12-05-2017 18:45 - Le porte-parole du gouvernement avertit Biram Dah ABEID
AMI - Les ministres de la culture et de l’artisanat, de l’économie et des finances et des affaires islamiques et de l’enseignement originel, respectivement MM: Mohamed Lemine Ould Cheikh, Moctar Ould Diay et Ahmed Ould Ehel Daoud, ont commenté jeudi les résultats du conseil des ministres tenu, plutôt dans la matinée.
« Le conseil des ministres a examiné et adopté un ensemble de projets de loi, de décrets et de communications dont les projets de loi portant loi de finances rectificative pour l’année 2017 et le code des droits réels en plus d’une communication présentant l’expérience des mahadras modèles dans les zones les moins favorisées en matière d’éducation », a déclaré le ministre de la culture et de l'artisanat, porte-parole officiel du gouvernement.
Répondant à une question relative à des présumées restrictions exercées par le gouvernement à l’encontre de partisans de Biram Ould Abeid, dans la wilaya de Selibaby, le ministre a affirmé que les libertés d'expression, de mouvement, de réunion et de manifestation ne font plus l’objet de surenchère en Mauritanie.
« Néanmoins, les autorités demeurent fermes face à tout mouvement ou action qui porteraient atteinte au calme, à la quiétude et à la sécurité de la société qui vit en harmonie ou toute action qui vise la diffusion de la haine et de l'extrémisme », a-t-il dit.
Répondant à la question sur la régularité des protestations devant le Palais présidentiel, le porte-parole, a dit :
« Depuis 2008 et après les visites effectuées par le Président de la République aux quartiers périphériques, pour s’informer de près sur les conditions des citoyens et écouter leurs doléances ainsi que pour rapprocher l’administration des populations, les citoyens sont devenus très attachés à Son Excellence ; surtout que les groupes qui présentent des doléances se succèdent les uns aux autres, se renouvelant régulièrement, ce qui veut dire que les premiers ont été satisfaits dans leurs attentes ainsi de suite».
Lui succédant, le ministre de l'économie et des finances a abordé dans son commentaire, le projet de loi portant loi de finances rectificative pour l’année 2017.
« Ce dernier a été présenté afin de prendre en compte un ensemble de nouveautés, comme le prévoit la loi de organique de 1978, régissant les finances et qui autorise le gouvernement, à effecteur au cours de l'exercice des modifications sur la loi de finances, soumise par la suite au parlement pour adoption ; comme cela s’est produit pour des questions requérant de telles mesures », a-t-il ajouté.
« Une série de mesures a été prise depuis 2015 visant à réglementer la gestion financière des institutions publiques, à contrôler la masse salariale, les budgets de fonctionnement et d'investissement, afin de se conformer aux critères de transparence et pour uniformiser la gestion financière du budget de l’État ; de sorte que les mêmes règles de gestion appliquées au niveau de l’administration publique le soient également au niveau de la gestion des établissements publics sans pour autant affecter leur autonomie», a-t-il rappelé.
« Cette loi traite une série de problèmes, y compris, le paiement par certains établissements publics de salaires aux employés, sans leur verser les droits liés à la caisse d'assurance-maladie et les allocations de la caisse de sécurité sociale. Il s’agit de régler cette question, en plus de l'accélération du paiement des salaires des travailleurs, pour les percevoir de manière régulière, à la fin de chaque mois, à travers l’imputation du montant couvrant les salaires des travailleurs de chaque institution », a-t-il poursuivi.
Le ministre a inscrit le second projet de loi portant code des droits réels, dans le cadre de l’amélioration et du renforcement de l’arsenal juridique, ainsi que pour pallier aux insuffisances qui touchaient la gestion des biens immobiliers ; « puisque nous continuons d’être régis s’agissant de l'enregistrement immobilier et annexes, par le décret du colonisateur pris pour la zone de l’Afrique de l'Ouest en 1932.
Il a souligné enfin, l’appui apporté, pour l’élaboration de ce code, de certains partenaires comme la Banque Africaine de Développement, la Banque mondiale, ainsi que des experts et Oulémas mauritaniens.
Le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel a abordé dans son commentaire, la communication relative à la présentation de l’expérience des mahadras modèles dans les zones à faible taux d’éducation.
« Une expérience lancée par le département depuis deux ans environ, partant de la vision éclairée de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, qui accorde une attention particulière aux franges vulnérables», a-t-il ajouté.
« Cette expérience, la première du genre dans le pays, consistant à créer des mahadras modèles dans des zones particulièrement exposées aux séquelles de l'esclavage a donné ses fruits, Allah soit loué, et permis d’atteindre les résultats escomptés », a-t-il dit.
Evoquant la méthodologie d’ouverture de ces écoles coraniques, le ministre a souligné qu’elle porte sur la création d’une mahadra modèle dans l’une de ces zones ciblées, pourvue ensuite par l’Etat d’un Cheikh coranique, maîtrisant la connaissance du Saint Coran et plus, ayant acquis également les principes du Fikh, de la langue et du calcul.
La phase suivante porte sur l’inscription de 30 élèves dont 20 garçons et 10 filles, pour une scolarité de deux ans, afin d’ouvrir la voie à une nouvelle promotion.
« Cette expérience pionnière une fois réussie, fera passer les mahadras modèles de 19 à 60 écoles, sur instruction de Son Excellence le Président de la République», a-t-il dit, qualifiant la mesure d’heureuse nouvelle pour ceux qui ont bénéficié de cet enseignement et qui apprécient à sa juste valeur sa grande portée.