Sidi Ould Baye - Après une longue période de duperie, de démagogie, de slogans allant à la rectification, au président des pauvres, au président du goudron, les Mauritaniens se sont rendus compte très vite de l'amateurisme de leur président, de son incapacité intellectuelle et morale à diriger notre pays et à donner à ses fils et filles des réponses adaptées aux différentes crises institutionnelles, sociales, culturelles, environnementales et économiques.

La Mauritanie vit les pires moments de son existence, au delà des crises économiques et sociales, se pointe à l'horizon une dictature inédite d'un général qui ne cache plus ses intentions de casser toute résistance ou toute opposition à sa politique lapidaire à tout point de vue.

L'opposition modérée ou radicale s'est vue de nombreuses fois, bassinée, tournée dans la farine volontairement ou involontairement jamais trouver la faille de mettre hors d'état de nuire le pouvoir autocratique du Général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Maintenant les événements se sont succedés, il serait inutile dans mon posting de revenir sur ces faits qui ont constitué la déconfiture de la politique en Mauritanie et de ses conséquences sur les pauvres citoyens. Faut -il commencer depuis l’indépendance ? des coups d'état depuis le 10 juillet 1978 ? ou simplement parler du dernier coup d'état du 06 Aout 2008 du général Mohamed Ould Abdel Aziz contre un président démocratiquement élu sous le fallacieux prétexte de la rectification?

Non il ne s'agira pas pour moi de revenir sur cette histoire peu glorieuse de la Mauritanie, celle qui a sacrifiè le pan des générations entières, puis inciter ou forcer tous les cadres et toutes les compétences et talents du pays à l'extérieur pendant que les médiocres brillent dans leur médiocrité et dans leur pillage systématique du pays.

Ne pas faire l'historique de ces politiques catastrophistes c'est juste pouvoir vous dire que l'heure est encore grave et tous pensent la même chose, politiques, citoyens ordinaires, fonctionnaires, société civile mais la peur de l'autre, la langue de bois et les conséquences désastreuses d'une hypothétique violence empêchent les uns et les autres de parler de ce recours qui serait encore l’armée pour nous débarrasser de la nouvelle tyrannie.

Je dis bien un recours à défaut d'autre chose puisqu'il est quasiment certain que le Général Mohamed Ould Abdel Aziz ne cédera le pouvoir que par la force et non par la voie démocratique tant souhaitée pacifiquement par le peuple.

L'autre jour un ami Soonikè, un sage de la mosquée à Nouakchott, me disait "Quand on arrive pas à avoir sa maman on doit téter sa grand mère". J’avais eu du temps à comprendre mais si aujourd'hui le peuple de nouveau se tourne vers l’armée sans la nommer pour nous sauver des foudres du pouvoir actuel, ce que le choix n'est autre que l'on ne pourra plus se contenter que de cela pour dire bon débarras à cette nouvelle mal gouvernance à des élans dictatoriaux et un clientélisme qui s’aggrave et taraude l’unité nationale.

Oui, je dis très haut ce que pense beaucoup, si notre armée est républicaine, elle doit penser au peuple, j'en a marre et bon Ramadan à nos militaires et à tous les militaires, je vous dis au passage du courage

Sidi Ould Baye
patriote incontestable
ce 26 Mai 2017