17-03-2018 15:10 - Mauritanie : l’ombre de Mouhamed Ould Aziz planera-t-elle après 2019 ?
Les Mauritanies - Alors que la « guerre de succession » semble ouverte au sein de l’Union pour la République (UPR), les « faucons » du palais envisagent secrètement un plan B qui les maintiendraient le plus longtemps possible au pouvoir.
Les éminents observateurs de la scène politique sont convaincus d’une chose, les « faucons » ne se laisseront pas faire .Ils vont user de tous les moyens possibles pour rester au pouvoir.
En témoignent les propos, tenus en début mars par, DR Mohamed Lemine Ould Cheikh, porte-parole du gouvernement lors du commentaire consacré aux conseils des ministres .Le ministre de la culture et de l’artisanat a clairement indiqué que l’opposition n’accédera « jamais » au pouvoir.
Parole de politicien ou affirmation gratuite. En tout cas une chose est sûre, l’opposition ne doit pas dormir sur ces lauriers, en écartant toute candidature du président, Aziz lors de la prochaine présidentielle de 2019, qui sera âprement discutée.
Comme avait l’habitude de dire un politologue, « il ne faut jamais enterrer vivant un politicien ». Même si, l’homme de Nouakchott a juré la main sur le Coran. Et donner son ferme engagement ne de pas se présenter au scrutin, prudence doit être de mise. Un politicien peut retourner sa veste à un moment inattendu.
Mais heureusement qu’il y la communauté internationale qui veille au grain. Aucune dérive autoritaire ne sera acceptée au sein des Etats, avait lancé un membre des forces de maintien de la paix de la CEDEAO. Ce dernier s’exprimait lors de la tentative de confiscation du pouvoir de l’ancien président Gambien, Yaya Jammeh.
Selon nos radars, le chemin semble balisé pour que l’homme de confiance du président, en l’occurrence, le Général Gazwani (Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed) chef d’Etat-major général des Armées prend les commandes du pays.
Actuellement, c’est le seul héritier légitime d’Aziz, pour avoir chemin pendant 30 ans avec lui.
Les partisans d’Aziz misent sur cet homme de l’ombre pour maintenir le règne militaire, qui devient par la force des choses “une légitimé populaire”.
De l’indépendance à nos jours, la Mauritanie n’a connu qu’une seule transition démocratique qui n’a duré que le pot d’une rose (2007 à 2008). Avant que les hommes de kaki sous la houlette du général, Ould Aziz ne s’empare du pouvoir.
Maintenant la question fondement qui revient dans toutes les lèvres allant du Mauritanien lambda aux esprits les plus avertis est de savoir , est-ce que le pays est prêt à une nouvelle gouvernance ?
De l’avis de certains observateurs, quel que soit alpha le pouvoir finira entre les mains des militaires. Et du coup cela fera fondre comme beurre au soleil, l’espoir de voir triompher la lutte démocratique, incarnée par le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU).
En tout cas ce qui est sûr, si le pouvoir revient entre les mains du chef d’Etat-major, forcément l’ombre de Aziz planera sur la gestion des affaires publiques !
Wait and see…
Ibrahima Junior Dia