15-02-2018 09:54 - Selon Human Rights Watch : 20% de la population mauritanienne touchée par l’esclavage

Selon Human Rights Watch : 20% de la population mauritanienne touchée par l’esclavage

Algérie Monde Infos - En ce 21e siècle, l’esclavage est toujours pratiqué en Afrique. Et c’est au Maghreb, en Mauritanie plus précisément, que cette pratique subsiste, malgré les assurances des autorités quant à son éradication totale. L’ONG Human Rights Watch (HRW) vient de publier à cet effet un rapport sans complaisance sur la situation des défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent cette pratique.

«Les défenseurs des droits humains en Mauritanie font face à la répression lorsqu’ils soulèvent les problèmes sociaux les plus sensibles », souligne l’ONG dans son rapport intitulé « Ethnicité, discrimination et autres lignes rouges : la répression des défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie ».

Le rapport se penche sur le cadre juridique qui permet au gouvernement mauritanien de refuser – trop facilement – la reconnaissance légale aux associations qui pourraient le déranger, en avançant des critères comme : « Propagande anti-nationale » ou « influence indésirable sur l’esprit du peuple ».

Sans reconnaissance légale, explique la même source, ces associations éprouvent les pires difficultés pour vivre au quotidien. « Tout devient compliqué ; de la location d’une salle pour une réunion à l’obtention de l’autorisation de manifester pacifiquement, ou d’obtenir des financements de donateurs étrangers », note le document, en donnant les exemples de Abdallahi Saleck et Moussa Bilal Biram, militants d’un groupe anti-esclavagiste, condamnés à deux ans de prison après un procès clairement inéquitable.

Officiellement, explique HRW, la Mauritanie interdit l’esclavage et a créé, en 2015, des tribunaux pour poursuivre les esclavagistes. Mais contrairement au discours officiel, les ONG locales, citée par le rapport, contestent affirmant que l’esclavage, loin d’être éradiqué, touche 20% de la population mauritanienne.

Boualem M.




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Commentaires (2)

  • ftmely (F) 15/02/2018 11:39 X

    Je veux bien que HRW et les ONG locales comprennent qu’il devient impossible de pratiquer l’esclavage en Mauritanie (par ceux qui sont tenté de le faire) pour la simple raison que la vie devient extrêmement difficile. Subvenir au minimum de ses besoins vitaux est devenu un combat, a plus forte raison nourrir des esclaves à moins que cela ne rapporte comme l’exemple des soi-disant défenseurs de la cause qui commercialise l’esclavage historique en Mauritanie pour soutirer de l’argent à ceux qui ignorent la réalité de la situation de notre pays ou qui cherchent un moyen d’influence pouvant servir leurs intérêts politique.

  • Kouleyb (H) 15/02/2018 11:26 X

    Des équivoques à lever : HRW et IRA, même combat ? Et alors ? Quand un ex-esclavagiste, repenti (les USA) crée une organisation pour lutter contre l’esclavage (HRW) et des tribunaux, pour condamner les anciens esclaves qui porteraient plainte, on appelle ça la lutte pour les droits de l’homme. Mais quand un esclavagiste actif, le régime Mauritanien, en l’occurrence, crée des lois pour permettre aux esclaves de quitter leurs maîtres et, éventuellement, les faire condamner par les tribunaux, mis en place, par le même esclavagiste, comment peut-on appeler ça ? J’ai posé à la question à un « Biram » imaginaire, qui n’est pas un esclave, ni même un descendant d’esclave, comme il l’affirme souvent, (il serait plus remontant, que descendant). Il m’a répondu que Ould Abdel Aziz est plus humain que Trumpe, mais qu’il n’a pas su comment en convaincre les ONG. J’ai alors posé la même question à HRW, qui répond, sans hésiter : Oh, Yes, Biram a toujours raison, du moins, dans 20% des cas.