25-05-2018 10:35 - Mauritanie: des partis de la majorité en révolte contre une nouvelle législation

Mauritanie: des partis de la majorité en révolte contre une nouvelle législation

Le360 - L’Union des partis des forces de la majorité démocratique (UPFMD), un regroupement de 17 formations politiques alliées au président Mohamed Ould Abdel Aziz, est farouchement opposée à l’adoption, par le gouvernement mauritanien, d’une nouvelle législation modifiant plusieurs dispositions de l’ordonnance de 1991, régissant les partis politiques.

Parmi ces formations figure le Parti ribat démocratique et social, dont le président, Mohamed Ould Dowman, est également le président en exercice de l’UPFMD.

Les partis membres du collectif ont décidé de mettre fin à leur participation à la Commission nationale de suivi de la mise en œuvre des conclusions du dialogue national organisé en septembre/octobre 2016. Ils protestent ainsi contre la validation de la nouvelle loi par le gouvernement.

Reçu en audience récemment par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, Dowman et ses amis avaient clairement signifié au chef de l’Etat leur opposition à l’adoption de la nouvelle législation, dans l’espoir de voir celui-ci ordonner le retrait du texte avant son adoption par le gouvernement. Une démarche qui s’est révélée finalement infructueuse, notent les observateurs.

Ces formations de la majorité dénoncent «le caractère antidémocratique et les effets néfastes de la modification des dispositions de la loi régissant les partis politiques» estimant que la majorité des partis politiques désapprouve la démarche du gouvernement, accusé d’avoir «violé les conclusions du dialogue national de septembre/octobre 2016».

Les nouvelles dispositions contestées par l’UPFMD prévoient désormais «qu’une allocation de 40% du fonds public réservé au financement des partis politiques soit versée de manière égale aux formations engagées dans les élections et ayant réalisé plus de 1% des suffrages, et que les 60% restants soient attribués aux mêmes partis politiques, mais au prorata des suffrages exprimés en leur faveur».

Par ailleurs, suivant les dispositions de la nouvelle législation, «tout parti politique qui n’aura pas participé à deux consultations électorales de suite, sera dissout par la force de la loi», selon les explications du ministre de l’Intérieur, Ahmedou Ould Abdallah.

Il est clair que ces dispositions ciblent en réalité le Rassemblement des forces démocratiques, un parti farouchement anti-Ould Abdelaziz, dirigé par l'opposant historique Ahmed Ould Daddah. Ces petits partis de la majorité craignent donc les dégâts collatéraux de la nouvelle loi qui veut en découdre avec le RFD.

Interrogé sur le poids réel de ces 17 partis de l’UPFMD, un analyste ayant requis l’anonymat, affirme qu’ils forment «le troisième rang» de la majorité présidentielle.

La Mauritanie compte 104 partis politiques pour une population de 4 millions d’habitants.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya




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Source : Le360 (Maroc)
Commentaires : 6
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Commentaires (6)

  • doudou19 (H) 25/05/2018 14:03 X

    La Mauritanie est un gâteau juteux. Chacun a le droit d'en avoir un petit morceau. Pourquoi priver des citoyens d'avoir leurs parts à défaut d'en avoir des ressources naturelles du pays?

  • doudou19 (H) 25/05/2018 13:59 X

    Et voilà! vous l'aviez légitimé et voilà il vous jette comme un kleenex. Et pourtant les partis cartables ont servi la majorité.

  • KANTAKI (H) 25/05/2018 13:42 X

    On a supprimé le sénat, nous allons réduire les partis figurants et conserver seulement 4 à 5 partis politiques conformes à la constitution..

  • cccom (H) 25/05/2018 12:40 X

    Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Pour esquiver les attaques qui tombent spasmodiquement des partis et sénateurs opportunistes en captant l’unanimité du peuple , parents d’éléves et des jeunes adolescents et adultes et des futures générations , épargner 50 milliards d’UM/an au budget de l’Etat je vous prie de faire synthèse de mes 40 lettres ouvertes au Président focalisées sur 2 projets le premier résumé par la lettre que je vous avais remis mains à mains à Atar adressée au Ministre de l’Education Nationale relative au système Edu Cerveaux des Oasis gratuit, réducteur du cursus de 50 à 70%, le second projet relatif la création de 100.000 emplois clés en mains aux revenus 10 fois supérieur au SMIG par la valorisation du Sahara des Wilayas du Nord par l’exploitation des eaux de l’Océan au coût de son dessalement à 0,1Euro/m3 (moins cher que l'eau de consommation grâce au développement des nouvelles technologies)sur une surface de 20.000 ha de palmeraies modernes à 3 étages. cheikhany_ouldsidinement@yahoo.fr

  • almady (H) 25/05/2018 12:16 X

    Vous ne méritez que ça. A force d’aboyer vous avez perdu votre ; si dignité vous avez d’aill.

  • Detrumpez-vous (H) 25/05/2018 11:22 X

    En Mauritanie chaque famille a un parti politique, chaque tribu à un parti politique et chaque chef de clan en dispose un. La responsabilité incombe à l’état et au gouvernement surtout de Mohamed Abdel Aziz qui a tout fait pour tribaliser la politique de ce pays, il a trompé tout ce beau monde pour s’attirer la sympathie des chefs de tribus, il voulait faire de l’occupation de la place publique politique et nier l’existence des autres franges de la population noire, sur 104 partis, il y’a juste 6 partis négros et 8 partis haratine dont 3 ne fonctionne pas, Aziz vient de comprendre qu’il a divisé ce pays en mille morceaux difficile à rassembler. Les partis politiques sont comme les boutiques et magasins de ce pays, ils sont loués à coup cher, pour permettre un homme d’affaire d’être député ou tout simplement élu, afin de défendre son commerce et de disposer des facilités, ils n’ont pas de siège, pas de militant ce sont des partis cartables vendu au plus offrant.