13-04-2018 23:15 - Fleuve Sénégal: un barrage hydroélectrique pharaonique en vue

Fleuve Sénégal: un barrage hydroélectrique pharaonique en vue

Le360 - L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) va lancer très prochainement les travaux de son barrage hydro-électrique de Koukoutamba, situé en République de Guinée, a annoncé le Haut-commissaire de l’organisation sous-régionale, Hamed Diane Semega, affirmant que le coût de réalisation de cette infrastructure est de plus 990 millions euros.

Selon Hamed Diane Semega qui s’exprimait jeudi à Dakar, en marge de la signature d’un accord-cadre entre la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et la Société d’exploitation des aménagements de Manantali et Félou (SEMAF SA), l’entreprise chargée de la construction du barrage de Koukoutamba a été sélectionnée "il y a juste une semaine".

Situé en territoire guinéen, à 150 km en amont de la frontière séparant la Guinée et le Mali, le barrage hydro-électrique de Koukoutamba, avec sa puissance estimée à 280,9 mégawatts, devrait produire annuellement un volume d’électricité de 858 watts/heure.

D'après le Haut-commissaire de l’OMVS, la construction de cet ouvrage est le fruit d’un long processus dû notamment aux contraintes liées aux questions environnementales, mais aussi à l’utilité qu’il représente.

A travers le barrage de Koukoutamba, l’OMVS compte "valoriser l’ensemble de son potentiel hydro-électrique dans les 10 ans à venir parce que si nous ne le faisons pas le déficit énergétique qui est très fort dans nos pays va s’accroitre", a souligné M. Semega.

Ainsi, Koukoutamba va s’ajouter aux barrages de Boureya et de Balassa érigés sur le fleuve Bafing en Guinée et au barrage de Wina qui sera opérationnel avant 2021 avec une capacité de production énergétique de 140 MW.

Hamed Diane Semega a, en outre, rappelé que l’OMVS a lancé un appel à manifestation d’intérêts pour réaliser, dans les trois années à venir, le barrage de Gourbassi qui devrait permettre de rehausser le niveau de maîtrise de l’eau sur le fleuve Sénégal, un cours d’eau que se partagent les quatre pays membres de l’organisation (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal).

Par Le360 Afrique - MAP



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Source : Le360 (Maroc)
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Commentaires (2)

  • cccom (H) 14/04/2018 13:27 X

    Si les changements climatiques risquent de submerger par l’Océan à tout moment Nouakchott selon le GIEC, ils ont transformé des centaines de milliers d’ha de dans les Wilayas du Nord aptes à la culture du palmier dattier de qualité et donc des fruitiers, blé, légumes à son ombre que les nouvelles technologies de dessalement et énergies renouvelables rendent à faibles coûts plus rentables que l’agriculture sur le fleuve.. voir ma page de ce jour pour plus de détails : .facebook.com/cheikhany.ouldsidina

  • cccom (H) 14/04/2018 07:30 X

    Avant de s’engager dans le financement de 400 milliards d’UM pour financer une infrastructure hydroélectrique le Barrage de Koukoutamba en Guinée dans le cadre de l’OMVS… N’était pas il pas plus judicieux de se poser la question du Bilan pour la Mauritanie des deux barrages de Diama et de Manantali pour lesquels nous avons plaidé dans les années 70 et 80 et réussi leurs financements ? On sait que dans la basse moyenne et haute Vallée du fleuve la riziculture est malade du fait des politiques dictées de l’extérieur (la Banque Mondiale en 1988 et piétine et recule pour cause des coûts des facteurs de production rendus impossibles par cette institution On sait aussi que dans le Bas Delta où grâce à la digue rive droite et ses 8 ouvrages vannés débitant 204 m3/ s nous n’avons valorisé 1m3/s pour l’adduction d’eau potable de Nouakchott et le reste 203m3/s ((hormis une partie de l’Ouvrage de l’Aftout Essahel récemment engagé par l’actuel Président) a été « capté » par les écologistes au détriments des populations pour engraisser les oiseaux européen en transit vers l’Afrique du Sud dans le Parc de Diawling. Nous martelons l’opportunité de rendre ce Parc mixte (agriculture et oiseaux) par décret (comme en France dans le Parc de la Camargue) pour aménager et irriguer 60.000 ha sans pompage dans le cadre d’un Projet clés en mains créateur de 12.000 emplois de jeunes. Et réducteur du coût de production de 40 à 70%. . Il est aisé de démonter que la Mauritanie a beaucoup à gagner sur le fleuve non valorisé si l’Etat accepte de nous associer dans la pensée du redressement des investissements déjà engagés sur le Fleuve et perdus. Mieux : Si l’Etat accepte de lire nos 40 lettres ouvertes sur le net nous pouvons par la conjonction des nouvelles opportunités climatiques et scientifiques du dessalement de la mer engager un projet d’usine dessalement de la mer à l’image de celui signé entre le Maroc et la société espagnole Abengoa à Agadir( voir article de presse ; http://www.jeuneafrique.com/464747/economie/maroc-le-projet-dusine-de-dessalement-a-agadir-triple-de-taille/ ) d’un débit 300.000 m3 par jour pour irriguer 30.000 ha de palmeraies modernes ayant à son ombre les fruitiers, le blé, les légumes et aliments de bétail, créatrice de 100.000 emplois de jeunes au quart du financement du Barrage de Guinée palmeraies moderne cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr .