13-07-2018 10:35 - Bloc-notes de Beyrouck : Aziz et les "transhumants"

Bloc-notes de Beyrouck : Aziz et les

Le Calame - « Si la communication politique de Aziz ne passe plus, c’est en raison de ces transhumants qui veulent le défendre ou vendre son image par la parole alors qu’ils n’ont aucun crédit et ne jouissent d’aucune respectabilité auprès des citoyens.

En Mauritanie, la première valeur d’un homme politique est l’éthique et ensuite la constance. Or, ceux qui peuplent le système Aziz et le défendent n’ont ni l’éthique, ni constance. En public, ils louent le général et en privé, ils le vouent aux gémonies »


« Un Homme doit choisir. En cela réside sa force : le pouvoir de ses décisions », Paulo Coelho

La transhumance, symbole suprême de traîtrise et de reniement

La classe politique mauritanienne est empestée par une honteuse transhumance qui défigure tout le jeu politique mauritanien en le rendant monstrueux avec les renégats que Aziz adoube sans savoir que pour les Mauritaniens, ils sont abominables.

Qu’ils soient chefs religieux, politiciens leaders politiques ou hommes d’affaires, les transhumants sont la face épouvantable du jeu politique mauritanien. Par leur image hideuse, ils nourrissent la nation d’exemples et d’enseignements mauvais.

Ils ont mis leur honneur à la morgue afin de jouir des privilèges qu’offre le pouvoir. Les mauritaniens ne les respectent pas. Ils ne peuvent, en aucune façon, respecter leur parole, admirer leur image ou adouber leur action. Malheureusement, Aziz les aime et les place aux premières loges de « son » Etat et de son organisation politique.

Personne ne lui dit que la transhumance constitue la majorité des clients de l’UPR car son parti n’a pas de militants. Il n’y a que des clients politiques, sont les bêtises politiques qui lui font perdre beaucoup de choses.

Ceux qui réclament de lui et le défendent n’ont, devant les mauritaniens, aucun crédit. Ils sont bavards et arrogants. Ils sont effroyables et sont incapables de l’aider à rassembler ces citoyens, épris de morale, autour d’un projet qui les soulève et dépasse.

Au parti du président « l’UPR » ces piteux transhumants ont honteusement baissé la nuque pour se soumettre à Aziz et jouir de sa générosité. Mais ce que Aziz ignore, et malheureusement personne ne le lui dit est que l’image de ces transhumants, dussent-il être combatifs, ne passe pas.

Les mauritaniens ne les aiment pas parce qu’ils ne supportent pas les traitres et ne s’accommodent jamais des renégats. Et malheureusement, on en compte énormément dans le système Aziz. Or devant un transhumant, le citoyen est vite partagé entre le rire et la rage.

Pourquoi le parti du Président « l’UPR » s’effrite ? Ne se meurt pas. Il est déjà mort. Il est devenu le PRDS, parce qu’assiégé, récupéré et pétrifie par des transhumants venus pratiquement de l’ex-parti de Ould Taya. Absolument rien ! Il est plus tôt un conglomérat de ruffians confortablement installés à la table de la République pour manger la Mauritanie.

Si la communication politique d’Aziz ne passe plus, c’est en raison de ces transhumants qui veulent le défendre ou vendre son image par la parole alors qu’ils n’ont aucun crédit et ne jouissent d’aucune respectabilité auprès des citoyens. En Mauritanie, la première valeur d’un homme politique est l’éthique et ensuite la constance.

Or, ceux qui peuplent le système Aziz et le défendent n’ont ni l’éthique, ni constance. En public, ils louent le général et en privé, ils le vouent aux gémonies. Ils sont comme ces insectes abdominaux qui ont une prédilection pour les espaces mouillés et les humus sales et nauséabonds. Aziz, la chose qui lui reste est peut-être de mettre hors d’état de nuire, ces transhumants incohérents, disqualifiés par leur tortuosité et leur manque de valeur.

Le Président de l’UPR reçoit des groupes organisés des personnalités ou des lobbies qu’il croit être porteur de voix ou traceurs de destin, ces transhumants ne peuvent guère ensemencer les électeurs.

Ils ne peuvent lui garantir le vote d’un citoyen, dans l’intimité de l’isoloir. La transhumance, symbole suprême de traîtrise et de reniement. Président, écoutez votre peuple, les intérêts de certains de vos partisans ne sont pas toujours les vôtres.

C’est vous Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, que le peuple Mauritanien a élu le 18 juillet 2009. Personne d’autre ne saurait faire l’histoire à votre place, l’histoire ne retiendra, en bien comme en mal que votre nom. Le pouvoir ne met pas à l’abri de la mort. Faites ce que vous commande votre devoir : Écoutez le peuple.

Aziz, vous avez des militants ou des clients ?

Aziz croit toujours, en cette période où l’esprit public a radicalement changé, que l’argent peut rectifier son impopularité et lui donner une majorité électorale, il ignore que les Mauritaniens ont maintenant ceci de particulier : ils empochent l’argent que leur donne le corrupteur et votent librement dans le secret des urnes.

Hélas ! Aziz ne peut s’accommoder des exigences de la modernité citoyenne et des normes de la démocratie concurrentielle. Sa façon de faire et l’expression d’une négation totale de l’éthique et des règles de gouvernance politique civilisée.

C’est un corrupteur. Le pouvoir pour lui c’est avant tout et après tout, l’Avoir. Les Mauritaniens et surtout les gens de l’UPR ainsi que leurs alliés sont prêts à tout pour avoir leur part dans le cadre d’une activité ou une mobilisation politicienne. A chaque manifestation ou rencontre, il faut débourser à leur compte ou c’est la protestation.

Aziz et l’UPR n’ont pas de militants, ils n’ont que des clients politiques. Et dans la perspective d’une élection (législatives, municipales, ou présidentielle), cette clientèle s’élargit, Aziz, tout comme le président de son parti, reçoit des groupes organisés des personnalités ou des lobbies qu’il croit être porteurs de voix alors que l’écrasante majorité est composée de transhumants de l’ex-PRDS.

Ces transhumants ne peuvent guère apporter les électeurs. Ils ne sont que de simples clients de ces fonds politiques. Ils ne peuvent lui garantir le vote d’un citoyen. Ce que Aziz ignore et ce que ces transhumants, ces clients politiques, ces pyromanes, ces prophètes du mensonge et du complot, bref ces intrigues de Cour savent sans lui dire est que les scandales de son régime, le règne de sa stratégie de l’ouguiya, la pratique de la corruption flagrante, le discrédit, son esprit clanique et royaliste sont les bases fondatrices de son impopularité.

Aziz et les « Transhumants » soulèveront des polémiques. Je n’ignore pas que je m’expose aux critiques de certains acteurs que j’attends avec sérénité et courtoisie. Ce faisant je m’appuie et m’adosse sur ALLAH le BON, le TOUT PUISSANT, puisque tout homme, qui s’adresse et se confie à LUI avec bon cœur, ne perd jamais.

2/2

« A bon entendeur, salut »

Ahmed Bezeid Ould Beyrouck

Chroniqueur politique

PS :

Je ne suis ni de l’opposition,

ni de la majorité présidentielle.

Je suis ailleurs.

« A bon entendeur, salut »



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Commentaires (2)

  • El Houssein (H) 13/07/2018 11:32 X

    Votre article me rappelle ce papier que j’ai écrit, il exactement y’a 10 ans, publié sur Cridem. Je vous invite à le lire.

    La transhumance politique

    « Pierre qui roule n’amasse pas mousse »

    La nature de l’homme du désert se reflète visiblement sur le visage politique de notre jeune démocratie par la multitude des partis politiques, l’instabilité des élus et cadres et par le désir perpétuel de changement.

    Le schéma des constitutions des partis politiques se caractérise par des regroupements tribaux, régionaux, ethniques et divers groupes restreints. A l’intérieur de chacun de ces groupements on retrouve des groupes d’affinités idéologiques, des affinités d’intérêts économiques et d’affinités régionales.

    L’objectif des uns et des autres est de participer à la gestion des affaires de l’Etat pour apporter, d’abord, à son groupe un appui pour étendre son influence et ensuite donner à la Nation le reste de ce que la mouvance générale des actions de l’Etats peut faire.

    L’intérêt individuel et des groupes prédominent encore parce que ceux qui font la politique n’ont pas les moyens intellectuels et financiers de faire réaliser leurs ambitions.

    Après la première période de transition, nous avions vécu un engouement à la création encore de nouveaux partis de diverses affinités, mais très vite, les fondateurs de ces formations ont compris que le peuple n’accordera pas sa légitimité à ce genre de formations « politiques » d’où la naissance des nouveaux groupements, autour des partis ayant déjà une légitimité populaire : Mithagh, El Wihde, Mithagh-El Wihde, Mithagh-El Wihde-ADIL, Forces du Changement, qui se cherchent encore un cadre légal, et le regroupement des forces de l’opposition.

    L’objectif des uns et des autres est la constitution d’une force dense et apte à rassembler plus de sensibilités en vue de se tailler, d’abord, une place privilégiée au sein du Parlement et ensuite se préparer aux éventuelles prochaines échéances électorales.

    Dans le monde les hommes politiques mûrissent progressivement en se stabilisant dans leur formation politique et en se faisant distinguer par leur abnégation et leurs capacités intellectuelles pour convaincre et attirer les masses ou par leurs moyens financiers pour financer les campagnes de leurs candidats. Les électeurs font ainsi leur choix sans contraintes.

    Notre jeune démocratie a permis à des riches hommes d’affaires, dont certains n’ont pas d’expérience politique confirmée, ni de niveau intellectuel suffisant, de se faire élire sénateurs, députés et maires. Ceux-ci feront leurs chemins jusqu’à ce qu’ils comprennent que ces postes, qui nécessitent un certain niveau intellectuel et une capacité avérée de compréhension des mécanismes de gestion des affaires publiques, ne doivent être occupés que par ceux qui répondent à ces critères.

    La recherche des privilèges et des honneurs qu’offrent ces fonctions a conduit bon nombre de nos citoyens à ce faire élire sans être préparés à l’exercice exigé par leur devoir et leurs engagements vis-à-vis de leurs électeurs et de leur formation politique.

    La valse des élus entre les différentes formations politiques est la conséquence des intrusions de ces personnes à l’intérieur d’un système qui n’est point de leur compétence ni ne doit être de leur de prétention.

    Quelle sanction, alors, peut-on infliger à ces ambulants ? D’abord, une sanction morale, ils sont désormais fichés comme instables par leur parti d’origine, par leurs électeurs et par même leur nouvelle formation politique, qui continuera à les observer avec certaines méfiances.

    Il n’est pas exclu, en politique, de changer de camp dès que les objectifs fondamentaux de la formation sont déviés de leur sens, mais cette décision n’est prise, en général, qu’à la fin d’un mandat et à la veille de nouvelles élections pour que l’électeur soit bien averti sur le choix de ses candidats.

    L’indiscipline et le laisser aller dans toute organisation humaine ne peuvent jamais être encouragés et leurs conséquences pour leurs propres acteurs sont souvent malheureuses

    Mais, ceux qui ont la bougeotte doivent, avant de se décider, se rappeler le proverbe Hassaniya, qui dit « NESS EM A LEHNE ZAKI »

    A l’issue de la formation du nouveau gouvernement la fracture est encore plus profonde entre le Pouvoir Central et les formations politiques d’une part et entre les différents groupes des formations existantes d‘autre part, ce qui modifiera, sans nul doute, la structure du visage politique national.

    C'est-à-dire que les séquelles de la fronde des parlementaires et des forces du changement ainsi les nouveaux mécontents auront un effet négatif sur la stabilité du nouveau Gouvernement, ce qui accélérera la constitution de nouvelles formes de regroupements, qui engageront l’affrontement avec la nouvelle équipe.

    Les partis dirigés rassemblent mieux et permettent la stabilité nécessaire à leur épanouissement et à la formation de leurs cadres ; mais cette stabilité ne peut se confirmer que si au sein du parti, une ouverture démocratique est prônée de rigueur pour tous, en acceptant autocritique positive et en faisant des choix objectifs des personnes qui doivent le représenter.

    Pour quoi les leaders politiques, sans distinction (anciens et nouveaux – Ma-jo-ri-té et Oppo-si-tion) ne s’écartent-ils pas de ces structures traditionnelles multiples, complexes et encombrantes pour se projeter dans l’avenir pour qu’à terme, ils puissent constituer deux grandes formations politiques :

    • des Conservateurs ancrés dans leurs diversités (sociales, économiques et idéologiques) ;

    • des Progressistes dynamiques, fougueux, assoiffés du pouvoir et impatients d’impulser de nouveaux changements dans tous les domaines.

    Dans ces deux formations, se trouveront des centristes modérés, qui catalyseront les prétentions (les aspirations exagérées) des uns et des autres.

    Qui, aujourd’hui, parmi les partis existants, pourra jouer le rôle de rassembleur ?

    Il faudra, pour cela, des hommes et femmes doués et soucieux de l’avenir de ce pays, qui croient en cette forme de rassemblement et pour lesquels l’intérêt national prime sur l’intérêt individuel et qui dépasseront les clivages nés de l’ancienne et de la nouvelle guerre des soit disants « Roumouz El Vessad, Roumouz Snadra, Roumouz Chebab et Roumouz El Mouaradha».

  • doudou19 (H) 13/07/2018 11:11 X

    Bien dit cher cousin. La réalité. Rien que la réalité. A bon entendeur salut.