10-09-2016 10:35 - Interventions sélectives
Le Calame - Il y a une semaine, de très fortes pluies, auxquelles se sont ajouté des eaux de ruissellement, ont envahi la petite localité d’Ain Ehl Taya située à 35 km de la ville d’Atar. Selon le maire de cette ville, pas de pertes en vies humaines mais au moins 97 maisons ont été complètement rasées par les eaux.
Le bilan s’alourdira deux jours après à 115 maisons détruites et des centaines de familles deviennent sans logis. Juste deux à trois jours après, d’autres fortes précipitations assiègent la ville d’Atar: Gros dégâts matériels, oueds complètement dévastés, voies et routes impraticables, ville déclarée sinistrée.
Même si de l’avis de certains, les secours arrivent un peu en retard, le président se rend sur les lieux. L’État débloque un montant de 150 millions d’ouguiyas au profit des victimes des inondations d’Atar et d’Ain Ehl Taya. Puis les services du commissariat à la sécurité alimentaire sont mobilisés pour distribuer des denrées aux populations.
Des organisations de la société civile interviennent également pour soulager les ménages sinistrés. La Fondation Errahma Ahmedou Ould Abdel Aziz intervient à travers la distribution de produits alimentaires et de kits comme couvertures, matelas et autres.
Au sud, un vent particulièrement violent ravage Foum Gleita (dans les environs de Mbout). Une centaine d’habitations de (in) fortune sont complètement emportées. Un enfant de cinq à six ans meurt et 46 personnes dont 19 grièvement sont blessées. Comme en Adrar, les autorités tardent à venir.
Mais le président ne s’est pas encore rendu sur place. L’État n’a pas non plus débloqué une seule ouguiya au profit des populations de Foum Gleita. Les organisations de la société civile ne sont pas encore arrivées. Un comité de soutien de Foum Gleita a été mis sur place.
Son porte-parole a confirmé que jusqu’il y a deux jours, aucune intervention officielle ne s’est encore manifestée. C’est pourquoi, selon lui, les ressortissants de cette localité et toutes les bonnes volontés comptent organiser un sit in devant la présidence pour manifester leur mécontentement et leur désapprobation de ce traitement sélectif qui prouve si besoin est que certains citoyens ne le sont que de second rang.