25-05-2018 09:12 - Trois questions à Souleymane Breihim, activiste politique : "Les acteurs politiques de Rosso doivent placer les intérêts de leur ville avant leur intérêt personnel"

Trois questions à Souleymane Breihim, activiste politique :

Le Calame - Souleymane Breihim est un des nombreux cadres dynamiques de Rosso. Président de la ligue régionale de football du Trarza, il est bien connu dans le milieu politique mais, aussi et surtout, sportif, associatif et culturel.

Il prône la rupture en douce, une synergie des forces politiques pour faire triompher l’UPR, lors des prochaines élections locales à Rosso. Il milite pour un renouvellement total des instances du parti, pour une place prépondérante à la jeunesse et aux femmes de Rosso, porteurs de développement

Le Calame : Vous avez organisé, samedi passé, une rencontre entre les acteurs politiques de l’UPR à Rosso. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Souleymane Breihim : Merci pour votre question. Si nous avons tenu à organiser cette rencontre, c’est, tout simplement, pour demander aux acteurs politiques, toutes tendances confondues, de Rosso à taire leurs divergences pour se consacrer au développement de leur ville.

C’est, en quelque sorte, un cri du cœur, pour ne pas dire un coup de gueule pour Rosso. Un plaidoyer pour la capitale du Trarza, dans la perspective des prochaines élections.

- Cette rencontre intervient quelque temps l’élection des unités de base de l’UPR à Rosso. Un peu partout les acteurs politiques ont étalé leurs divergences. Qu’en est-il à Rosso ?

- Effectivement, notre parti l’UPR vient de boucler la première phase de son implantation. Tous les acteurs se sont mobilisés pour le faire triompher à Rosso. Une ville où, curieusement, l’opposition a toujours battu la majorité. La raison est simple et connue de tous les acteurs: les querelles mesquines que se livrent les tendances locales.

Pour éviter, justement, que l’histoire bégaie, dans la perspective des prochaines élections, cette rencontre a été l’occasion d’inviter les uns et les autres à enterrer la hache de guerre et à se mettre en ordre de bataille, afin de faire triompher l’UPR, lors des prochaines élections à Rosso.

La rencontre fut aussi l’occasion de rappeler à tous que leur premier devoir est de se battre pour le développement de leur cité. Jusqu’ici, tous les acteurs politiques se sont peu intéressés au développement de Rosso, à la jeunesse qui constitue, comme presque partout ailleurs, entre 60 et 70% des électeurs.

Ce désamour a eu pour conséquence des votes-sanctions. C’est le moment de changer de stratégie et d’approche, pour capitaliser les énormes potentialités dont dispose la capitale régionale. Potentialités surtout agricoles, avec de belles perspectives économiques, notamment la construction du port sur le fleuve Sénégal.

J’ai également tenu à faire remarquer que Rosso manque d’infrastructures de base pour la jeunesse : stade digne de ce nom, maison de jeunes, centres d’attractions et de bienfaisance sociale, etc. C’est vous dire que nos acteurs politiques ne se sont pas du tout intéressés à leur ville et à leurs électeurs.

C’est, à mon avis, l’occasion ou jamais de changer la donne. J’ai fait comprendre aux uns et aux autres que nous devons militer pour le renouvellement, en profondeur, des instances de base du parti, conformément à la volonté du président de la République, qui prêche, depuis son élection en 2009, le renouvellement de la classe politique, l’implication de la jeunesse dans toutes les sphères de l’État, etc. Une volonté politique qui s’est matérialisée par la fondation d’un Haut conseil de la jeunesse.

- Comment la classe politique a accueilli la rencontre ?

- Très bien. Hormis quelques personnes qui se reconnaîtront, tous les acteurs politiques ont apprécié l’initiative, notamment ceux qui viennent de s’illustrer dans la campagne d’implantation du parti, avec des résultats probants, je veux nommer Thiam Zakaria, Brahim Fall, Bamba ould Dramane, Slama ould Moine, ex-député, Dah ould Banha, Brahim Radhi, Marrakchi, M’Boirik Fall, la coordination des enseignants, Moussa Diop, le docteur Ahmedou Ould Eleyt, Amadou Guèye Konté, Samba Ould Bah et j’en oublie certainement d’autres…

Je pense que si les uns et les autres ont répondu à notre invitation, c’est parce qu’ils savent, tous, que nous entretenons de bons rapports avec chacun, que je ne suis pas un donneur de leçons mais un lanceur d’alertes, que je milite pour le rassemblement et la synergie des forces du parti, afin de lui éviter les échecs à répétition qu’il a toujours enregistrés à Rosso.

Propos recueillis par Dalay Lam



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Commentaires (5)

  • abdi10 (H) 25/05/2018 12:57 X

    Pourvu que ce cri de coeur soit entendu par tous les acteurs politiques de l'UPR de Rosso et d'ailleurs. en fait, ce parti regroupe des gens que tout divise sauf un seul point de convergence: travailler pour ses intérêts personnels tout en mobilisant le maximum de bétail. Après cette sale besogne, on dit adieu au terroir natal jusqu'aux prochaines échéances encore. les problèmes des populations qu'ils sont censés représenter ne les intéressent guère!

  • Benji Noura (H) 25/05/2018 11:52 X

    C'est comme si vous dormez chef, vous faite rupture avec qui et quoi souleimane. Implantation n'est pas électorat. Ce qui est sure et certain est que le parti au pouvoir va valser dans les mêmes erreurs du passé.déjà les sois disant leaders se sont précipités de manière divergente pour implanter sans conviction réelle des militants. Juste pour placer des politiciens vomis et qui ont perdus leurs clichés politiques. Vos mentalités sont sous-développées en tant que leaders. Il faut les changer, les jeunes ont compris que les hommes politiques de leur choix seront ceux qui œuvrent au développement et non ceux qui paient leurs factures et leurs ordonnances. Vous ne serez jamais au fil du changement car vos taches à diviser les populations sont indélébiles souleimane. le parti au pouvoir doit faire bcp attention à ces faux propos qui ne refletent guerre la réalité..

  • Domou-Rewmi (H) 25/05/2018 10:54 X

    Par ailleurs, la réunion avait quelle présence politique avec quels cadres, ils ont parlés a qui et à quelle population, s’il s’agit de se réunir entre eux et de décider dans un salon fermé ce qu’ils veulent faire comme rêve, je ne suis pas contre, pour finir ces cadres cités dans l’article est qu’ils ont bâtis leur maison où procéder à des modifications, réfections pour l’habiter, être rossossois c’est avoir aussi une maison décente et habitable.

  • Domou-Rewmi (H) 25/05/2018 10:53 X

    Ils ont eu de la promotion et des nominations grâce à leur basicité pour obtenir ce qu’ils veulent, Ils ont fait éliminer des cadres dans l’administration parce qu’ils ne voulaient pas céder à ce lobby mesquin, ils avaient suivit aveuglement et sans réfléchir l’ex-sénateur Mohcen pour mépriser les populations et les cadres. D’ailleurs ils ont fait équipe avec ce dernier pour torpiller l’actuel maire dans l’exercice de ces fonction, tout le monde se rappel de la démission du maire avant de revenir sur sa décision, après que toute la ville de Rosso se soit mobiliser contre eux, c'est-à-dire ceux qui parlent aujourd’hui de renouveler la classe politique.

  • Domou-Rewmi (H) 25/05/2018 10:53 X

    Oui il faut changer la classe politique de Rosso, mais qui doit remplacer cette classe avec quels cadres politiques, ceux qui sont entrain de parler de Rosso doivent vraiment savoir que les Rossossois n’ont pas la mémoire courte, ces cadres sont ceux qui avaient travaillés corps et âme pour livrer les populations de Rosso à des hommes d’affaires, hommes politiques non Rossossois venant des autres contrés de la Mauritanie.