18-08-2016 01:30 - La Mauritanie, mon pays, cet enfant métis arabisé Par Abdoulaye Oiga, ancien DG de la CNSS

La Mauritanie, mon pays, cet enfant métis arabisé Par Abdoulaye Oiga, ancien DG de la CNSS

Le Quotidien de Nouakchott - La Mauritanie est composée des trois types de populations :

1) Des noirs agriculteurs, chasseurs, autochtones qui étaient là au temps du néolithique vers 6000 ans avant-J-C au moment où le Sahara était humide. Ces populations sont des Soninké, des Sérères, Peuls, Wolof et Bambara. C’est de ces populations que sont issus les haratines.

2) Les berbères Sanhaja venus du Yemen aux environs de 380 avant J-C. composés de plusieurs tribus appelées Lemtoma en maure.

3) Des arabes qui ont rejoint ces berbères entre le 13ème et 14ème siècle qu’on appelle les béni-Hassan.

Ces trois groupes vivaient ensemble sur cette terre, des siècles durant. Ils formèrent des alliances et des contre-alliances, se combattirent et finissent par se marier et donner naissance au pays métis que nous sommes aujourd’hui.

La Mauritanie est donc un pays arabo-négro-berbère au lieu de pays arabo-africain. Le qualificatif arabo-africain est une manière subtile de faire disparaître de sa population la composante négro-mauritanienne parce que tous les pays arabes situés sur le continent africain, à commencer par le plus peuplé de tous l’Egypte, la Lybie, le Soudan, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Djibouti, les Comores et la Somalie sont arabo-africains.

La Mauritanie est un enfant métis dont le père est le monde arabe et la mère l’Afrique noire. Ce métissage de la Mauritanie trouve sa justification dans le fait qu’il n’existe aucune tribu maure qui n’a de sang négro-mauritanien qui circule dans ses veines, et qu’il n’existe aucune communauté négro-mauritanienne qu’elle soit Peul, Soninké ou Wolof qui n’a de sang maure qui circule dans ces veines.

Je citerai entre autres exemples les cas suivants :

- Cheikh Mohamed Vadel, Cheikh El Aïnina ont pour mère une peule qui s’appelle Khadijetou Bal, petite fille du grand marabout peul Thierno Souleymane Bal qui instaura l’Etat théocratique du Fouta.

- Abderrahmane ould Cheine
dit Deïba, chef général des Talaba a une mère soninké de la famille Soumaré.

- L’émir du Tagant Abderrahmane ould Bakar ould Sid’Ahmed a sa mère Tileïla qui est une négro-mauritanienne.

- L’émir du Trarza Mohamed El Habib a épousé la princesse du royaume wolof du Walo qui s’appelle N’Djimbott Mbodj avec laquelle il a eu Ely Njimbott.

- Mohamed El Bambari,
quatrième khalif des Lemtouna, a épousé la princesse peule du Toro qui s’appelle Fatimata Sall. Il a eu avec elle un garçon nommé Ahmed qui est devenu le roi du walo que les Wolofs appellent N’Diadiane N’Diaye.

- L’émir du Brakna, Sidi Ely a sa grand-mère paternelle qui est la grande sœur du grand père de Dieng Boubou Farba ancien Président du Sénat.

- L’émir Ehel Heïba ont une parenté avec les négro-mauritaniens.

- Cheikh El Avia ould Mohamed Khouna, ancien premier ministre également Talaba est peul d’origine.

- Mohamed Khoulé, l’ancêtre de la tribu Lakhlal a une mère Soninké qui s’appelle Kounda Cissé de la ville de Chinguetti. Chinguetti est une déformation du nom soninké « si-nguédé » qui signifie le « puits du cheval ». La mosquée de Chinguetti qui fait la fierté de tous les mauritaniens a été construite par un Soninké nommé Cheikh Namou Camara. Il y fut Imam, il est mort et enterré dans la mosquée sur le côté gauche en entrant.

- La famille des chérifs Ould Moulaye Zeine, ont leur ancêtre El Ghassem qui a une mère negro-mauritaniennne (Bambara) qui s’appelle Mariam.

- La tribu des Oulad Beri ont une fraction les Takarir qui sont des négro-mauritaniens d’autres descendent de Biry Kaba Diakhité, un soninké.

- Dah ould Teiss, ancien président de l’assemblée nationale de Mauritanie a une mère peule nommée Tacko Kane.

- Sidi El Mokhtar NDiaye
ancien président de l’Assemblée Nationale de Mauritanie a pour mère une Sbaï nommée Sokeïna mint kharchi.

- Mr Boudda ould Bousri et Ahmed Salem ould Adoud sont d’origine peule.

- La tribu des Deg-moli tous des peuls qui sont acculturés pour devenir des maures.

- Il y a des Kane, Ehel Modi Nalla qui sont d’origine maure, Lemtouna.

- La mère de Cheikhna Hamahoullah est une peule nommée Assa Diallo.

- Mohamed Lemine Tandia
a épousé une peule Kaladio nommée Hawa Sy avec laquelle il a eu Tandia Cheikh Sidya actuel président de l’Association pour la Promotion et la Culture Soninké en Mauritanie. Ce même Mohamed Lemine Tandia a également épousé une Rgueïbatt qui s’appelle Boytir Mint Herbal.

- Monsieur Bouh El Moukdad Seck a épousé une femme de la tribu Oulad Ahmed Mine Demane.

- Cheikh Tourad Camara a épousé une femme de la tribu Idawaly etc.

Dans ce métissage, la composante haratine n’est pas en reste :

- Certains éléments sont des sérères faisant part des premières populations mauritaniennes qui ont été coupées de leur racine et sont devenues haratines.

- D’autres sont les victimes des razzias opérées par hordes de maure qui sont venus les voler au sud du pays pour en faire des captifs. Il faut ajouter à ceux-ci, les éléments qui ont été battus à la suite des guerres claniques et qui ont été vendus par les rois négro-mauritaniens.

- La dernière catégorie, ce sont les éléments des armées négro-mauritaniennes alliées de Bakar ould Sid’Ahmed. Ils étaient venus aider Bakar à conquérir le Tagant. Une fois la guerre achevée, ils se sont installés dans le milieu maure, et ces derniers les considèrent comme des haratines.

La composante haratine s’est métissée avec aussi bien les berbères Sanhaja qu’avec la communauté négro-mauritanienne dont elle est issue.

Par ailleurs, l’ardine, la Tidinite instruments de musique maure sont d’origine négro-mauritanienne. Le boubou, avec ses accessoires, le Tourqui, les babouches traditionnelles, ainsi que le dissa (Hawoli) est la tenue officielle que portent les ambassadeurs de Mauritanie pour la présentation de leurs lettres de créance. Cette tenue qui est fixée par décret comme tenue officielle est négro-mauritanienne. La structuration de la société maure en guerrier, marabout, forgeron, griot et captif vient de la société négro-mauritanienne puisqu’elle n’est pas arabe.

Vouloir gommer une telle réalité qui crève les yeux relève de la mauvaise foi.

Cet enfant métis qu’est la Mauritanie n’a pas été reconnu avant sa naissance par son père (monde arabe excepté la Tunisie du Président Bourguiba). Ce père a utilisé tous les moyens pour qu’il ne voit pas le jour, qu’il n’existe pas (revendications marocaines). Mais grâce à l’aide de ses oncles maternels (certains pays de l’Afrique noire en particulier le Sénégal) et l’appui de son tuteur (la France) l’enfant vit le jour. Il fit suivi, encadré puis accompagné jusqu’à son admission aux nations unies le 21 octobre 1961.

Les années passèrent, l’enfant grandit et prit de l’audience sur la scène internationale. Ses prises de positions en faveur des causes justes, la création de la monnaie nationale (l’Ouguiya), la nationalisation des mines de fer de Mauritanie (Miferma), la révision des accords avec la France lui valurent l’estime, la considération et le respect de la communauté internationale. C’est dans ce contexte que le père sentant son fils devenu un prodige, surgit pour enfin le reconnaître (1973).

La mère qui a tant souhaité cette reconnaissance, poussa un ouf de soulagement, mais s’inquiéta pour l’avenir de son fils dont le père avec cette reconnaissance risque d’être trop envahissant. Après une période courte de retrouvailles entre les deux parents où débuta l’épanouissement de l’enfant, commença la période de conflit dû au tiraillement entre les parents pour conserver l’enfant. L’enfant à qui il a manqué des années durant l’amour paternel, bascula dans le camp de son père pour combler son déficit en amour paternel mais sans renier sa mère.

Aussitôt après cette reconnaissance de l’enfant par son père, certains de ces oncles paternels (arabo-berbères) commencèrent à faire de lui un arabe et à le pousser à renier sa mère (les négros-mauritaniens).

Ses oncles paternels tenants de la thèse d’une Mauritanie où ne prévalent et ne prévaudront que la langue et la culture arabe à l’exclusion de celles des communautés Peul, Soninké et Wolof, sont une minorité d’idéologues civils et militaires de la composante arabo-berbère qui se sont imposés à l’ensemble du peuple mauritanien par la force des armes et qui se relaient au pouvoir depuis 1978.

Le refus par ces idéologues dont le cercle s’agrandit de jour en jour, du développement de la langue et de la culture des populations négro-mauritaniennes vient de ce complexe de vouloir être arabe qui est né à la suite de la défaite humiliante qui leur a été infligée par les Beni Hassan lors de la guerre Charbaba (1640-1666) à l’issue de laquelle il leur a été interdit le port du pantalon (Sirwal) tant qu’ils ne deviendront pas arabes et de ne plus parler berbère mais plutôt le Hassanya la langue dialectale des Béni Hassan.

Pour remplir les conditions imposées par les Beni-Hassan, nous constatons aujourd’hui que dans leur majorité ils ont honte de ce qu’ils sont (berbères) au point de supprimer de leur état-civil les mots Ould et Mint pour devenir arabe. Puisque tel est leur choix respectons-le. Mais nous espérons que ce choix ne changera en rien le caractère métissé et multiculturel du peuple mauritanien.

La situation des communautés négros-mauritaniennes a atteint un tel degré de gravité que ni les concertations du dialogue, ni le débat sur la cohabitation, l’exclusion et l’unité nationale ne serviront si ce n’est que de cautionner la politique d’extinction de ces communautés.

L’objectif affirmé de ces idéologues étant d’assimiler les populations peul, soninké et wolof à défaut les exterminer, pour ce faire ils devront déplacer le pays pour aller l’installer dans le Golf arabique et permettre ainsi à deux républiques sœurs l’une le Mali d’être désenclavée et avoir accès à la mer et l’autre l’Algérie d’avoir une ouverture sur l’Atlantique.

Au terme de cet article, je voudrais lancer un appel pressant aux forces militaires, politiques et aux acteurs de la société civile en particulier la jeunesse mauritanienne dans toutes ses composantes afin que cet enfant métis puisse réconcilier ses deux parents pour sa survie.

C’est l’aider à assumer cette responsabilité historique que j’invite l’ensemble de mes compatriotes.

Nouakchott, le 15/08/2016

Abdoulaye Ali OIGA

Ancien Directeur Général de la Caisse Nationale de sécurité sociale



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Commentaires (14)

  • a.bennan (H) 18/08/2016 12:40 X

    Pepe!tu a perdu la tete ou tu es desoeuvre?Que des sornettes pour enfants.Mets une sourdine au racisme et approche toi de tes Arabes,eux qui ont fait l'histoire de ce charmant pays.Tu seras edifie...

  • bigmath (H) 18/08/2016 12:35 X

    Merci Pr Oiga. Nous voulons des articles scientifiques de ce gabarie ; c’est clair c’est précis ; on m’avait dit que notre mère nous les Lakhlal était Bambara vous vous dites qu’elle est Soninké pour moi c’est la mm chose c’est des détails. L’essentiel c’est que la Mauritanie est le pays le plus métissé du monde. Et c’est une grande richesse.

  • abdoull (H) 18/08/2016 12:01 X

    >>>>>CRIDEM PERMETTRE AUX LECTEURS D'APPROUVER OU DÉSAPPROUVER LES ARTICLES APPARUS PAR LES ICÔNES : POUCE VERS LE HAUT OU POUCE VERS LE BAS. C'EST TRÈS PARLANT. MERCI D'AVANCE

  • foutatoro (H) 18/08/2016 11:26 X

    « L’objectif affirmé de ces idéologues étant d’assimiler les populations peul, soninké et wolof à défaut les exterminer, pour ce faire ils devront déplacer le pays pour aller l’installer dans le Golf arabique et permettre ainsi à deux républiques sœurs l’une le Mali d’être désenclavée et avoir accès à la mer et l’autre l’Algérie d’avoir une ouverture sur l’Atlantique. » après près de 60 ans d’existence rien a été réussi dans ce domaine pour gommer la composante négro-africaine du pays. Le faire, c’est vouloir remplir un tamis avec de ….. l’eau. Jamais plein ! Tonton, ne vous fatiguez pas ! Ceux à qui vous adressez ce texte connaissent mieux que vous la vraie histoire de ce pays. Ils connaissent bien combien la Mauritanie est foncièrement négro-africaine. Mais quand on assoit la vie d’une nation sur une idéologie importée boiteuse haineuse, raciste et chauvine, ça donne ce pays en lambeaux. La cause profonde étant ce terrible complexe ( ???) qui a tant détruit ce pauvre et malheureux pays. Oui « …. pour ce faire ils devront déplacer le pays pour aller l’installer dans le Golf arabique et permettre ainsi à deux républiques sœurs … ». C’est seulement ainsi (ce qui, en d’autres termes, reviendrait à toucher le soleil avec ses mains) qu’ils pourront définitivement réussir leur dessein funeste. Mais pendant ce temps, les haratines, sur leurs chameaux de la liberté, galopent résolument et surement pour changer de façon radicale le destin du projet d’Etat. S’ils savaient, les chauvins !!! En fait, ils le savent bien. Mais Œillères !!! Prions, cependant, que cela ne soit pas une tragédie pour tous, y compris, pour les haratines. On sait quand commence le mal, mais jusqu’où ira t – il, personne ne sait. Et pourtant, que d’alarmes lancées depuis 1960. 56 ans déjà ! Mais rien à faire. Statu quo.

  • mystere1 (F) 18/08/2016 10:40 X

    Merci ! Mr oiga ! pour cet article historique de la génèse mauritanienne, pour avoir rappelé son origine à son peuple, et comme l’avait dit feu, le père de la nation (Mokhtar daddah), que la Mauritanie, est un trait d’union entre l’Afrique blanche et celle du noire, personnellement j’ai compris le but de cet article, de l’histoire mauritanienne, bien vrai que j’avais entendu, cette histoire de métissage, et d’un autre côté, c’est évident que les harratins sont les descendants des noirs africains, capturés durant les siècles par les voleurs d’humains, et ça a donné sa communauté actuelle, dont je les appelles des (afro-arabo-berbères ou afro-maures), me rappelant les afro-américains, afro-brésiliens, bref, tous les noirs, dispersés dans la diaspora, et destiné à vivre dans d’autres horizons, dont cette crime, appelé esclavage, en est la cause, ainsi, l’histoire ne ments pas, il suffit de retourner à la traite nègrière, à l’esclavage par l’Arabie, etc…, revenons au sujet, vous avez comme bonne intention de rappeler au peuple, de se référer à l’histoire afin de mieux cogiter et de revenir à la raison, pour éviter le malheur à l’avenir, alors que ça en vaut pas la peine, c’est triste ! mais certains ne le comprendront pas comme vous le voudriez, dommage, car ils doivent savoir que l’histoire ne ment pas, à toi @medabdul, je te rectifie, pour tes informations, le mot sénégal ne vient pas du terme berbère comme tu le crois, il vient du wolof, (c’est l’histoire d’un piroguier avec un francais, ils etaient montés à bord et discutaient, du pays, alors le blanc, lui demanda comment s appelle une pirogue en wolof, et celui-ci lui répondit (gual), et le blanc lui dit (je vais appelé ce pays sunugal (c est à dire notre pirogue), et c’est là qu’est dérivé le nom du pays (senegal), ainsi @medabdul, quand on ne sait pas, on se renseigne, au lieu de dire n’importe quoi, en plus ce n est pas que senghor seulement qui est impliqué dans cette histoire lors de la fin de colonisation pour les frontières, n’accuse pas cet grand homme bibliothèque de l’afrique , le maroc aussi y est impliqué, c’est un problème de géopolitique, social etc… dans les temps, ainsi c est pourquoi ces 3 pays (maroc, senegal, mauritanie), sont liés par l’histoire coloniale, depuis des siècles, ils doivent être des frères ! et régler leur compte à l’amiable ! encore merci Mr Oiga pour cette culture générale sur l’histoire, car il est important de connaitre qui on est ! et d’où l’on vient !

  • lass77 (H) 18/08/2016 10:14 X

    le rappel de ce metissage d'antan n'est plus l'apanage des mauritaniens. La Mauritanie blanche ne veut plus celle que vous decrivez ici. C'est le seul pays au monde aprés l'appartheid en Afrique du sud que les citoyens ne se melangent pas de façon biologique meme si rien n'est écrit. Une beydane ne se marie pas avec poulaar , un soninké ou un wolof et une peule ou soninké n'épouse pas un beydan etc... Quelque s'est cassée dans ce pays.

  • pyranha (H) 18/08/2016 09:29 X

    "Ces populations sont des Soninké, des Sérères, Peuls, Wolof et Bambara. C’est de ces populations que sont issus les haratines." Cette phrase est à l'usage des haratines qui ne connaissent pas leur vraie origine et qui se plaisent à dire:" je suis de culture arabe...et patati et patata" et qui en fait viennent directement de ces negros qu'on ne cessait de rasier.Excellente contribution ,par cet article qui mérite d’être archivé et j'aurai vraiment souhaité Mr OIGA que vous fûtes invité à la télévision pour porter aux citoyens de ce pays cette demonstration historique combien riche digne d'un Pr J.KI ZERBO .

  • sybasarr (H) 18/08/2016 08:26 X

    « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un peuple sans Âme, Alain Foka»  «Car la colère de Dieu se déclare du ciel contre toute l'impiété et l'injustice des hommes, qui retiennent la vérité captive, …Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, les usurpateurs, et ont adoré et servi les envies, et satisfaction de ce bas monde, au lieu du Créateur, qui est béni éternellement».  Dieu est protecteur des Sages. Soyez tous bénis et soyons Prêts pour le Rétablissement de la Vérité!  Amen! Amin! Amon! Amana! Amun! 

  • boubou_kibili (H) 18/08/2016 07:39 X

    Mr le Directeur General de CNSS, Cher Oiga, les faits historiques sont irréfutables et je pourrais en ajouter bien d'autres du fonds de ma bibliothèque virtuelle pour corroborer ce métissage !! et c'est dommage que cette histoire ne soit pas enseignée à nos enfants dans les écoles au lieu de leur raconter autres choses ou des contrevérités.

    Vous avez mille fois raison et ce sont les Soninkoo que je connais pour les avoir administrés qui seuls peuvent parler avec une telle franchise et votre invite en fin de document est sans appel. Mais comme vous le savez ce pays qui est le nôtre n’a plus de mémoire ni ne capitalise quoi que ce soit. Ce constat est aussi valable pour le développement dans toutes ses dimensions (culturelle, économique sociale, environnementale) e pays vit au présent et quel présent. Voilà pourquoi nous ne pouvons plus être nous-mêmes.

    Nous sommes dévalués comme le disait l’autre et tous responsables de cette situation mais la venue des Militaires en 1978 dans la politique qui n’a cessé depuis lors a fini par consacrer et accélérer la descente dans l’abime de notre peuple, de son histoire et ses valeurs pour ne retenir que le pouvoir pour le pouvoir et surtout l’argent dont ils sont si friands et qu’ils laisseront dans ce monde d’ci bas et sans compter qu’ils devront rendre compte comme chacun d’entre nous à l’au-delà !.

    Ils ont pour régner commencer par nous diviser et la porte d’entrée facile est notre identité et ils ont contribué pour leur immense majorité (car il y’a des patriotes parmi eux) grandement à déformer chaque jour qu’Allah nous fait grâce notre histoire et notamment celle que vous décriviez avec brio dans un style convivial. Est-ce rattrapable à présent ?

    je suis au regret de vous dire que je suis très pessimiste (et pourtant je suis très optimiste de nature) sur ce plan car on n’apprend plus les choses de la même manière et l’école est définitivement enterrée dans ce pays et tout le monde est d’accord sur ce point. Tout désormais nous sépare dans ce pays et on le voit partout et la dernière preuve parmi moult autres que je pourrais écrire un ouvrage est cet enrôlement inique raciste de MOAZ avec d’autres desseins non encore avouées qui justement tend renier ses composantes négro-africaines et notamment les pular, soninké et wolof (je ne parle pas des harratines qui connaissent des problèmes graves d’esclavages mais pas de problèmes pour l’enrôlement car ils sont arabes et portent ces noms et fort heureusement pour eux car les pauvres ils sont déjà à bout de souffle avec crime contre l’humanité qu’ils subissent au grand jour !!).

    Malheureusement les maures y compris les partis politiques (UFP, le FNDU ) voient cela avec beaucoup de passivité bien qu’ils le désapprouvent en tout cas en privé selon le devise qui ne dit mot consent. Pourquoi ? Mr Oiga vous êtes Soninké et savez le calvaire dans lequel vit ces negro africains ici en RIM et dans la disapora sur ce plan de cet enrôlement dont le principe est plus que juste mais a été détourné par MOAZ et ses Sbires et Nafighs pour gommer et je pèse mes mots les populations négro-africaines de ce pays et tous les artifices connus, usés et sur usés sont utilisés et méritent pas que je m’y attarde !!!.

    Je crains que ce rappel ne soit pas entendue par notre présente administration gangrenée par cette gouvernance à la sauce MOAZ qui s’enfonce au quotidien dans le faux et l’usage de faux , dans le communautarisme de bas étage, dans l’injustice, dans le détournement des deniers publics, le déni de nationalité justement pour être en phase avec votre article et cela avec arrogance et le peuple exsangue qui courre pour son pain quotidien observe sans brocher et voilà pourquoi je demande à enseigner notre vraie histoire à nos enfants et Inchaa Allah les choses pourront évoluer autrement dans l’avenir.

    Comme vous parler de dialogue et eh bien la question nationale doit être au centre car nous ne pouvons pas nous épanouir quand les droits inaliénables des minorités sont bafoués et où sous le prétexte de l’Arabité les pouvoirs successifs veulent assimiler les couches negro africaines qui la refuseront tant que dureront les cieux et la terre alors surtout en voyant que les harratines qui de culture Arabe et la parlent sont des sous hommes et de femmes dans cette RIM.

    En tout cas merci pour ce rappel qui donne du baume au cœur dans un pays qui a malheureusement perdu ses repères depuis des décennies et qui sombre chaque un peu plus avec cette administration nouvelle de post 2008 dans dictature et qui nous tout pris sauf nos âmes qui n’appartiennent qu’à Allah soubhana .

  • maurinoir (H) 18/08/2016 07:36 X

    Article poignant et trés instructif!! L'entente des deux familles berbères et noirs a été entérinée par les discours haineux de certains de nos responsables hélas issus des deux côtés.

  • CheikhaFall (F) 18/08/2016 03:55 X

    Analyse à quatre sous!

  • duroowo (H) 18/08/2016 03:48 X

    Vraiment c'est une grande bibliotheque pour la Mauritanie. Je demande est ce que vous avez ecrit un livre dans ce sens pour les sincere mauritaniens. Nous les fils de la Mauritanie ont veut un livre de l'histoire de la Mauritanie en tant que pays et l'Histoire de ces migrations qui se sont succeder dans la sous region.

  • larimrefondat (H) 18/08/2016 02:09 X

    Décidément, chaque jour avec son lot de vérité dite par un intellectuel digne et franc avec sa conscience, je me demande ou sont donc les Arabes qui cherchent à arabiser ce qui ne veulent pas être arabe, mais admettent la langue Hassniya des Beni Hassen, je suis sidéré quand je vois qu’ils n’arriveront jamais à concrétiser leur projet de changer l’histoire de ce pays. Monsieur vous êtes une bibliothèque Nationale, voilà ce qu’il fallait enseigner à nos enfants dans les écoles, voila exactement pourquoi les Arabes ne nous respecte pas en tant qu’arabe, mais en tant qu’africain tout court, tout le monde connait que les harratines sont d’origines Poular, Soninké et Wolof, tout les harratines savent qu’ils ne sont pas beydanes et ils le disent haut et fort, ils refusent d’être maure ou beydane que par la langue qu’ils parlent et cela ne fait pas d’eux des arabes noirs, mais des négro-africains. Merci l’historien monsieur Abdoulaye Ali OIGA, d’avoir vu juste et d’être venu au moment voulu.

  • medabdul (H) 18/08/2016 01:51 X

    MR Oiga ce pays ne devrait même pas exister, Senghor le malin a impose la frontière sur le fleuve Sénégal, si cette frontière normalement avait suivi la courbe de la montée des eaux de crue, elle serait fixée a 70km au nord elle consacrerait la majorité des al pulaars au Sénégal au détriment des wolofs et autres sérères; au passage Sénégal est un terme berbère qui signifie seen ghaane,la langue d'eau