06-03-2018 11:11 - Ibrahima Moctar SARR ● «Dans 5 à 6 ans, il n’y aura plus de noir dans l’administration mauritanienne»

Ibrahima Moctar SARR ● «Dans 5 à 6 ans, il n’y aura plus de noir dans l’administration mauritanienne»

Sud Quotidien - A 68 ans révolu, Ibrahima Moctar Sarr, président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), ne s’avoue toujours, pas vaincu face au régime politique mauritanien qu’il qualifie de «féodal, ségrégationniste et raciste».

Ce «soixante-huitard» reste convaincu que le système politique de son pays a atteint ses limites et appelle les leaders à changer de perspective afin de bâtir une «Mauritanie nouvelle». Sinon, avertit-il, «d’ici 5 à 6 ans, il n’y aura plus de noirs dans l’administration mauritanienne».

Si on vous demandait de définir le système démocratique de la Mauritanie, que répondriez-vous ?

Le système mauritanien, nous l’avons déjà défini comme étant un système d’abord, raciste parce qu’il est basé sur la séparation des races. C’est une réalité. C’est aussi, un système féodal parce qu’il garde pratiquement toutes les anciennes institutions féodales de ce pays.

Les gens sont cooptés à partir des grandes familles ; ainsi de suite. Que ce soit d’ailleurs chez les Négro-africains comme chez les Maures, c’est un système esclavagiste.

C’est l’un des pays où on pratique, jusqu’aujourd’hui, l’esclavage quoi qu’on en dise. L’Etat reconnait qu’il n’y a que des séquelles. Mais en vérité, dans certains coins de la Mauritanie, on pratique véritablement l’esclavage comme au temps ancien.

Pourtant si on prend la communauté noire dans sa globalité, c’est-à-dire les Haratines et les Négro-africains, comme on les appelle ici, vous constituez la majorité par rapport aux Maures blancs. Comment expliquezvous ce paradoxe ?

On tente de lutter pour imposer une égalité entre les communautés. Mais, vous savez qu’en Afrique du Sud, c’était quelques centaines de milliers de Blancs contre des millions de noirs. Ils ont pu quand même, régner pendant des années.

En Mauritanie aussi, le problème, est que, je dois l’avouer, la main du colonisateur y est pour quelque chose. Parce que la Mauritanie a été créée par le colon français qui, dès le départ, a donné le pouvoir aux Maures et les a confortés dans ce pouvoir en créant les conditions de leur suprématie.

Ces derniers se basent sur cette position pour justement dire qu’ils sont majoritaires au verso. Parce que si vous partez du point de vue linguistique, les Haratines (les Maures noirs) plus les Maures blancs font environ 70% de la population. Dans ce pourcentage, les Haratines, naturellement ont le plus gros morceau.

Parce qu’ils sont le peuple le plus important avec, environ 40%. Mais dans cette majorité que les Maures revendiquent, les Haratines n’ont pas bénéficié de postes. Au début des indé- pendances, les Haratines ne figuraient même pas dans le gouvernement. C’est maintenant qu’ils arrivent à occuper certains postes.

C’est surtout les Négro-africains et les Maures blancs au départ, qui avaient eu à occuper un certain nombre de responsabilités. Les Maures blancs, sur le plan politique, avaient l’hégémonie, bien qu’au départ, les Négro-africains constituaient l’essentiel des cadres que comptait l’administration du pays.

C’est eux qui fréquentaient l’école pendant que les Maures refusaient d’y aller. Mais, par un jeu que Mokhtar Ould Daddah aura utilisé, en se basant sur l’arabisation systématique du pays, ils ont réussi à renverser la vapeur. Ça a créé des frictions déjà dès le départ, en 1966, pour ceux qui s’en souviennent; ce qui avait entrainé des morts d’hommes ici, à Nouakchott.

C’est exactement dans le même schéma qui s’est répété en 1989, au temps de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya qui a pratiquement procédé à un génocide. Il a tué des milliers d’individus et en a déporté d’autres au Sénégal et au Mali. Des militaires ont été tués dans des casernes.

Et jusqu’à présent, ce trafic humanitaire reste encore non réglé ; même si, quelque part, on a indemnisé les veuves et les orphelins. Le problème reste quand même très douloureux

Si au début des indépendances, l’administration était dominée par des Né- gro-africains, qu’est-ce qui s’est alors passé pour que cette tendance soit complètement renversée et qu’on ne retrouve pratiquement plus de Négroafricains dans les fonctions les plus importantes du pays ?

C’est le système qui a été utilisé et qui s’est basé sur l’arabisation. A partir de 1966, ils ont sorti une loi pour dire que : «tous les élèves qui n’auraient pas la moyenne en Arabe ne passent pas». Donc, c’était un blocage systématique pour les élèves Négroafricains.

C’est ce qui était à l’origine des événements de 1966. Il y a eu un groupe d’intellectuels qui s’appelait «Les 19» (19 Cadres). Ils avaient écrit un document pour condamner cette tendance à la civilisation que d’ailleurs, les Négro-africains avaient pressenti dès l’indépendance. Depuis le congrès d’Aleg (Sud de la Mauritanie, Ndlr), les Négro-africains avaient demandé des garanties.

Parce que la Mauritanie est une juxtaposition entre une partie de l’ancien Fouta, de l’ancien Gadiaga Guidimakha et de l’ancien Waalo avec certains émirats des Maures comme l’émirat de Trarza, ainsi de suite. Donc, ce sont deux communautés qui, culturellement, n’ont pas véritablement d’attaches solides en dehors de l’Islam.

Historiquement, elles ont eu des relations assez difficiles mais, que la colonisation française a tenté de rassembler pour que la Mauritanie puisse exister. Au départ, le Maroc revendiquait la Mauritanie et les Français voulaient créer l’Etat mauritanien comme étant un Etat tampon entre ses possessions du Nord et du Sud.

Et, à partir de ce momentlà, il fallait que les Sénégalais aussi, jouent le jeu, qu’ils acceptent qu’une partie de cette frange négro-africaine soit rattachée à l’ensemble Maure pour créer l’Etat mauritanien. Donc, dès le départ, les gens avaient pressenti qu’il aurait des problèmes.

Et les Né- gro-africains ont demandé des garantis. Le congrès d’Aleg qui devrait trancher sur cette question ne l’a pas réglé. Ça va poursuivre le pays jusqu’aux événements de 1966

Autrement dit, Senghor, le premier Président du Sénégal a largement contribué à la mise en place de l’Etat Mauritanien ?

Ah oui ! Les autorités sénégalaises d’alors ont accepté cette thèse-là pour que cette Mauritanie puisse exister. D’ailleurs, le Sé- négal a joué un rôle extrêmement important dans la reconnaissance de la Mauritanie à travers le monde. Même au niveau du monde Arabe, seule la Tunisie avait reconnu la Mauritanie.

Les autres se basaient sur les thèses marocaines. Il a fallu d’ailleurs, un compromis au plan international. Parce que la Yougoslavie avait un Etat qu’on voulait faire passer aux Nations-Unies et on a fait un marchandage pour que la Mauritanie aussi, puisse passer

A votre avis, aujourd’hui, qu’est-ce qu’il faut faire concrètement, pour que vous retrouvez cette fameuse «Mauritanie nouvelle» dont vous revendiquez tant dans toute votre déclaration ?

Très tôt, on a commencé à douter. Au dé- part, nous pensions que c’était une situation qui avait été créée par la colonisation. Dans le cadre d’un mouvement qui se disait mouvement démocratique national qui avait des tendances révolutionnaires à l’époque, nous avions estimé qu’il fallait lutter contre les colons et qu’une fois que le pays serait indé- pendant, il pourrait effectivement émerger de manière démocratique et solidaire pour toutes ses composantes nationales.

Mais, par la suite, nous avons compris que ce mouvement ne voulait pas prendre en charge la question nationale. Ce que nous appelions la question de cohabitation. Et c’est à partir de ce moment, que nous nous sommes démarqués de ce mouvement pour créer nos propres mouvements qui sont Négro-africains et qui tenaient à régler cette question de cohabitation.

Depuis 1978, nous avons créé l’Udm (Union dé- mocratique mauritanienne), qui ensuite, va donner naissance aux Flam (Forces de libération africaine de Mauritanie). Les Flam vont aussi publier un autre manifeste comme celui du «19» en 1986. Ce qui va aboutir à l’arrestation de ses principaux dirigeants dont moi-même. Nous avons fait le bagne pendant 4 ans.

Quand nous sommes sortis de prison, certains se sont exilés pour continuer le combat et nous, nous sommes restés ici, au pays. Nous avons travaillé avec les autres forces politiques comme les Haratines et les Maures qui voulaient aller dans cette direction-là. Mais, par la suite, chemin faisant, nous avons compris qu’une certaine opposition ne cherchait qu’à reprendre le pouvoir politique.

C’est-à-dire, changer le ré- gime en place pour continuer le système. Donc, c’est le même système qui continue depuis Mokhtar Ould Daddah jusqu’à l’actuel président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Alors, à partir de ce moment, il ne s’agit pas de changer de régime mais, d’attaquer le système dans ses fondements essentiels.

Concrètement, qu’est-ce qu’il faut pour déconstruire ce système ?

Malheureusement, le système est arrivé à bout, selon mes analyses. Aujourd’hui, il n’est pas possible pour le système mauritanien de pouvoir se déconstruire de manière politique comme ça ; avec les partis politiques, avec le jeu de l’Assemblée nationale.

De mon point de vue, ce n’est plus possible. Parce qu’aujourd’hui, le système a atteint le niveau top où les autres communautés, principalement les Négro-africains, sont complètement balayées de la scène nationale. Ils (les Négro-africains) n’existent nulle part.

Sur le plan économique, ils sont inexistants. Sur le plan militaire, aujourd’hui, sur plus d’une dizaine de généraux, vous ne trouverez pas un Négro-africain. Idem sur le plan culturel. Même sur le plan religieux, c’est une seule communauté qui est aux commandes et qui prépare sa relève.

Dans les écoles militaires, vous ne trouverez que des éléments arabes qui préparent la retraite de l’élite militaire actuelle qui est au pouvoir. Les Négro-africains ont été balayés systématiquement au niveau de l’administration. Tous ceux qui vont en retraite ne sont pas remplacés et déjà, il y a eu beaucoup de cadres qui ont été déportés lors des événements de 1989.

D’ailleurs, j’en suis un exemple parce que, je travaillais à la radio mauritanienne et quand je suis sorti de prison, je n’ai pas pu retrouver mon travail. Il y’en a beaucoup comme moi dans ces conditionslà. A partir de ce moment-là, petit à petit, on évacue les Noirs de l’administration. Je crois que d’ici 5 à 6 ans, il n’y en aura plus dans l’administration.

Donc, ce sont les Maures qui occupent tout le système à partir de ce moment. Ce système est clos et les Noirs qui sont actuellement en Mauritanie ne peuvent pas à partir de leurs actions politiques renverser la vapeur. D’autant plus que nos camarades, nos amis des autres partis politiques, ce qui les intéressent, c’est de changer le régime mais pas le système.

Quand ils manifestent dans la rue, ils posent le problème de la cherté de la vie, de la dictature du Président, de la gabegie qui existe, que le président est en train de s’accaparer des biens du pays, qu’il veut faire un troisième mandat…

Ils ne s’attaquent pas à l’essentiel des problèmes des Négro-africains comme par exemple, celui de la biométrie, de la discrimination raciale au niveau de l’administration, de leur mise à l’écart dans les structures militaires et spirituelles du pays.

Pis, aujourd’hui, on est en train d’accaparer les terres de culture de la vallée qui appartiennent aux Négro-africains. Alors, à partir de ce moment-là, ils ne posent pas ce problème-là dans leurs manifestations.

Ce qui les intéresse, c’est simplement de faire partir celui qui est au pouvoir afin de le remplacer et de continuer le système. Depuis que je l’ai compris, j’ai arrêté cette forme de collaboration avec cette opposition.

Je mène mon combat en essayant surtout de l’axer sur la conscientisation des populations Né- gro-africaines de leurs situations, de véhiculer le message à travers le monde entier pour que les gens comprennent ce qui se passe en Mauritanie mais aussi, de chercher parmi les Maures blancs ceux qui, finalement, accepteront de travailler dans le sens d’une Mauritanie égalitaire et qui viendront se joindre à nous pour qu’il y ait une rupture demain. Cette rupture sera créée uniquement par la confrontation des éléments du système qui sont en compétition pour le pouvoir.

Et pourtant à un certain moment, vous avez eu à cheminer avec l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz. A quel moment le cordon ombilical a été coupé ?

Quand Maaouiya, qui a commis le génocide, que nous avons combattu pendant 20 ans, est parti, nous n’en croyions pas. On ne pouvait pas avoir un Président pire que lui. Nous pensions que les militaires qui ont pris le pouvoir allaient nécessairement s’attaquer aux problèmes de fond.

Quand Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé, il a donné cette impression. Il est allé à Kaédi et a effectué une prière pour les disparus. Il a estimé que l’Etat était responsable de ce qui est arrivé et qu’il allait prendre les mesures qui s’imposent.

Il a fait beaucoup de discours et il nous a demandés de venir le soutenir. Je lui ai demandé qu’on en discute en lui posant un certain nombre de problèmes ; notamment 7 points. Pendant 8 mois, nous en avons parlés et nous avons abouti à un consensus.

Il y’a eu une grande cérémonie qui a été faite d’ailleurs, dans un hôtel. Toute la presse a été appelée pour constater que j’allais rejoindre la majorité. Mais, au bout d’un an de parcours, les lignes n’ont pas bougé pour autant. Les solutions que nous avions demandées, tardaient à venir.

Dans la même période, il a introduit ce qu’on appelle un système biométrique pour le recensement des populations alors qu’il était purement discriminatoire. Les jeunes Négro-africains ont bougé. Il y’a eu des manifestations dans les grandes villes surtout du Fouta, à Kaédi plus précisément, notamment à Magama où un jeune du nom de Lamine Mangane a été tué par balle par des gendarmes.

Mon parti s’est réuni pour dire qu’on ne peut plus continuer avec des gens qui tuent nos enfants. Nous nous sommes donc retirés de la coalition et avons décidé de continuer notre lutte. Aujourd’hui, nous sommes à l’Assemblée nationale. Nous continuons à poser le problème.

Nous avons même gagné une mairie dans le plus grand quartier de Nouakchott et c’est à ce niveau, que nous continuons le combat. Nous n’avons pas usé de la violence pour nous faire entendre. Nous pensons qu’il faut conscientiser tout le monde, principalement, les Maures qui, comme les Blancs sud-africains, pourraient comprendre qu’il faut changer le système pour aboutir à une Mauritanie où tout le monde se retrouve.

Quelle est la dangerosité du système d’enrôlement dont on parle tant aujourd’hui en Mauritanie ?

Le système est très simple. Maaouiya, qu’est ce qu’il avait fait ? Il a déporté les gens au Sénégal et au Mali. Il y a des milliers qui sont encore au Sénégal et au Mali qui ne sont pas revenus. Donc, ils sont déjà éliminés. Maintenant pour les autres qui restent, on les empêche d’avoir simplement des papiers. Ils sont obligés soit, de s’exiler ou de rester dans leur pays sans papiers.

C’est une autre forme de déportation plus subtile. Je dis que ce système est voué à l’échec. Il ne peut pas continuer parce qu’effectivement, la communauté Haratine qui est la plus importante du pays, était pratiquement utilisée par le Maure blanc pour la basse besogne.

Parce qu’en 1966, c’est eux qui ont fait la sale besogne mais également, en 1989. Mais cette communauté a commencé à prendre conscience d’abord, de sa réalité et qu’elle est capable de jouer un rôle important. Elle a maintenant des leaders qui s’agitent à travers le monde comme aujourd’hui Biram Dah Abeid qui vient de recevoir le Prix international pour les droits de l’homme des Nations Unies.

Ces gens sont en train de bouger pour conscientiser la communauté Haratine afin qu’elle refuse de jouer ce rôle-là et de demander ses droits comme citoyens à part entière dans ce pays. Quand les Haratines commenceront à prendre conscience et qu’ils se libéreront carré- ment un jour, naturellement les choses vont bouger.

Surtout qu’actuellement, c’est un Haratine qui dirige le Conseil constitutionnel, ils sont aussi au Conseil économique et social. Pensez-vous que ça peut aboutir à quelque chose de concret ?

Aujourd’hui, ce sont les Négro-africains et les Maures blancs qui se partageaient le pouvoir. A l’époque, les Haratines étaient vraiment exclus. Maintenant, ce sont les Haratines qui remplacent carrément les Né- gro-africains à ce niveau-là.

Un jour à l’Assemblée nationale, j’ai interpelé le Premier ministre en lui faisant comprendre que sur les grandes institutions qui existent dans ce pays, il n’y a plus de Négro-africain. Tout ré- cemment, le Sénat était détenu par un Né- gro-africain mais, depuis la mort du Sénateur Ba Mbaré, les Négro-africains n’ont plus accès à aucune institution.

Or, vous avez les Haratines qui sont à l’Assemblée nationale, au Conseil constitutionnel, au Conseil économique et social au moment où les Négro-africains n’existent nulle part.

C’est une situation mais de toute façon ça ne donne aucun privilège aux Haratines. Parce que ça ne leur donne aucune supré- matie dans la mesure où, pour l’essentiel, les Maures détiennent toutes les richesses du pays. Quand vous regardez tous les niveaux importants où le pouvoir se joue, les Négro-africains n’y sont pas.

Mais est-ce que le véritable frein pour l’envol de la Mauritanie, ce n’est pas ce cloisonnement entre les différentes catégories ? Les Haratines de côté, les Maures de l’autre côté et les Négro-africains qui regroupent les Haal Pulaar, les Soninkés, les Wolofs, où chacun essaie d’être culturellement dans son coin.

Pour les Négro-africains, il y’a une certaine homogénéité entre les Wolofs, les Haal Pulaar et les Soninkés. Ils se retrouvent tous du même côté. Il y’a une interpénétration. Mais naturellement, avec les autres communautés, les Haratines et les Maures blancs, effectivement, l’unité n’est pas réalisée.

Je vous donne comme exemple quand parfois vous avez des manifestations culturelles ici, vous verrez les Haratines qui organisent leur soirée à part, vous verrez les Né- gro-africains qui font aussi leur soirée à part. Parfois aussi, il y’a les Wolofs et les Soninkés.

Il n’y a pas d’interpénétration entre les communautés. Il n’y a pas d’osmose entre les communautés. Quand j’étais candidat à la présidentielle de 2007, j’avais lancé un slogan pour dire que si j’étais élu, « j’allais donner une prime aux mariages mixtes ». Quand un Maure blanc aura épousé une Négroafricaine et vice-versa, j’allais leur donner une prime.

C’est pour dire qu’il n’y a pas d’interpénétration même au niveau du mariage entre les communautés pour créer ce mé- tissage biologique et culturel qui pourrait favoriser une véritable symbiose entre les communautés. Les gens sont complètement cloisonnés.

Quand vous voyez aujourd’hui à l’Assemblée nationale, nous, nous prenons la parole. Nous parlons dans nos langues parce qu’eux, ils parlent uniquement en Arabe ou en Hassaniya. En général, ils disent que ce qu’ils parlent, c’est le Hassaniya. Parce que l’Arabe classique, ce n’est pas n’importe qui, qui le maîtrise.

Mais pour eux, c’est ça l’Arabe. Et nous, on nous demande de parler en Français mais, nous refusons. Nous disons non ! Le Français n’est pas notre langue. Nous parlons notre langue, le Pulaar, le Wolof et le Soninké. Et il faut le traduire effectivement de manière simultanée pour que les ministres qui viennent et les autres puissent aussi nous suivre.

Mais jusqu'à présent, nous n’avons pas obtenu satisfaction mais, nous continuons au niveau de l’Assemblée nationale à parler notre langue comme si les gens nous entendaient même s’ils n’entendent pas.

Ça donne l’impression d’être dans une véritable tour de Babel où d’aucuns parlent Arabe, d’autres parlent Pulaar, Wolof etc. ?

Absolument, c’est la réalité de l’Assemblée nationale aujourd’hui. Quelque fois, quand nous voulons nous faire entendre, nous parlons en Français ou en Pulaar. Nous voulons aussi que nos vis-à-vis, nos électeurs aussi entendent ce que nous disons à l’Assemblée nationale. Mais c’est une situation qui est là et exactement, c’est ce qui se passe dans le pays.


Entretien réalisé par Abdoulaye THIAM



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Commentaires (25)

  • sillou (H) 11/03/2018 23:16 X

    vraiment IMS a fait analyse pertinente et réelle de la vie politique et administrative de la rim quand à moi sauf le changement est éternel et chaque ethni a une part de responsabilité de la dérive du pays causés par des calculs malsains

  • siam2013 (F) 08/03/2018 11:33 X

    Je vois que vous avez beaucoup évolué M. Sarr heureusement! "Le système beydane" est devenu maintenant "système" tout court! C'est très bien bien, continuez M. Sarr! Par ailleurs, vous n'êtes pas sérieux quand vous affirmez qu'il n'y aura plus de Noirs dans l'administration d'ici six ans! Je ne veux pour exemple que votre ethnie dont certains membres occupent actuellement des postes de Ministres régaliens : Défense, Justice, Santé et Fonction publique...

  • ngaari aalam (H) 07/03/2018 11:53 X

    Pyranha, tout a fait d'accord avec vous. Mais tout le monde se connait deja. A ajd comme ailleurs il y des jeunes hommes et femmes responsables, honetes et integres qui peuvent faire l'affaire. il est temps!!

  • lumiere (H) 07/03/2018 11:35 X

    Allah nous dit que rien n'est eternel dans ce monde, un jour inch'Allah le pouvoir changera de main, esperons que ceux qui gereront le pouvoir seront justes. Nous souhaitons a changement sans victime, mais c'est le systeme qui decide, il sera plus facile de le faire maintenant avant que les opprimes se revoltent. Example: Syrie, Yemen, etc et des leaders comme Saddam, Moubarak, Kaddafi, Ben Ali, Mugabe etc sont dans la nature ou mort. Nous avons maintenants des opprimes qui reflechissent, negocient et discuttent, un jour nous aurons des opprimes inconscients et c'est la fin.

  • samba el bakar (H) 07/03/2018 11:31 X

    Question subsidiaire:Que feront les gueules de cons quand Aziz aura quitté le Pouvoir d'une manière ou d'une autre? Franchement pathétique de voir des mange-mil comme AMP voltiger et s'évertuer à pondre des cacas abjects chaque fois que le nom du Président est évoqué.Malheureusement des pauvres tarés comme vous,la rue en est pleine à rejeter.Vous voyez,je fais tout pour que l'attention des gens du Président soit attirée par vos fanfaronnades à degueuler.

  • mystere1 (F) 07/03/2018 10:54 X

    Monsieur Ibrahima Sarr, tous mes respects, Le problème majeur, n’est pas que d’ici 4 ou 5 ou même 10 ans, « un nègre ne sera plus dans les services de l’administration », ce n’est pas la quantité qui importe, bien vrai que c’est important aux yeux de la communauté noire de ce pays, et nous sommes de trop aux yeux de nos voisins arabo-berbères, mais la qualité d’inter rapport entre cette communauté noire non solidaire, or c’est ce qui fait défaut dans cela. Ce manque de solidarité entre la communauté noire mauritanienne, particulièrement les ethnies autochtones, gâche tout, ainsi même si un noir règnera un jour ! ça ne sera que pire, à cause des divergences et rivalité, les mauvais cœurs aigris et esprits tordus, ainsi au moins cette minorité qui règne de nos jours et qui détient le monopole absolu presque du pays a un atout, c’est qu’elle se soutient entre elle, de sa communauté, oui c’est connu de tous que la communauté beïdane est solidaire entre elle, malgré tous les défauts qu’elle a, voilà, pourquoi Dieu les Aide, or Notre Seigneur Aime la solidarité, malheureusement notre communauté est pitoyable, on n’avancera guère si on continue dans ce sens, il faut se dire la vérité clairement et ne pas se mentir, arrêtons ces hypocrisies, tant que nos cœurs seront noirs entre nous, sérieusement, on se bloquera, faut pas qu’on se trompe, un noir à la tête du pays, eh bien, peut etre quand nous ne serions plus de cette vie, et que nos descendants assureront la relève sur de bonnes bases lucides, saines et fortes, avec une Mauritanie neuve et pure cher Sarr, pourquoi pas comme vous l’aviez dit durant les élections présidentielles passées, de votre fameuse slogan de campagne en imitant obama qui disait « yes we can » et vous de dire dans votre langue maternelle « inna wanna », bien sur, si nous le voulons nous le pouvons, mais d’abord il faut que nous nous soutenons dans de bons fonds de cœur, afin de démarrer sur de bonnes bases, bien vrai que cela n’est pas facile puisque cette pauvre communauté noire n’a pas les moyens financiers pour assurer un don démarrage de fonctionnement étatique du pays, mais elle peut démarrer dans la lutte d’état d’âme et d cœur entre elle.

  • medabdul (H) 06/03/2018 23:15 X

    CE type répète la même chose depuis 40 ans .IL NOUS TYMPANISE.

  • pyranha (H) 06/03/2018 21:41 X

    Ngaari aalam il serait dangereux de ne faire la relève que de manière formelle imaginez des hommes sans carrures et prêts à retourner le boubou ou transhumer.ces genres.d'individus pullulent hélas .le.grand malin Balas en est une très.belle.illustration.Tu as sans doute raison mon.frère mais la race de vrais.opposants est aussi.rare que voir.un.soleil.minuit

  • moukhabarat (F) 06/03/2018 21:20 X

    @ pyranha (GD) Votre diarrhée verbale reflète que votre seul mobil est la haine de l'autre. Casté tu resteras...

  • ngaari aalam (H) 06/03/2018 19:39 X

    Tout ce que dit monsieur sarr est vrai, mais il ne comprend pas que lui et d’autres leaders (negros) comme lui sont entrain de contribuer à tout ce qu’il a décrit. Ne laissant aucune chance à la jeunesse opprimée de s’unir pour combattre ce système. Quand on a plus d’espoir on doit céder la place. Merci monsieur sarr pour tout ce dont vous avez fait pour la lutte, mais il est temps pour la relève. Sans la relève il n y aura pas d’unité, sans unité il n y aura de changement.

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 06/03/2018 18:39 X

    Mr Sarr , il faut être bourricot pour accepter vos discours démagogiques, Vous avez échoué, lamentablement en 2007 . Pas une dizaine de personnes sous votre botte, même dans votre propre famille, d’ailleurs vous êtes contesté au sein même de votre parti. Il faut quitter l’AJD/MR, vous n'avez plus rien à apporter à la vie politique, la politique c'est d'abord et avant tout aimer les gens. Vous tenez un discours ségrégationniste pour vous faire applaudir, alors que dans le fond ça ne tient pas. VIVE AZIZ ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE

  • Bertrand (H) 06/03/2018 17:33 X

    J'informe Pyranha (h), qui peut être ne le sait pas, comme j'informe les cridemiens, que pyranha est un poisson vorace qui boufferait un éléphant en quelques seconde, ils sont des milliers qui se mettent à la tâche avec des dents de scie. Cette précision donnée, je ne peut bannir pyranha de l'espèce humaine, ni de l'espèce animale qui est aussi, plus ou moins, notre grande famille. je ne peux non plus répondre à ses insulte, car même si beaucoup ne connaissent de moi que mon pseudo, je me connais moi même et à ALLAH le tout puissant rien n'échappe, je préféré garder ma respectabilité, même quand je suis seul dans le désert en pleine obscurité. C'est ce qui fait de nous des hommes.

  • aminatat (H) 06/03/2018 17:25 X

    Nul ne peut nier les exactions commises sous le règne de taya. Je refuse cet amalgame qui consiste à considérer le pouvoir actuel est la continuité du précédent. A titre d'exemple, dans l'histoire de la Mauritanie, ould abdoul aziz est le seul président à avoir comme trois chefs d'état major negro africains .Le chef d'état major de la gendarmerie, celui de la garde nationale et son chef d'état major particulier .pourtant, ces nominations a ces postes stratégique ont dérangé certains dignitaires. pour autant le président aziz n'a pas cédé à la pression et ne s'est pas séparé de ces chefs d'état major quà leur retraite. Cet exemple concret montre combien le président aziz est différent de taya

  • ahznar (H) 06/03/2018 17:22 X

    Ces propos de Mr Sarr repris par beaucoup de sites étrangers en ligne et commentés sans doute aux plus hauts niveaux des sphères politiques doivent être compris d'une part verticalement comme un enseignement ( deja compris )que les partis ne doivent point sous estimer et d'autre part horizontalement comme le mouvement d'une pendule que la composante mauritanienne doit suivre en terme de sagesse. Aussi comme nous vivons l'ère de la démocratie comprenons que la liberté d'expression se termine où commence celle d'un autre mais avec respect surtout. Ce Mr n'a ni insulté ni apostrophé ni invectivé. Il est politicien et député donc c'est tout à son honneur de parler de son pays.

  • bouechra (H) 06/03/2018 17:10 X

    hathe sakhif comme disent les arabisants

  • pyranha (H) 06/03/2018 16:29 X

    Bertrand, toi tu es déjà banni de l’espèce humaine .C’est perdre son temps que de te consacrer une ligne. Moukhabarat, comme toujours, tu passes en permanence à coté de l’essentiel, au lieu d’apporter une contribution qui enrichit le débat mais non tes manières discourtoises à la limite de l’idiotie t’empêchent de voir clair et de respecter ceux qui le méritent. Je t’assimile souvent à un bouffon sinon à un valet ou un entremetteur, tu caches les critères d’un type sans scrupules et tu n’es prêt de changer. Quant à Kanou _Matam qui semble frustré par l’analyse de M’ Sarr et qui de go déclare que c’est une analyse ni scientifique ni diplomatique est de mon point de vue non seulement précipité mais confirme qu’il doit avoir très mal compris cette analyse. Il serait très long ici de rentrer dans des développements, mais j’estime que le concept NEGRO AFRICAIN englobe et les maures noirs et les autres ethnies noirs -Pullars- Soninkes -Ouolofs, et que sur le plan de leur exclusion systématique, on n’a pas besoin de le mettre en exergue par des répétitions. Quant à souligner l’intérêt ou la nécessité de la communauté de Mr Sarr d’être bilingue ,trilingue et de comprendre l’arabe, là je vois que vous défoncez une porte très largement ouverte ,car j’estime qu’il est beaucoup plus placé que plein d’hommes politiques de ce pays pour connaitre les valeurs que consacre le THEME que vous tentez de toiser : LA CULTURE sur ce plan, je vous conseille d’ arrêter le débat, si vous croyez que son acharnement à défendre sa culture et sa langue c’est parce qu’il veut faire ombrage aux autres, là je vous plains car vous ne connaissez pas l’homme . Par ailleurs affirmer que le colon a privilégié le maure au dépend d u noir parce que le premier étant perçu comme travailleur, là vous rentrez en contradiction flagrante avec mdmdlemine - qui lui affirme le contraire. A notre avis, cette analyse est absolument juste et ne souffre d’aucune équivoque, maintenant tenter de l’interpréter en y introduisant des arguments de gratuites dérisions ne mèneront nulle part. Mr Sarr n’a jamais varié dans ses positions politiques et ses PRINCIPES surtout qui font de ce Mr quelqu’un d’absolument Fidel – là je veux faire un clin d’œil non approbateur à mon ami mdmdlemine- qui dit que : “ Je ne serai pas pessimiste comme SARR, qui raisonne d'un angle "politique préélectoral "

  • Bertrand (H) 06/03/2018 15:48 X

    Propos raciste d'un raciste qui fait du racisme son gagné pain. Il doit être poursuivi sur la base de la nouvelle loi qui puni les discours sectaires et communautaire à qui suscitent la haine entre les communauté pour des choses qui memes si elles se révélait être vraies ne sont pas de leur faute. Il y a des negros mauritaniens dans la police l'administration l'armée, même si la majorité refuse d’apprendre la langue nationale et préfèrent aller en Europe ou dans les pays voisins.

  • synthetiseur (H) 06/03/2018 14:17 X

    Je ne crois pas à la synthèse forcée des cultures, je crois à plutot à la politique du donner et du recevoir librement consentie. Je crois aussi que pour différentes raisons dont certaines sont liées aux complots extérieurs, d'autres sont le produit de nos égos respectifs, nous avons accusé un énorme retard dans la consolidation de notre unité nationale. Il faut qu'un jour des patriotes, des vrais, décompléxés, sincères et transcendants les bas interets, acceptent de s'asseoir autour d'une meme table pour définitivement régler ce problème de langues et de participation effective et égalitaire de tous les fils de ce pays à son développement.

  • Kanou_matam (H) 06/03/2018 14:12 X

    Monsieur Sarr, votre approche de l’analyse du système politique en Mauritanie n’est ni scientifique, ni même assez diplomatique. Vous parlez des négro-africains en excluant les haratines, ce qui n’obéit à aucune logique. Les haratines sont aussi des négro-africains. Historiquement, la race haratine n’existait même pas. Dans leur écrasante majorité, les haratines sont des bambaras victimes de razzias perpétrées par les berbères. Par la force des choses, ils ont perdues leur culture en quelques générations tout en adoptant celle des maures. Par ailleurs, l’arabisation ne devrait pas défavoriser vos pseudos négro-africains. Pourquoi est-il plus facile à un négro-africain d’assimilé le français plus que l’arabe. Les négro-africains ont-ils des racines gauloises ? Si les français ont fait confiance aux maures, c’est parce que ces derniers sont des travailleurs infatigables. Grâce à l’accumulation et une tradition innée du commerce, ils ont réussi à bâtir une base économique solide pendant que les autres dansaient et jouaient. Monsieur Sarr, vous avez été candidat à la magistrature suprême, et vous avez récolté près de 7% des suffrages. C’est un score assez honorable pour un homme politique issu d’une minorité. Si j’ai un conseil à donner à vos négro-africains, c’est de maîtriser la langue arabe, c’est la clef du succès. En effet, un bon cadre devrait être bilingue ou trilingue. C’est ça la nouvelle donne.

  • medabdul (H) 06/03/2018 13:58 X

    (***) le maiheur des al pulaars viennent de vous les FLAM repentis ou canal historique;les 19 et votre manifeste bidon (***);

  • leguignolm (H) 06/03/2018 13:18 X

    Ce système finira un jour d'être victime de sa propre politique. Point barre!

  • boubou_kibili (H) 06/03/2018 12:32 X

    Mr Sarr c'est la vraie verité et on le voit partut et cela ne peut plus durer. Ce qui est grave que nos amis maures qui sont les beneficiaires de ce fait ne disent rien. Nous devrions compte sur nous memes car ce regime en particulier est une catastrophe pour le pays et d'un populisme de bas étage et pire que tout. MOAZ a detruit ce pays et le comble du ridicule voudrait se faire remplacer aprés avoir lamentabblement echoué de rester pour un 3 eme mandat.

  • moukhabarat (F) 06/03/2018 12:14 X

    Si vous ajoutez les chorfas noirs de Nema vous aurez 90% de noirs. Au fait quant présideras-tu l'association pour la renaissance de la langue et de la culture Serères en Mauritanie? Quand les fiers chuballos majoritaires chez les haalpulars auront-ils leurs ministres?

  • mdmdlemine (H) 06/03/2018 12:08 X

    Je ne serai pas pessimiste comme SARR, qui raisonne d'un angle "politique préélectoral", tout en lui donnant une part de raison pour ce qui concerne l'exclusion à laquelle s'expose les négromauritaniens, fallait-il bien préciser,dans ce cas précis, à la différence des haratines, dont la marginalisation est accentuée par la faute historique de leur non apprentissage et éducation. Bien au contraire, ce sont les négromauritaniens qui pourront être en mesure à moyen et long termes à travailler dans les organismes internationaux, les banques, les universités, les ambassades et de manière générale l'administration Tout dernièrement, à me présentant à une banque pour un retrait, j'ai été servie par un personnel noir plus nombreux et je m'en vante sans reproche ni regret car c'est mérité pour une communauté laborieuse à la différence de la notre (maure), qui excellen mieux dans la paresse, les mariages et les divorces, les cérémonies, le gavage et l'improductivité Certes c'est le système qui place à droite et à gauche des gens sans scrupule (armée, police, administration), lesquels recrutement parents sanguins, tribaux et régionaux mais cette situation est précaire, puisque la socièté (économique) ne peut être batie sur du faux et finira tot ou tard par éclater Je crois donc à la différence de Sarr, qu'il reçoit tous mes respects, que l'avenir serait plutot rose pour les négroafricains et l'histoire a de fortes chances de s'inverser surtout qu'en milieu maure, on apprend moins, si de la poésie et de la littérature qui ne sont pas des savoirs trés intégrés dans les recrutements

  • lass77 (H) 06/03/2018 11:55 X

    Il est claire que la Mauritanie ne se developpera pas sans tous ses enfants qui la composent. Une minorité ne peut diriger une majorité éternellement , meme un beidan nul peut comprendre cela quelque çoit les astuces utilisés pour garder l'hégemonie qui n'est que factuelle. Je prends l'exemple Irakien , aucun irakien Sunnite au temps de Saddam n'a imaginé un seul instant que leurs ennemis chiites prendraient un jour le pouvoir en Irak. Alors pour les Négros mauritaniens , que feraient t-ils s'ils avaient le pouvoir au lendemain de la naissance de la Mauritanie, à mon avis ils auraient fait pire que cela soit les pulaars ou soninkés. Allah sait mieux .