27-02-2018 21:45 - Jemil Mansour commente des passages de l’interview du Président mauritanien à « Jeune Afrique »

Jemil Mansour commente des passages de l’interview du Président mauritanien à « Jeune Afrique »

Atlanticmedia - L’ex leader du parti d’obédience islamiste a émis des observations sur certains passages de l’entretien accordé dernièrement par le Président mauritanien Mohamed Ould Abel Aziz au magazine « Jeune Afrique ».

Tout d’abord, il réagit à la réponse du Président mauritanien enlevant toute volonté d’amender la constitution, selon laquelle, il respectera la constitution qui fixe le nombre de mandats et rappelle que les amendements constitutionnels opérés récemment n’ont pas concernés les articles relatifs à la limitation des mandats, qu’il s’engage à ne pas toucher.

Cette réponse n’est pas nécessaire dit Ould Mansour, selon lequel, elle mérite toutefois d’être notée, voire saluée et encouragée, « même si nous savons que respecter la Loi fondamentale est un devoir et que la Constitution interdit l’amendement des articles sur les mandats », a-t-il dit.

L’ex président de Tawassoul estime par ailleurs que deux faits « fragilisent », cette réplique, dont la descente du Président de son véhicule pour saluer un groupe « hors la loi », qui demande explicitement la violation de la Constitution, que le Président a juré de respecter et de ne pas œuvrer directement ou indirectement en faveur de ce qui peut conduire à modifier sa partie relative aux mandats présidentiels.

La seconde qui discrédite ces affirmations, concerne les informations rapportées par « Mondafrique », sur les présumés remords du président Aziz, quant à l’annonce dans l’entretien de son retrait de la course présidentielle de 2019.

Un repentir qui aurait conduit un proche du sérail à engager des négociations auprès de « Jeune Afrique », afin de demander le retrait des passages concernant la prochaine élection présidentielle ; sans toutefois cautionner ces informations, dit Mohamed Jemil.

Dans sa réponse relative à son héritier ou son successeur, Ould Abdel Aziz dit, que l’avenir apportera une réponse à cette question, que chaque mauritanien est libre de se présenter, avant de dire « j’apporterai, le moment venu mon soutien à l’un d’eux ».

« S’il avait dit : 'je voterai, le moment venu à l’un d’eux', cela se passerait de tout commentaire, mais dans les démocraties émergentes, au sein desquelles, le régime a habitué les peuples, au fait qu’il n y a pas de choix autre que le sien, rend inapproprié, la prise de l’actuel Président, d’une position ou non de soutien, au cours de sa gestion de l’alternance à son pouvoir », commente Jemil Mansour, affirmant que ce positionnement fausse le jeu et ouvre la porte devant la non neutralité de l’Etat et de ses institutions au profit d’une partie donnée, en violation de la transparence et de l’égalité des chances.

Traduit de l’Arabe par Cridem



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Commentaires (9)

  • NDIEWO (H) 28/02/2018 21:57 X

    Jeune Afrique qui ne critique jamais les dictateurs arabes sauf quand ils sont en fin de vie. Ne critique que quand il n’y a pas une réservation de page publicitaire par les chefs de gouvernement.

  • unitéRIM (H) 28/02/2018 08:44 X

    Je pense que cette réaction de l'ex président de Tawassoul cache certaines réalités. La première est que Jemal n'a pas quitté la présidence du parti, c'est lui son réel leader. La deuxième démasque son intention de briguer le poste du président de la république dans les prochaines élections prévues en 2019. Son inscription en thèse rentre dans ce projet. Peut-être qu'il veut la soutenir avant les élections pour durcir son CV car beaucoup de mauritaniens apprécient les titulaires des doctorats. Quant à ses remarques, je pense que le président avait raison concernant son arrêt pour saluer certains demandeurs d'un 3ième mandant car la politesse exige. Je pense aussi que son retrait des futures élections présidentielles sera une réalité. Mais, personne ne peut imaginer qu'il va transmettre le pouvoir à l'opposition surtout Tawassoul. Le plus plausible, à mon avis, c'est qu'il choisira l'un des officiers et amis proches pour lui succéder.

  • Le Philanthrope (H) 27/02/2018 23:56 X

    Pour le dernier point d’interrogation, je ne vois pas ce que peut apporter un soutien d’Aziz sans son parti l’UPR qui est partie en lambeau, mais aussi le parti UPR risque de ne pas soutenir le candidat que soutiendrai Aziz, rien n’est sur, d’ailleurs depuis qu’Aziz a dit qu’il ne se présentera pas pour un 3ème mandat et qu’il ne changera pas la constitution, il peut considéré que les ¾ de l’UPR lui ont tourné le dos et à jamais, les hommes du parti et ses amis lui cherche d’ailleurs un remplaçant plus fiable. Si jamais qu’Aziz apporte son soutien à un candidat ne se reste que Biram ou Samba Thiam, ils perdront le peu de militants qui leur reste. Donc Jemil Mansour doit féliciter Aziz comme l’Union Européenne vient de la faire.

  • Le Philanthrope (H) 27/02/2018 23:55 X

    En ce qui concerne Mondafrique, tout le monde connait sa position sur la Mauritanie et plus particulièrement le président Aziz, ce Jemal est accusé à tort et je ne vois pas pourquoi et pour quelle raison un journal comme jeune Afrique lu de par le monde, changerai un seul iota dans l’interview d’Aziz, même à coup de milliard par jour, je considère que c’est un manque de respect au journal et à sa rédaction, pourtant Gemil Mansour devrait faire confiance à la rédaction du journal en sachant que jeune Afrique n’a pas de prix.

  • Le Philanthrope (H) 27/02/2018 23:51 X

    Je ne vois rien qui peut mettre des doutes sur l’interview du président de la république, le faite qu’il s’arrête devant des citoyens venues lui dire leur sympathie n’est rien qui peut compromettre sa décision, mais plus grave était les députés du peuple qui demandaient au président de la république de foulé au pied la constitution du pays et pourtant personne n’a protesté de la sorte.

  • El Houssein (H) 27/02/2018 23:37 X

    Ce commentaire est sans objet. inutile et n'apporte rien de nouveau. Une sortie ratée. Il faut apporter du nouveau au peuple mauritanien, qui attend de vous des réactions saillantes qui pourront perturber les intentions du Pouvoir et celles de ses hommes. Ne continuer pas à tourner en rond jusqu'à ce que la guerre se termine.

  • aminatat (H) 27/02/2018 23:11 X

    Erreur monsieur mansour

  • aminatat (H) 27/02/2018 22:59 X

    Monsieur mangoustan, vous devez revoir votre position par rapport au soutien d'un candidat aux élections présidentielles. En effet, ould abdoul aziz a le droit de soutenir le candidat de son choix. A ce sujet, son amour de son pays guidera son choix qui ne se portera que sur le candidat qui pourra faire aller la Mauritanie de l'avant. En qualité de président sortant, cela n'a rien d'anormal .Alors Monsieur mansour, pensez plutôt à proposer un projet viable pour le pays au lieu d'alimenter des débats sur des faux problèmes.

  • ahznar (H) 27/02/2018 22:00 X

    Le message de Jamil est clair.Pas besoin de listhikar ou de voyance par cauris ou par les djinns. Nous comprenons que notre président ne votera pas.Il a déjà en orbite son successeur.Le roi est mort vive le roi. Chapeau à Aziz.