AMI - Les ministres de la culture, et de l’artisanat, porte- parole officiel du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh et de l’élevage, Mme Fatma Vall Mint Soueinae ont commenté jeudi après- midi les résultats des travaux du conseil des ministres tenu quelques heures plus tôt.

Le ministre de la culture a souligné que le conseil a examiné et approuvé un ensemble de projets de lois et de décrets ainsi que des communications dont une communication portant sur la campagne annuelle de vaccination du cheptel et d’amélioration génétique.

Dans sa réponse à une question sur le rapport 2017 du secrétariat d’Etat américain sur la transparence des budgets dans le monde, qui a relevé l’avancement de la Mauritanie dans ce domaine,

le porte- parole du gouvernement a précisé que ce rapport, qui porte sur la transparence internationale du budget et qui a cité la Mauritanie parmi 11 pays dans le monde qui respectent les règles et critères de transparence du budget, représente un pas positif et une reconnaissance de la transparence des procédures budgétaires mauritaniennes, ce qui mérite d’être loué.

Il a noté au passage que certains cherchent à donner plus d’importance et de poids aux rapports négatifs qui sont parfois élaborés par des institutions non officielles, qui n’ont pas les outils indispensables pour élaborer de tels rapports et qui ne fondent pas leur travail sur des critères scientifiques.

Ces rapports sont saisis au vol par certains alors qu’ils ignorent des rapports qui mettent en valeur l’action de l’Etat et qui émanent de sources de grande notoriété et dont les auteurs disposent des moyens leur permettant de s’assurer des informations qu’ils donnent, précisant que le rapport du secrétariat d’Etat américain repose sur des critères sensibles dont les procédures de passation de marchés et c’est aussi un rapport actualisé parce qu’il date seulement de 2017, qui est censé être beaucoup plus médiatisé que les autres.

Le ministre de la culture a précisé que le gouvernement mauritanien gère les affaires sur la base de règles et de procédures qu’il a lui-même mis en place nonobstant l'avis favorable ou non des autres. Il est engagé dans la bonne voie, lutte contre la gabegie, s’attelle à assurer la transparence et cherche à être crédible.

A propos d’une question sur les acteurs en matière de droits de l’Homme américains qui ont été expulsés vendredi soir de l’aéroport de Nouakchott M. Ould Cheikh a dit que parmi les causes ayant présidé à cette mesure, c’est le fait que cette délégation avait un programme qu’elle n’a pas coordonné avec le gouvernement mauritanien.

Il est d’usage dit-il, d’exposer ce programme aux autorités concernées pour le valider et pour faciliter la tâche à ses auteurs, les accompagner et les sécuriser, précisant que notre pays est ouvert mais accueille les hôtes sur la base d’un programme précis. Dans notre monde d’aujourd’hui, il n’est plus permis de rentrer comme ça dans un pays sans coordonner avec.

Le porte-parole du gouvernement a souligné, que la délégation américaine a envoyé son programme, il y a une semaine, précisant qu’il leur a été dit qu’il était inacceptable, d’où son rejet. « Ils ont effectué un petit changement, déclaré à son tour insuffisant; ce sur quoi ils ont été avisés en raison notamment au fait que les rencontres prévues étaient limitées à une frange sociale précise », a-t-il ajouté.

« La constitution de la Mauritanie interdit les contacts ethniques sectaires à caractère ségrégationniste. De même, toutes les questions posées au pays, touchent tous les mauritaniens, qui sont un seul peuple, un seul tissu, dont tous les membres doivent prendre part au traitement de ces problèmes et participer, au même titre, à leur conception ou à leur solution », a-t-il poursuivi.

« La Constitution mauritanienne ne permet pas de discuter des questions exclusivement dans le cadre d’une vision ethnique ou sectaire ; ce qui est consacré par le programme de cette délégation américaine dont les rencontres et les soirées sont toutes organisées avec une seule ethnie », a indiqué le porte-parole, affirmant, que cette conduite, constitue une violation du droit mauritanien et s’oppose à l’esprit et au climat de tolérance dont jouit le peuple mauritanien, qui est une société vivant en harmonie.

« Les autorités avaient informé l'ambassade américaine du fait que les membres de la délégation étaient «persona non grata» (indésirables). Malgré cette opposition, cette délégation a néanmoins décidé de venir en Mauritanie », a dit le ministre.

Prenant à son tour la parole, la ministre de l’élevage a souligné avoir présenté une communication relative aux campagnes annuelles de vaccination du cheptel et d’amélioration génétique lancées par le département et destinées à immuniser le bétail, mettant en exergue le rôle central joué par le secteur de l’élevage dans l'économie nationale.

« Raison pour laquelle, les autorités ont mené ces campagnes, dont le coup d’envoi a été supervisé par le Président de la République, traduisant ainsi le grand intérêt que Son Excellence accorde à la prospérité de ce secteur vital », a-t-elle dit.

« Cette attention et les ressources mobilisées, ont permis de réaliser le taux d’immunisation le plus élevé au cours de l’année écoulée, par rapport à toutes les périodes passées, puisque 963 mille têtes de bovins ont été vaccinés en 2016/2017 contre les maladies dévastatrices », a-t-elle ajouté.

« Cette situation a abouti à la disparition des maladies animales meurtrières », a-t-elle souligné, précisant que ces progrès n’empêchent pas de renforcer l'arsenal sanitaire afin d’immuniser le cheptel des maladies ravageuses.

« La campagne écoulée a été fortement axée sur la vaccination contre la peste chez les petits ruminants, dans le cadre d'un plan stratégique national contre ces maladies qui ravagent le bétail, et qui est en même temps une stratégie internationale d’éradication de ces maladies dévastatrices, sur une période, allant au maximum à 2030 », a-t-elle poursuivi.

« Cet intérêt n’est pas circonscrit à ces maladies meurtrières, mais également aux pathologies saisonnières, objet de la lutte menée par les services vétérinaires, à travers l’augmentation de leur opérationnalité afin de jouer le rôle qui leur est demandé », a-t-elle dit, rappelant le lancement de la campagne à partir du Guidimakha, avec l’ouverture d’une nouvelle station d'amélioration génétique, caractérisée par l'introduction de nouveaux gènes de vaches à haute productivité.

« Les moyens nécessaires pour le succès de ces campagnes de vaccination et d'amélioration génétique ont été mobilisées », a-t-elle conclu.