Mamadou Demba Sy, comme un certain nombre de ses collègues, avait franchi les frontières de sa discipline pour s’essayer dans autre chose et il le faisait avec talent et bon goût. Embrassant un quart de siècle d’évènements historiques, il s’était intéressé à l’affirmation de l’identité culturelle de ses ainés avec talent.

Ce jeune de 37 hivernages, s’investissait dans la vaste aire géographique de Mourtodo Diop, avec des escales dans le haut fleuve. Oui ; ce fleuve qui fût le théâtre de drames qui illustrent la complexité des rapports humains définis par des systèmes esclavagistes imbriqués.

La manière dont le monde de la presse a accueilli la nouvelle du décès de Mamadou Demba Sy est une autre preuve, s’il en était besoin de la dimension globale des questions identitaires qui l’animaient. Si la disparition intempestive du jeune journaliste afflige, ce qui par-dessous tout émeut, c’est l’effort visiblement torturant, effréné et inachevé de l’individu pour concilier, rêves et biographie en matière identitaire.

Dans notre conversation, je me souviens, figurait en bonne place l’œuvre politique et philosophique mourtotodiènne, qui constituait pour toi en quelque sorte, la croisée d’ogives.

Adieu petit frère, et repose en paix. Ina lillahi wa ina ileyhi rajihoun.

ADN

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