08-10-2016 13:51 - Partira, partira pas à la fin de son mandat : Aziz fera-t-il comme "Amadou?

"Amadou", est le titre d’une chanson en hommage à Amadou Toumani Touré. Sortie en 2012, cette chanson attire l’attention des Africains sur l’importance de l’alternance au pouvoir dans l’ancrage du processus de démocratisation du continent.
Cette chanson est une véritable morale pour les chefs d’Etats, caciques du pouvoir en Afrique. Il y interpelle les présidents du continent qui s’éternisent au pouvoir au point d’y compromettre la sécurité de leur pays.
A ceux-là , le chanteur dit qu’ils ne méritent pas de « rentrer dans l’histoire». Dans un reggae dont les cuivres résonnent avec une belle harmonie, TiKen Jah Fakoly, cite d’anciens présidents ayant laissé le pouvoir par respect pour la Constitution de leur pays. Le titre de cette chanson fait allusion à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, « qui a pris le pouvoir, qui a rendu le pouvoir ».
Son remplaçant Alpha Omar Konaré aussi est cité en exemple, de même que l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, les deux ghanéens Jerry Rawlings et John Kufor. Des présidents qui « ont compris » parce que respectueux de l’ordre constitutionnel.
Il se désole plus loin que « si Blaise faisait çà , si Wade faisait çà , ADO faisait çà », entendez Alassane Dramane Ouattara, c’est faire gagner la démocratie dans son pays à l’image de Nelson Mandela qu’il cite aussi en exemple.
Cette œuvre du musicien résonne bien dans notre pays, où se tient le dialogue national inclusif pour une plus grande cohésion sociale. Les commérages vont bon sur le partira, partira pas du président Aziz, accusé à tort ou à raison de « vouloir tripatouiller la constitution » de son pays pour un troisième mandat, par une opposition devenue médium.
L’Afrique regorge de chefs d’Etats qui veulent s’éterniser au pouvoir, un pouvoir concédé par un peuple souverain, qui pour la plupart les envoient en exil ou à la tombe, s’ils n’ont pas « compris » comme le dit le chanteur.
ADN
©Cridem 2016----
VIDEO. "Amadou", L’hommage de Tiken Jah Fakoly à ATT