nous ne pouvions rien. Nous n'étions pas responsables de ce départ. Nous n'existions pas et notre avis sur ces événements passés vaut son pesant d'air.

Il y a des injustices flagrantes contre certaines couches sociales, notamment les noirs harratins et même contre les noirs tout court. Ceci doit être corrigé. Il ne peut l'être que de bonne foi, en s'attaquant aux sources de la division et non aux apparences.

Beaucoup de discours, d'émissions fautent sans être inquiétés de leur fautes. Dans notre situation, les mots sont plus mortels que les armes. Il ne s'agit pas de donner une image aux autres, mais de sauver ses frères, sa maison, sa famille.

De longue date, des exclus ont été minutieusement préparés à coup de manipulations, tantôt religieuses, tantôt sociales, parfois mystiques, ou charlatanesque à s'accepter comme mauvais acteurs, méprisés dans une formation sociale, qui les reléguait au plus bas rang de société. Nos fondements sont ébranlés. Il s'agit de sauver ce que nous avons de plus précieux. Les attentes ou les promesses frisent la trahison nationale et risquent de servir de détonateurs à l'irréparable. Laqaddara-llah.

Ce n'étaient pas les galères, les chaines, les plantations à sucre, les morts par milliers dans les profondeurs des océans.

Non!

Mais c'était quelque chose d'abject et de quelquefois incestueux. Une torsion de la loi islamique, passée à travers un prisme qui la déformait sciemment, ou inconsciemment pour des raisons d'exploitation de l'homme par l'homme.

On se rappelle que pendant son prêche de l'Adieu, l'envoyé d'Allah (psl), sur le Mont Arafat, avait dit: "Tout le musulman pour le musulman est interdit : son sang, son honneur et ses biens." Hors ces, disons esclaves là étaient des musulmans.

Bien sur des musulmans, qui de part leur fonctions et leur place sociale, n'avaient pas accès au savoir. Ils savaient à peine le strict nécessaire pour accomplir la prière obligatoire. Ils ignoraient les surérogatoires. Beaucoup n'accomplissaient leur prière que par mimes, ignorants qu'ils étaient, du sens de cette obligation sacrée.

La plus sacrée des obligations. Leurs femmes par l'insufflation de certain, disons, "sachants", ne devaient même pas se cacher les quatre vingt dix pour cent du corps. Pour des raisons évidentes, très loin des enseignement de cette religion qui a fait de l'homme le vicaire de Dieu sur terre et pour le grand père duquel Allah a ordonné aux anges de se prosterner.

Vlane esclave de vlane, était donc un intérêt pour les deux: l'exploiteur et l'exploité dans beaucoup de cas. Exception faite, de certaines exactions sadiques, par lesquelles sont passés certains esclaves. Ne disait on pas, jusqu'à une époque récente que "La grandeur de l'esclave est à la mesure de celle de son maitre. Quelque chose comme "Le chien du roi est le roi des chiens."

A la fin du vingtième siècle et au début de ce nouveau siècle, le pays a été surpris dans cette euphorie, jusque là impunie et moralement légale, par les balises aveuglantes des droits de l'Homme, les critiques de sociétés plus anciennes et plus profondément trempées dans les organisations sociales plus justes, plus humaines et plus logiques.

Tout le pays va sursauter, surpris dans l'extase de son sommeil. Filmé en flagrant délit, dans cette position indécente, presque obscène.

Mais tous les mauritaniens ne sursauteront ni de la même façon, ni dans les mêmes but, ni même dans la même direction. Ce qui aurait épargné au pays ces graves divisions, qui risquent d'en faire le véritable esclave du jugement de la communauté internationale et la triste victime d'un destin qu'il ne mérite pas.

Beaucoup de mouvement abolitionnistes, qui n'aboliront que la distance ancestrale avec les anciens "supérieurs", qu'ils pourront désormais indexer, insulter, et jeter en pâture à la vindicte indignée d'une communauté internationale, qui ne connait du "type" d'esclavage que nous avons que ce que veulent bien leur décrire nos deux groupes rivaux : Ceux qui ayant profité de ce déséquilibre séculaire, veulent garder "dignement" leur "suprématie" et leurs intérêts, et ceux qui affamés de suprématie et voulant être maitres de quelques groupes, à leur tour, peignent le pays en noir, pour proposer un nouveau tutorat.

Une lutte enragée sur le dos d'un peuple, qui entre les deux, risque de se noyer dans son sang, si la faim et l'ignorance ne l'exterminent pas avant.

La formation sociale de notre ancienne-nouvelle société traditionnelle, constitue le terrain propice pour la culture et la prospérité de telle catastrophe : Un peuple qui ne comprend pas, aux mains de personnes qui ne veulent pas comprendre.

Un bras de fer cynique, qui ne tient compte que de la solution qui verse dans ses intérêts.

La méthode académique de "Je dis ceci en haut et je fais cela en bas." Il n'est pas indispensable de dire qu'il y a des injustices en Mauritanie. C'est clair et tristement visible et catalogué. Les harratins sont dans une situation qui fait honte à tout mauritanien digne de ce nom, cela va sans dire. Beaucoup de voix s'élèvent contre ce déséquilibre dangereux pour notre existence en tant qu'état et en tant que frères.

Mais la solution est-elle d'accélérer la fuite en avant?

Pourquoi ce problème doit-il rester tabou et n'être traité que comme une peste qu'on ne veut pas appeler par son nom? Les injustices sont-elles irrémédiables? Allah n'a-t-il pas dit, excluant certain de sa colère et de sa vengeance: "Sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne œuvre. Ceux-là Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes et Allah est Pardonneur et Miséricordieux."25-70.

N'est ce pas une solution directe de Dieu? Allah est le Fort. Ne l'oubliez pas. Il a sauvé Moise bébé des mêmes flots du Nil, dans lesquels Il a noyé Pharaon, "le tout puissant".

"Seuls les gens perdus se sentent à l'abri du stratagème d'Allah."7-99. Ne peut-on se démarquer de ces pratiques d'un autre âge et accélérer le mouvement de l'effort national dans le sens de remettre ces citoyens courageux, affables, travailleurs, honnêtes et généreux dans la place sociale qui doit leur échoir de droit?

A qui profite que ces plaies nationales restent toujours ouvertes, et font courir de si grands risques pour le pays?

La dignité et l'honneur de tout mauritanien exigent de mettre ces frères à l'avant, de leur accorder respect et de leur exprimer le regret de cette anomalie de l'histoire, par laquelle Allah a éprouvé notre société.

Accordez quelques postes à certain individus qui prétendent les représenter n'est en fait qu'une façon de reculer une échéance qui arrivera forcement. Nous avons vu beaucoup de gens arriver sur le dos de ces misérables, qui ressemblent à l'échelle, qui fait monter les gens, sans bouger, elle-même de sa place. Après l'installation sur le fauteuil la bouche se tait et le pays continue à se tordre dans cette injustice.

Le travail de leur émancipation et de leur intégration doit être avant tout une affaire de conviction qui s'opère sur le terrain et non dans les bureaux ou les hôtels. Inutile d'emprisonner les personnes comme Biram ou autre. S'il insulte les maures, que les maures le tolèrent ne serait-ce que pour la simple raison que ses pères et ses aïeux ont été insulté à leur tour.

Avec tous mes respects pour les chaines de TV Wataniya, Essahel et El Mouritaniya, je demande aux autres d'inviter les anciens esclaves eux-mêmes sur leurs plateaux. Les encourager à s'exprimer et sortir ce qu'ils ont sur le cœur. C'est un baume, qui les aidera psychologiquement à exorciser la longue douleur qui habitait leurs âmes. Que les intellectuels, les érudits et les sages leurs expliquent les paramètres de la dignité humaine, leurs droits sociaux, leur salut qui ne dépend exclusivement que d'Allah.

Quand à leur accorder leur part des richesses nationales, l'instruction gratuite et qualitative et l'intégration dans les circuits de la fonction publique dans l'armée, la police et les différents rouages de l'état; ceci est l'affaire des gouvernants.

S'ils veulent s'en acquitter nous leur souhaitons la force et la volonté sincère de le faire. Et s'ils pensent qu'ils ne rendront jamais compte, nous leur disons, ce que Allah a dit : "Dis! Attendez ! Moi aussi j'attends avec vous."10-102. Que Dieu fasse que nous soyons parmi ceux qui écoutent la parole et en suivent le meilleur.

Mohamed Hanefi. Koweït



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Source : Mohamed Hanefi
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Commentaires (13)

  • Gorkovitch (H) 15/01/2016 01:07 X

    Quand on a rien, on a rien à perdre! Il faut que les freins se cassent et que nous nous dirigions tout droit au MUR à la vitesse de la lumière. Le statuquo n'avantage que moins de10% de la population du Pays. Il y a trop d'injustice et à tous les niveaux. Le racisme, l'exclusion ont engendré deux mondes que tout sépare: il nous faut le chaos pour la redistribution des cartes. Regardez les nominations au sortir d'un conseil des ministres. Que d'injustices: avec ça certains Nous parlent de paix et de fraternité. Non! Il ne peut y avoir de paix, d'égalité et de fraternité dans l'INJUSTICE! LALUTTE CONTINUE!

  • Ibiliss (H) 14/01/2016 23:48 X

    Quel délire ! Quelle perversité, mais surtout quelle bassesse ! Comment, grand Dieu, un esprit instruit peut-il ramper si bas ??? 1. « Ce n'étaient pas les galères, les chaines, les plantations à sucre, les morts par milliers dans les profondeurs des océans » : oh, comme c’est magnifique ! Effectivement, l’esclave mauritanien ne s’est pas à quoi il a échappé, n’est-ce pas ? Etre « le roi des chiens », n’est-ce pas là un privilège ??? Mais ce que notre penseur et homme de paix a oublié de nous préciser, c’est que c’est un privilège, mais seulement dans l’univers des chiens. En quoi le fait de manger, de boire, de rire ou de partager mon lit avec mon chien fait de lui mon égal ??? 2. « Vlane esclave de vlane, était donc un intérêt pour les deux: l'exploiteur et l'exploité dans beaucoup de cas » : Et quoi d’autre ??? Comme c’est inquiétant de manifester autant de naïveté et de légèreté ! Ainsi, « l’exploité » trouverait son compte dans l’exploitation dont il est la victime ??? Même un masochiste n’en dirait pas autant ! 3. « "La grandeur de l'esclave est à la mesure de celle de son maitre » : T’as rien pigé, penseur de dimanche ! Nous souhaitons que l’esclave réalise sa « grandeur » par lui-même, et non par le truchement de son prétendu maître, lequel serait parait-il parfois « bon » ! « Un bon maître »… : quelle ineptie, et comme je plains l’Ecole qui vous a initié à la réflexion ! Naturellement, je passe sous silence vos multiples contradictions. Vous passez votre temps à citer le saint coran et, paradoxalement, à chercher à justifier ce que tout bon sens condamne. Que vous pensiez comme Demi-dieu, cela ne m’étonne guère, car en la matière, il est loin, très loin, d’être une lumière, d’ailleurs le flux tortueux et distendu de votre texte le prouve ! Quand on n’a pas assez de « condition physique », apprenez à rédiger court, sinon c’est forcing, dérapage, délire…

  • Adelaïd (H) 14/01/2016 18:59 X

    Mon cher HANEFI, depuis longtemps et je peux me tromper, vous avez changé de position dans la plume de ce brillant mauritanien qui faisait rêvé l’ensemble des lecteurs de ce site CRIDEM, vous avez tourné le dos au peuple des intellectuels, il m’a été donné de constater que depuis quelques temps votre lucidité dans la chose choquante de la vie des esclaves, vous savez mieux que quiconque que les mauritaniens esclavagistes ne changerons rien de leur comportement avec le dos de la cuillère et je pense, comme vous que l’esclavage familiale est la pire des situations qu’un être humain peut subir dans sa vie. En ce qui concerne le racisme, cette situation qui existe dans toutes les communautés et plus grave dans le domaine de la couleur de la peau, elle est flagrante et même si les sangs sont rouges, il y’a des mauritaniens racistes et c’est vrai, vient chercher la fille d’une famille blanche, même si la fille t’aime à mourir, la couleur de la peau posera un problème et ça c’est du racisme.

  • mohamed hanefi (H) 14/01/2016 15:06 X

    Diko c'est dommage que Cridem censure tes articles. Tu es quelqu'un qui réfléchit. Et je pense que dans notre situation actuelle, il est de notre intérêt que tous participent au débat de la réconciliation et non celui de la dislocation. Nous n'avons tous, aucun intérêt à privilégier cette dernière. En tout cas mes respects pour toi. Je suis vraiment désolé de tout ce que tu as cité. Maurebleu. Les murs invisibles auxquels tu fais allusion se dressent partout. A commencer par les relations nord-sud, passant par l'exploitation éhontée des pays pauvres et allant jusqu'à l'impôt que l'on exige que de la pauvre marchande de carottes. Ce monde est bâti sur les injustices. C'est sa nature. Espérons qu'un jour les humains se rendent comptent que le bonheur non partagé par tous est un vol. Et comme on dit chez nous "La mère du voleur ne lancera pas chaque jour les youyous de la victoire." Dans vos commentaires, on a l'impression que vous ciblez un esclavagiste invétéré. Mes parents n'ont jamais eu d'esclaves. Et moi je n'ai pas de tribu, comme l'était mon père. Je n'ai jamais regardé une personne de "haut", comme je n'accepterais pas que quelqu'un me regarde de cette façon. Je ne profite de rien et je ne souhaite pas en profiter. J'ai trois enfants sortant de grandes écoles qui chôment ou sont à l'étranger pour chercher un travail. Je suis hors du pays depuis 22 ans. Alors je vous dis : Moi je ne défends que la paix, l'égalité et la fraternité de ce pays. Je reçois régulièrement des griefs de maures comme de negro-mauritaniens. Je pense que tous ont tort. Le jour ou les freins cassent (Dieu nous en garde), je me dirais : J'ai tout fait pour que ceci n'arrive pas. Et j'aurai la conscience tranquille. Quand à monsieur ou madame "Gorkovich". Je me présente mes excuses de m'être rabaissé au niveau d'un esprit si volatile.

  • Gorkovitch (H) 14/01/2016 14:02 X

    @ hanefi! Djinn ou humain les deux à la fois! Je m'inquiétais quand ton texte datant du 12/01/2016, avait disparu des écrans de Cridem. Mais le même texte a été publié sur kassataya; et sur Facebook une de tes amies l'a partagé. Donc tu vois que je t'ai à l'œil! Et les commentaires ci-dessous me donnent raison sur toute la ligne à propos de ton texte et de l'insulte sous-jacente! Un esprit de synthèse vaut mieux que ce labyrinthe textuel! LA LUTTE CONTINUE!

  • maurebleu (H) 14/01/2016 13:24 X

    L'esclavage et le mur invisible existe en RIM et ceci joue en ta faveur OULD HANNEVI mets-toi à place de OULD BILAL ou OULD M'BEIRIK et tu verras les résultats .Tu n'as jamais sentis un regard de haut .Donc tu ne sais pas de quoi tu parles .

  • diko (H) 14/01/2016 10:46 X

    Puisque Mes publications sont censurées Par cridem , je ne peux que répondre à certains sujets par commentaire même si le modérateur me reproche d'avoir des commentaires trop long et sa proposition de me publier dans le rubrique "libre expression "n'a jamais été suivi malgré les envois. J'en suis désolé! Mauritanie est le seul pays au monde où l'ennemi public à abattre est la victime d'un crime contre l'humanité soit de l'esclavage où une exécution sommaire . Comment comprendre le complexe qui ronge nos faux généraux en particulier Aziz? il vous suffit de regarder sa conférence de presse du 28 novembre dernier, tellement écoeurant d'écouter un soi disant président de tous qui ment en direct, qui parle comme un amateur vagabond qui n'a jamais connu le phénomène societal de l'esclavage dans un pays qu'il dirige qui dure depuis le 11 ème siècle à nos jours sous ses yeux sans broncher . Plus consternant il accepte l'esclavage , accuse à tout va comme un gamin les abolitionnistes d'être des "esclavagistes" , il y a peu de temps et comme par miracle ils le sont devenus de force juste en dénonçant sa volonté politique de soustraire ses propres parents surtout sa famille dans les filets de la justice qui étaient pris en flagrant délit de pratiques esclavagistes. Comment du jour au lendemain on peut se mettre à chanter que l'esclavage n'existe pas ,il n'y a plus de marchés aux esclaves sans chercher bien entendu si cela existe, aucune enquête n'est permise ni pouvoir avancer un seul acte posé jalonnant la fin de cette barbarie par la justice venant de l'autorité publique depuis l'indépendance ? L'ordonnance de 1981 attribuait la récompense aux maîtres d'esclaves non aux victimes puis ils nous hurlent que nous avons en face de nous des pauvres non de l'esclavage alors qui est responsable de l'appauvrissement des haratine si ce n'est pas l'état et les maîtres d'esclaves? Qui hérité les esclaves qui décident? Qui récolte le travail des esclaves? Comment des hommes et femmes qui travaillent sans repos ni répit ni retraite sont ils devenus les plus pauvres dans un pays? Où sont passés leurs salaires et droits du travail s'ils étaient payés? Etc....posez vous les bonnes questions pour se rendre à l'évidence bon sang! Hannefi vous savez parfaitement que les colons français ont indemnisé les maures et l'état Mauritanien pour pratiques d'esclavage à hauteur des milliards pouvez vous me citer une seule famille de l'esclavage qui a touché un centime d'indemnités? Je vous invite à consulter le dossier colonial de la Mauritanie, vous trouverez le dossier d'indemnisation des colons aux maures donc on ne joue pas avec les mots sur un drame qui touche la majorité de nos citoyens. Toutes ces soi disant grandes familles où tentes étaient complices suppôts des colons donc traîtres , qu'ils viennent me dire le contraire ici. Aucune victime de l'esclavage n'a été complice de près où loin avec les colons et la plupart des soldats de la résistance étaient haratine noirs. D'où d'ailleurs cette la confiance aveugle de la France envers les maures en les remettant les clés de la porte de l'indépendance. Vous êtes d'accord avec le faux général que l'esclavage n'existe ah bon mais lui même reconnaît qu'il est esclavagiste en cherchant à mettre Biram Dah et Brahim Bilal sous ses bottes en échange des miettes et leur silence sur la question . Le faux général Aziz dira dans sa comédie conférence à Nouadhibou :"Biram avait 3 salaires qu'il a coupé dans le but de l'affamer pour le pousser à accepter d'être son esclave politique à son service " peut on être plus clair? Il ajoute que n'est esclave que celui qui est sous des ordres l'obligation est ce que sa majorité politique actuelle comme l'armée ne sont pas sous ses ordres par obligation? L'esclavage dont il imagine depasse très largement ce qu'on peut imaginer. Quand on nie une réalité incontestable vérifiable en plus ,on ne pourra tomber forcément que dans le négationnisme ridicule . J'aimerais qu'on me cite où donne des exemples concrets qui nous disent comment et quand sommes nous arrivés aujourd'hui que l'esclavage n'existe plus en Mauritanie , quels sont les moyens déployés pour faire disparaître le phénomène depuis l'indépendance ? Seuls les imbéciles peuvent avancer , l'aspect le seul fait d'adoption d'une loi contre l'esclavage a fait disparaître où combattu le phénomène ,pire comment peut-on défendre qu'une loi doit s'autoappliquer? "Ceux qui dénoncent les exécutions sommaires, l’esclavage et le racisme seront persécutés" voir absolument la Vidéo Pour comprendre le complexe de certains maures devant les pratiques de l'esclavage au sommet de l'état : http://m.youtube.com/watch?v=Nc88TGSmsKU

  • mohamed hanefi (H) 14/01/2016 10:17 X

    La mouche Tsé-tsé. Essayez seulement de lire le texte avec la tête froide. L'esclavage auquel nous faisons tous référence n'est pas comparables, aux esclavages, tels que pratiqués par les portugais, les espagnols, les anglais et les américains. Notre esclavage est "familial". J'ai vécu au milieu de tribus mauritaniennes et je sais de quoi je parle. La lutte qui s'est engagée pour libérer de cette disons mainmise sur certain de nos citoyens est légitime. Je suis avec tous ceux qui ont retroussé les manches pour que tout mauritanien soit VERITABLEMENT libre et que l'égalité et la justice prévalent dans notre société. Mais d'un autre coté, je trouve injuste de vendre le pays aux analyses déséquilibrées, d'autres peuples, qui font de nous une société d'Apartheid, symbolisées par les chaines, les tortures et les exactions inhumaines et les ventes aux enchères de jeunes nubiles nues sur les plateaux. Jusqu'à preuve du contraire, je suis le mauritanien qui s'est le plus investi dans la lutte contre ces inégalités et cette injustice. J'y ai risqué ma vie, celle de mon épouse et de mes enfants. Pourquoi me contredire quand tous les féodaux du pays sont sur mon dos? Ils ne me disent même pas bonjour sur tweeter ou facebook. Mais je les plains plutôt. Je sais que comme leurs serviteurs, ils sont victimes d'un système qu'ils ont trouvé à leur naissance. Ils y croyaient comme au coran. Mais beaucoup commencent à se rétracter et à comprendre la fausseté de cette croyance. C'est cette mutation là que je veux encourager et ne pas brusquer avec les appels à la violence. Mais je sais que l'alerte a été trop grande et le mort est un rat. Nous n'avons pas besoin d'une "guerre de sécession" pour libérer des gens que l'histoire a déjà commencé à libérer depuis longtemps. L'esclavage en Mauritanie est condamné à disparaitre. Il ne s'agit plus que d'un vieux cadavre qui essaye de se relever.

  • mohamed hanefi (H) 14/01/2016 09:49 X

    Sacré sacripant de Gorkovich. Toujours prompt à me jeter les épines. Il serait "moins imprégné" de la digression gaggiolienne de me dire directement en quoi "j'insulte" ceux qui sont sous le joug de l'esclavage, à quels hadiths et ayats, non vérifiés j'ai eu recours. Ceci m'aidera à ne plus tomber dans cette abomination. Et puis si feu Gaggioli a dépensé sa vie à nous initier à la parole, je crois qu'il serait doublement ingrat de le citer toujours comme une référence de la digression. Au moins prie pour l'âme de cet homme ou donne lui la paix. Si bien sur tu faisais partie de notre promotion. Ton pseudo de "Gorkovich", nous empêche de savoir si tu es un djinn ou un humain.

  • sybasarr (H) 14/01/2016 09:12 X

    L'auteur est courageux pour poser une telle analyse. Je note une manipulation, ou "masturbation" intellectuelle, excusz-moi du terme. Mais, du titre a certaines expressions du texte des contradictions se devoilent. On ne peut pas etre daccord avec Aziz, et avancer en meme temps "Ce n'étaient pas les galères, les chaines, les plantations à sucre, les morts par milliers dans les profondeurs des océans. Non! Mais c'était quelque chose d'abject et de quelquefois incestueux. Une torsion de la loi islamique, passée à travers un prisme qui la déformait sciemment, ou inconsciemment pour des raisons d'exploitation de l'homme par l'homme. " L'esclavage. Je comprends pas non plus comment l'auteur demande t-il aux maures d'inviter les anciens esclaves eux-mêmes sur leurs plateaux de TV. Tout cela denote de l'existence de l'esclavage, du racisme, des injustices multiformes perpetres, cultives, entretenus et soutenus par eux-memes (leurs TV) durant les decennies... En Mauritanie, il ne sert a rien de nier et de faire la poltique de l'autruche, les actes sont poses depuis l'arrivee des conquerants contre les composantes noires (racisme, esclavage, deportation, genocide, humiliation, emprisonnement, embastillement, hegemonisme, marginalisation)

  • rororo (H) 14/01/2016 09:02 X

    Vous avez une grande plume(m'achala),et personne ne peut le mettre en doute, cependant ayant l'habitude de vous lire, votre raisonnement est très contradictoire et j'attends votre conclusion (articles futurs) pour voir un peu plus claire, même si je me suis déjà fais une idée.

  • ngaari aalam (H) 14/01/2016 06:41 X

    Quelle mouche t a pique? Il faut clairement savoir ce que tu veux dire. Y a t il esclavage ou pas? C est tres flou de ta part.

  • Gorkovitch (H) 12/01/2016 16:30 X

    Hanefi haah! Arrête ton charabia incompréhensible et à la limite même de par son titre est une insulte aux personnes sous le joug de l'esclavage. Toujours tes prêches diaboliques et tes digressions gaggioliennes pour endormir le lecteur par des références aux sourates du Coran ou de hadiths non vérifiés. sois plus simple et plus synthétique pour que le commun des mortels puisse te suivre et te comprendre. Mais à y voir de près tel n'est pas ton but. LIBERTÉ D'EXPRESSION POUR TOUS ET À TOUS! LA LUTTE CONTINUE!