04-07-2018 08:00 - À Nouakchott, le G5 Sahel et Macron affichent de la fermeté face aux jihadistes

À Nouakchott, le G5 Sahel et Macron affichent de la fermeté face aux jihadistes

RFI - Une grande partie du 31e sommet de l’Union africaine en Mauritanie a été consacrée aux attaques terroristes des derniers jours. Les cinq chefs d'Etat du G5 Sahel se sont enfermés pendant deux heures avec Emmanuel Macron pour réfléchir à la réponse à apporter aux jihadistes, qui ont frappé le QG de la force conjointe du G5, vendredi 29 juin à Sévaré, au centre du Mali.

Lundi 2 juillet à son arrivée à Nouakchott, Emmanuel Macron a dénoncé la barbarie des jihadistes, qui ont causé la mort de sept civils maliens à l’occasion des deux attentats de vendredi 29 juin et dimanche 1er juillet. « Avant chaque sommet, les jihadistes font cela, c’est de la guerre psychologique, a confié un proche du chef de l’État français. Il ne faut rien leur céder. »

Le président français s’est entretenu deux longues heures avec les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel, et visiblement, si l’on en croit le Tchadien Idriss Déby, un calendrier opérationnel a été mis en place, en vue de passer à l’offensive après la saison des pluies.

Manque de confiance entre les chefs d'Etat du G5

L’un des soucis d’Emmanuel Macron, c'est le manque de confiance qui s’est longtemps manifesté entre les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel. Ces dernières années, en effet, la Mauritanie et le Tchad, dont les armées sont aguerries, ont souvent reproché au Mali, au Burkina Faso et au Niger d’avoir des armées beaucoup moins performantes. Pas facile de combattre ensemble dans ces conditions.

Aujourd’hui, les Français veulent pourtant croire que la confiance est revenue et que les cinq pays du Sahel vont enfin mutualiser leurs troupes.

En visite au Collège de défense du G5 Sahel basée à Nouakchott, la toute première école de guerre du Sahel qui ouvrira ses portes en octobre, le président Emmanuel Macron en a profité pour réaffirmer l'engagement de la France dans cette lutte contre le terrorisme dans la région Sahel.

Une force africaine pérenne financée par la communauté internationale et par les pays

Un autre problème est le financement de ce G5 Sahel et aussi des autres forces de paix sur le continent africain. Les missions actuelles des Nations unies ont mauvaise presse.

Une nouvelle idée fait alors son chemin : une force africaine pérenne, qui serait financée à 75% par la communauté internationale et à 25% par les Africains eux-mêmes, verrait le jour. Une force coup de poing, qui ne resterait qu’un an ou deux sur un théâtre d’opérations et qui serait plus efficace que les opérations actuelles de l’ONU.

Reste néanmoins à convaincre Donald Trump de la pertinence de ce nouveau schéma tactique.



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Source : RFI
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Commentaires (1)

  • synthetiseur (H) 04/07/2018 08:37 X

    Il y'a quelque chose qui est incompréhensible. Comment des poignées de jihadistes sans budgets annuels, sans ressources, en guenilles, affamés, éparpillés dans le desert peuvent elles tenir tête à des gouvernements, des armées suréquipées, des pays tout entiers plus les USA, la France, l'occident.....? Ne soyons pas dupes ce sont les officines des renseignements occidentaux qui gèrent tout cela selon les intérêts de ces pays occidentaux et les terroristes ne sont que des outils entre leurs mains pour cela. Quand il faut affaiblir un pays, l'exemple ici c'est le Mali et le Niger pour leurs ressources au sous sol immenses, que la France et les USA veulent spolier, on leur envoie les jihadistes et chose étonnante, ces jihadistes muent chaque fois selon la forme de l'action qui leur est demandée. AQMI,MUJAO?ISIMI?BOKO HARAM......Quand la Syrie, l'Iran et le Hezbollah aidés par la Russie ont compris et pris les mesures qui s'imposent pour affronter l'Occident, eh bien vous voyez toute les stratégies de sanctions, complots, soulèvements populaires et même agressions armées qu'on leur impose. Ne soyons pas dupes si les occidentaux voulaient mettre fin au terrorisme ça prendrait quelques heures. Quand ils ont voulu tuer Khaddafi , Saddam, Arafat, Torres au Panama, Mossadegh en Iran, ......les talibans, ils ont rasé ces pays en quelques semaines avec des bombes à l'uranium et des millions de soldats et de chars et d'avions. Ils ont désormais la force, plus les pétrodollars du golfe plus des chefs d'Etas agents de la CIA en Afrique et ailleurs et la boucle est bouclée sauf que ils n'avaient pas compté avec la prise de conscience et la résistance des certains leaders et pays comme l'Iran, la Russie, la Chine et d'autre pays de l'Eurasie. Les prochaines années verront la confrontation prendre des formes différentes selon les intérêts économiques et les capacités de chaque camp à faire le plus de nuisance à l’autre. Les théatres des opérations évoluent dans ce sens. Après la route du gaz en Syrie, le théâtre des opérations s’est déplacé vers le Sahel pour le pétrole, l’uranium, les terres rares, le gaz entre le Sénégal et la Mauritanie. Attendons nous bientôt à des attaques terroristes ou à un conflit armé entre le Sénégal et la Mauritanie fomentés par les occidentaux. Vous me rétorquerez mais des soldats occidentaux meurent dans ces conflits mais oui cest le prix qu'ils ont décidé de payer.