31-05-2018 15:50 - Inculpation de jeunes qui appelaient à un 3e mandat pour le président nigérien

Inculpation de jeunes qui appelaient à un 3e mandat pour le président nigérien

RFI - Pour avoir appelé le président Mahamadou Issoufou à briguer un troisième mandat à la tête du Niger, deux acteurs de la société civile de Zinder dans l'est du pays ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés ce jeudi par le tribunal de grande instance de Zinder.

C’est en flagrant délit que les deux acteurs de la société civile de Zinder seront jugés ce matin dans leur ville natale. En appelant leur président Issoufou Mahamadou à briguer un troisième mandat en 2021, Salissou Ibrahim et Issoufou Brah n’ont pas mesuré la gravité de leurs propos qui ont vite fait le tour des réseaux sociaux.

A la question de savoir pourquoi avoir tenu ces propos, le président de l’Union des jeunes nigériens pour le développement a répondu aux enquêteurs : « Nous sommes des jeunes citoyens qui ont apprécié pendant huit ans les actions de développement du président Issoufou Mahamadou ».

Après quatre jours de garde à vue, ils sont inculpés, selon le procureur du tribunal de grande instance de Zinder, pour avoir fait des propositions non agréées de former un complot pour détruire ou changer le régime constitutionnel.

Cette déclaration d’appel à un troisième mandat a été diversement appréciée au Niger. Mais pour Mohamed Bazoum, le président du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) : « Un troisième mandat au Niger signifie un coup d’Etat. Nous sommes un parti qui a comme ambition de stabiliser le pays pour progresser ».

Lors d’un de ces messages à la nation et devant le président français, Emmanuel Macron, à Niamey, le président Issoufou Mahamadou l’a dit et répété : en 2021, il organisera des élections libres et transparentes, et passera le témoin.

Par RFI



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Source : RFI
Commentaires : 3
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Commentaires (3)

  • sammbasy (H) 31/05/2018 22:15 X

    Ce président a de la foi et craint Allah.

  • hamadel (H) 31/05/2018 16:15 X

    Quel paradoxe entre ce pays et la Mauritanie ici ceux qui réclament un troisième mandat sont financés et encouragés par les autorités

  • habouss (H) 31/05/2018 16:07 X

    On appelle ça avoir de la suite dans les idées et avoir un "kilam kory" ! Donc si Hamedine Ould Tah et consorts étaient au Niger, ils croupisseraient en prison ! Si on était au Niger même Ould Abdel Aziz allait s'inquiéter, car il a salué en pleine nuit de retour d'un voyage un groupe de laudateurs qui l'appelait à violait la constitution de l'état mauritanien.