28-05-2018 11:11 - Mauritanie/Les médecins maintiennent la grève : Les hôpitaux paralysés

Mauritanie/Les médecins maintiennent la grève : Les hôpitaux paralysés

Tawary - Face aux propositions du gouvernement mauritanien jugées "insuffisantes", les sections locales du syndical des médecins et généralistes ont décidé de poursuivre la grève.

En cause : revendication d’une hausse des salaires, amélioration des conditions de travail et gratuité des soins aux patients admis aux services des urgences.

La principale revendication écartée

La raison de ce refus est simple, selon le syndicat des médecins et généralistes : la principale condition est que les doléances soient satisfaites par les autorités. Mais, elle n’a pas été prise en compte dans les propositions gouvernementales.

Alors les ministres de la fonction publique et de la santé exigent à ce que les médecins reprennent service pour que des négociations soient entamées. Et une semaine après, les résultats seront connus.Une "solution" totalement rejetée par les protestataires.

Les conséquences de la grève

Les hôpitaux du pays connaissent des perturbations dans leurs différents services. Le centre hospitalier d’Aleg, la capitale du Brakna, vit depuis plusieurs jours les graves conséquences de la grève. Les responsables des services notamment la chirurgie générale, la médecine externe, l’hospitalisation, la pédiatrie d’ailleurs présents sur les lieux n’acceptent de répondre aux sollicitations des patients, rapporte une source au sein de l’hôpital.

Du coup, ce comportement a provoqué la colère des malades et leurs accompagnants, ajoute la même source.

Même son de cloche au l’hôpital régional de Rosso. Là, tous les services sont paralysés par la grève. Certains patients qui ont les moyens ont préféré de se rendre à Richard-Toll et Saint-Louis, au Sénégal voisin, d’autres à Nouakchott pour se soigner dans les cliniques privées, nous renseigne une bonne source.

Par contre que ceux qui n’ont pas de moyens financiers considérables gardent leur mal en patience.

Même scénario dans le reste des autres centres hospitaliers du pays. Selon les informations qui nous sont parvenues de Kiffa, Aioun et Néma, la situation est pire dans les hôpitaux,où, la plupart des maladies sont des personnes âgées !

Face au refus des spécialistes de la santé de regagner leurs services, les autorités ont rendu public, un communiqué officiel dans lequel elles qualifient la grève d’illégale et précisent la suspension des salaires des grévistes.

Et une source non officielle d’ajouter que le ministère de la santé procédera à la fermeture de toutes les cliniques appartenant aux médecins grévistes. Alors toutes ces mesures "draconiennes" n’ont pour l’instant rien changé dans la bataille lancée par les hommes de blouses qui décident d'aller plus loin.

Par R.Fall



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Commentaires (4)

  • Selmedine (H) 28/05/2018 15:21 X

    Notre État doit cesser de rester figurant pour résoudre les problèmes sociaux en stand by.L'administration doit dialoguer avec les professionnels de la santé ,de l'éducation pour satisfaire leurs doléance ,c'est une mission régalienne de notre Etat .Quoi de plus normal de regler des indemnités pendantes depuis le mandat de Ould Cheykh abdellahi ,La révision de la pension de retraite est une juste revendication pour ceux qui se sont sacrifiés pour le développement de notre patrie.Les moyens ne manquent pas ; mais la bonne initiative doit prévaloir.

  • doudou19 (H) 28/05/2018 15:18 X

    Ils préfèrent recruter des étrangers que de mettre leurs frères dans des conditions appropriées pour une question de surfacturation (pots de ...). La Mauritanie est le pays où l'absurde ne tue pas. Trop c'est trop.

  • DocteurM (H) 28/05/2018 14:50 X

    Et pourtant le gouvernement doit être plus flexible, mais, surtout intelligent pour dialoguer, discuter et résoudre ce petit problème ! Quoi de plus normal que des cadres d'un département aussi décrié et fustigé par la population, prennent leurs responsabilités en soulignant la gravité de la situation des structures sanitaires et le personnel de santé y exerçant ? Quoi de plus normal que les premières personnes aux premières lignent arrêtent, pour une fois , l'hypocrisie qui consiste à dire que tout va bien ? Allons-nous continuer à mentir en méprisant notre pauvre population ? Doit - on attendre que des organismes comme les institutions des NU, les ONGs humanitaires nous accablent en nous signifiant que nous sommes aux derniers pelotons de la l'extreme pauvreté dans le monde, pour que nous agissions. ? Non et non Mr le Président de la République qui dit "contrôler et diriger tout dans le pays ", cette situation de dialogue de sourds est intolérable ! Vous ne devrez pas, comme à votre habitude, ne voir que des opposants à votre régime, à votre action qui de toutes les façons restera ternie sans l'engagement volontaire de ces franges vives de la population mauritanienne. Mr Ould Abdel Aziz, cessez de vous voir au centre de la Mauritanie, si ce n'est pas le centre du monde ou de l'univers, pour parler aux gens qui vous font valoir votre magistère. Vous pouvez, en vous appuyant sur les conseils de votre Ministre de la santé, un spécialiste du domaine depuis plus de 20 ans, trouver une solution idoine, encore une fois, à un PETIT PROBLÈME, mais GRAND par rapports aux désagréments que subie notre population depuis bientôt 4 semaines.

  • haadirock (H) 28/05/2018 11:23 X

    Nous sommes de tout coeur avec nos medecins.Bon courage,tenez bon et ne cedez pas aux chantages de ce regime en totale dechéance.