16-05-2017 14:00 - Mauritanie : Expulsion de Mmes Foray et Gosse pour recherches sur l’esclavagisme et le racisme

Mauritanie : Expulsion de Mmes Foray et Gosse pour recherches sur l’esclavagisme et le racisme

FIDH - L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Mauritanie.

Description de la situation :

L’Observatoire a été informé par des sources fiables de l’expulsion de Mme Marie Foray, universitaire en droits humains, et Mme Tiphaine Gosse, journaliste, toutes deux de nationalité française, alors que celles-ci conduisaient des recherches sur l’esclavagisme et le racisme dans le pays.

Selon les informations reçues, Mmes Marie Foray et Tiphaine Gosse ont été convoquées dans les bureaux de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à Nouakchott le 28 avril 2017. Suite à leur entretien avec un représentant de la DGSN, Mmes Marie Foray et Tiphaine Gosse ont été déclarées persona non grata et priées de quitter le pays dans un délai de cinq jours. Le représentant de la DGSN aurait également déclaré qu’il « n’y a pas d’esclavage en Mauritanie ».

Accusées de travailler pour « des organisations non-reconnues » comme l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) [1] et Touche pas à ma nationalité (TPMN) [2], Mmes Marie Foray et Tiphaine Gosse ont été contraintes de quitter le pays le 2 mai 2017.

Mme Marie Foray était arrivée en Mauritanie le 18 mars 2017 sur invitation de l’Association mauritanienne pour les droits de l’Homme (AMDH) et a rencontré des difficultés depuis le 11 avril 2017 pour renouveler son visa.

Convoquée à de nombreuses reprises par la direction de la sûreté du territoire de la DGSN, elle a fait l’objet d’un harcèlement moral de la part des autorités mauritaniennes allant d’insinuations à caractère sexuel jusqu’à des menaces d’arrestation et d’incarcération sans qu’il lui soit pour autant notifié aucune accusation.

Les agents de la DGSN ont notamment reproché à la chercheuse de ne pas avoir choisi un organisme gouvernemental tel que la Commission nationale des droits de l’Homme pour encadrer ses recherches. Convoquée le 15 avril 2017, les autorités avaient demandé à Mme Marie Foray de venir accompagnée de « son amie » Mme Tiphaine Gosse.

Mmes Marie Foray et Tiphaine Gosse ont au cours de leur séjour rassemblé de nombreuses photos et interviews de victimes d’esclavage et d’anciens prisonniers et rencontré des jeunes activistes antiracisme en Mauritanie.

L’Observatoire dénonce l’expulsion de Mmes Marie Foray et Tiphaine Gosse, qui vise à entraver leurs activités de défense des droits humains, en particulier en soutien aux victimes d’esclavage et de racisme en Mauritanie, et appelle les autorités mauritaniennes à garantir en toutes circonstances le droit à la liberté de mouvement des défenseurs des droits humains locaux et internationaux.

Actions requises :
L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités mauritaniennesen leur demandant de :

i. Mettre un terme à toute forme de harcèlement contre les défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;

ii. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de l’ensemble des défenseurs des droits humains en Mauritanie ;

iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à ses articles 1, 5, 6 et 12.2 ;

iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Mauritanie.



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Source : FIDH
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Commentaires (5)

  • Bilal Muezzin (H) 16/05/2017 15:39 X

    sallabarry (H) pourquoi tu es le seul à répondre d’une façon peut correcte dans la dignité humaine, pourquoi c’est toi qui fait office de commentateur sur l’ensemble des articles sur les droits de l’homme en niant l’existence de l’esclavage et traitant à chaque fois les leaders défenseurs des droits humains de bandits et de n’importe quoi, pourquoi ne pas avancer des idées ou des preuves que l’esclavage n’existe plus en Mauritanie, un commentaire est un échange d’idée et de preuve mais pas d’attaque. Ce que le FIDH vient de publier n’est pas démentit par le gouvernement ni par les concernés, donc il faut savoir raison gardée, dans les écrits que le monde entier voit, c’est les Mauritaniens que l’ont découvrent qu’il y’a des ridicules et que le mensonge ne tue pas dans ce pays.

  • jakuza (H) 16/05/2017 15:25 X

    Aucun pays au monde ne peut tolérer que des personnes étrangères, sans habilitation officielle se livrent à des investigations de quelque nature que ce soit. Ceci relève de la souveraineté intérieure, non négociable! Pour ma part, je déplore le complexe que certains de nos compatriotes ont vis-à-vis des "blancs" qui seraient seuls capables de défendre leur cause! Je pense que tout un chacun peut porter ses revendications "ici et maintenant" sans avoir recours à des pseudo experts ou chercheurs... de quoi ?

  • sallabarry (H) 16/05/2017 14:50 X

    E coutez fidh ou je ne sais quoi ces petites Françaises ont commencés une guerre médiatique contre ce pays à travers le monde et d'autres médias mais nous peuple de Mauritanie on en a que foutre notre pays est ouvert à tous les citoyens du monde ceux qui ne sont pas nuisible à notre unité social ou animè d'intentions destructrice comme le fait l'escroc Biram qui a vendu la cause des haratines pour une poignée de dollars en entrainant les êtres naïfs qu'il rencontre sur son chemin ds ses mensonges intarissable et négativement fertiles

  • sallabarry (H) 16/05/2017 14:42 X

    sachez que la Mauritanie n a rien a cachè car le rapporteur des nations unis s'est rendu ds ce pays sans êtres inquiété non par peur mais par transparence ces petites dames qui sont les protégés de ce grand bandit Biram si ces dames été suspectè dès le début elles n'aurais pas foulées le sol Mauritanien de l’aéroport oust mais elles sont venues avec une mission autre que l'esclavage n’étant pas à la hauteur elles ont été démasqué par les RG et le fidh que dit ils de ce qui se passe en Palestine en Syrie en Libye écoutez messieurs vos organisations de corrompus qui qui sont à la solde de vos maitres on a que foutre ainsi que vos petites Françaises téléguidè par votre pion Biram

  • sallabarry (H) 16/05/2017 14:29 X

    Hèè que dite des Rohingyas aux Myanmar qui sont brulés vif par les autorités de ce pays ou c'est la Mauritanie qui est ciblè pour avoir refoulè de son territoire deux petites Françaises qui ont voulues se mêler à ce qui ne les regarde pas étant de mèche avec le grand escroc Biram elles ne sont pas venues s'informer sur l'esclavage mais animè d'autres desseins nuisible à ce paisible peuple