28-06-2018 13:54 - Sommet de l’Union africaine en Mauritanie: Moussa Faki Mahamat donne le coup d’envoi

Sommet de l’Union africaine en Mauritanie: Moussa Faki Mahamat donne le coup d’envoi

RFI - En Mauritanie, à Nouakchott, où s’est ouvert ce jeudi matin, le conseil exécutif de l’Union africaine. Une réunion de deux jours qui réunit les ministres des Affaires étrangères du continent. L’occasion pour le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, de donner le « La » aux travaux des ministres. Ses deux priorités : la lutte contre la corruption et les réformes de l’UA.

Première priorité pour Moussa Faki Mahamat : éradiquer la corruption. « L’Afrique perd 50 milliards de dollars par an du fait des flux illicites », s’inquiète le président de la Commission de l’UA. Moussa Faki Mahamat prône une gestion exemplaire des finances de l’UA, fondée selon ses mots, « sur la reddition des comptes des plus transparentes ».

« Je m’engage à renforcer la gouvernance en interne de notre institution »
, insiste Moussa Faki Mahamat. Une phrase qui a toute son importance : on se souvient de la démission, il y a une dizaine de jours, d’un membre du conseil consultatif de lutte contre la corruption. Le Ghanéen Daniel Batidam, dans sa lettre du 8 juin dernier, dénonce la mauvaise gouvernance et des abus de pouvoir constatés au sein même de la Commission de l’Union africaine.

Autre préoccupation : les réformes de l’UA conduites par le président rwandais, Paul Kagamé. Moussa Faki Mahamat encourage les Etats à appliquer la taxe sur les produits importés, seule manière, selon lui, de financer l’institution qui dépend largement des donateurs étrangers. L’idée, c’est aussi d’encourager les Etats à adhérer à la zone de libre-échange sur le continent, de favoriser la libre circulation des personnes.

Deux programmes phares, surtout évoqués par Louise Mushikiwabo, qui assure la présidence du conseil exécutif de l’UA. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, qui est aussi en campagne pour diriger l’Organisation de la francophonie, veut « définir des relations gagnant-gagnant » entre l’Afrique et l’Europe.

Par RFI



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : RFI
Commentaires : 1
Lus : 1998

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • ELVALLI (H) 28/06/2018 14:58 X

    Jeune collégien, j’ai toujours été opposant à la politique interne de Moctar Ould Daddah. Notre mouvement clandestin l’invitait à cor et à cris à se libérer totalement du joug colonial par la révision des accords militaro-économico-financiers avec la France, par la nationalisation des compagnies étrangères qui exploitaient notre fer et notre cuivre, par l’émission d’une monnaie qui nous est propre au-lieu du Franc CFA…

    Ce qu’il fit et qui fut tout à son honneur. Nous exigions aussi de son gouvernement beaucoup de libertés individuelles et collectives à l’instar des autres mouvements révolutionnaires issus de 1968… Nous étions qualifiés, à notre tour, de traitres à la nation pour notre désaccord avec la guerre du Sahara dont la réunification était, pour lui, une idée fixe.

    Seulement, maintenant, en feuilletant son livre : «La Mauritanie contre vents et marées», je dois reconnaitre que notre ainé que nous traitions de tous les noms d’oiseaux dont celui de : «valet de l’impérialisme, réactionnaire etc..» était, en politique extérieure, convaincu de l’importance de l’Unité Africaine et de l’Unité Arabo-africaine. C’était et c’est toujours une nécessité vitale pour faire plus de poids devant les puissances hégémoniques du monde. La Palice dirait qu’Ould Daddah était un grand homme d’Etat, un panafricaniste doublé d’un arabo-musulman de premier ordre :

    Fin 1965, la Mauritanie semblait plus africaine que les autres pays africains en coupant ses relations diplomatiques avec la Grande Bretagne en raison du soutien de ce pays aux colons de la Rhodésie.

    7 juin 1967, après le déclanchement de la guerre de «six jours», la Mauritanie rompit ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis d’Amérique qui sont les créateurs d’Israël et ses fournisseurs d’armes, bien que notre pays ne fût pas encore membre de la Ligue Arabe, la Mauritanie semblait plus arabe que les arabes qui ont gardé leurs relations avec la première puissance mondiale.

    Septembre 1970 : incident diplomatique avec les USA du fait de la Mauritanie : Ould Daddah refuse d’assister à un diner offert par le président Nixon à la maison blanche à l’occasion du 25 eme anniversaire de l’ONU. Il signifie à Nixon et à la délégation américaine (qui insistent pour qu’il revienne sur sa position et rejoindre les autres délégations africaines, à la table présidentielle) que le motif de son refus vient du fait que Nixon n’a pas voulu accorder une audience à Kenneth Kuanda à la date qui lui convenait.

    Ould Daddah a estimé que Nixon a ainsi bafoué la dignité d’un collègue africain mais qu’il a aussi humilié toute l’Afrique personnifiée par le président en exercice de son organisation continentale : Kuanda. Il fallait rappeler au président de la plus riche et la plus puissante nation du monde que l’Afrique malgré son retard technologique ne saurait transiger, quand son bien le plus précieux – sa dignité – est en cause. La photo à coté de Nixon lors de cette cérémonie et le homard arrosé de fins vins seront laissés à ceux pour qui ils valaient leurs pesants de dollars. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts… Trump a, parait-il, osé dire : sheat hole contries !

    Force est de reconnaitre que Moctar Ould Daddah punissait tout détournement de dénier et public et ne possédait à l’issue de vingt ans de pouvoir comme bien propre qu’une modeste maison que les militaires qui l’ont renversé avaient saisie avant que la justice ne la lui rende. L’homme était foncièrement honnête.

    Lors du sommet de l’UA à Nouakchott, j’ai une pensée pieuse pour Moctar Ould Daddah, ce bâtisseur entre-autres pionniers de cette organisation qui ne craignait rien ni personne quand il s’agit de la grandeur et de la réussite de l’Afrique.