19-07-2018 15:25 - Pour assurer "un avenir meilleur" en Afrique, Coumba Gawlo appelle les Etats à "investir sur les femmes"
La chanteuse sénégalaise Coumba Gawlo Seck a appelé jeudi à Nouakchott, où elle est arrivée dimanche, les dirigeants africains à "investir sur les femmes" pour assurer "un avenir meilleur" au continent africain où elles représentent 52% de la population.
"Je ne le dis pas parce que je suis une femme. Je le dis parce qu’elles sont honnêtes. Elles ne font jamais la politique de l’autruche. […]. Il faut les aider dans leurs projets, leurs initiatives pour transformer le continent Africain. Développer l’autonomisation des femmes, c’est contribuer à la croissance économique de l’Afrique", a-t-elle lancé lors d’un forum, saluant devant quelques 300 personnes, l’"esprit d’honnêteté" des femmes.
Mardi, l’ambassadrice de bonne volonté des Nations-Unies avait rencontré des leaders du mouvement associatif mauritanien, en perspective de ce forum sur l’autonomisation des femmes et la scolarité des jeunes filles, deux combats qui occupent une place forte chez l’artiste sénégalaise qui a raconté une tranche de sa vie aux jeunes filles présentes à ce forum pour montrer à l’assistance notamment aux jeunes filles qu’elles partageaient un destin commun et surtout pour leur dire : "qu’il n’y avait pas de différence entre elles et moi".
"Je viens d’une famille modeste. J’ai dû me battre", a-t-elle dit, sous les applaudissements du public composé en majorité de jeunes filles, avant d’insister sur l’importance de la scolarisation des jeunes filles, l’emploi des jeunes, la réduction des mariages précoces. "La seule et unique richesse de l’Afrique, c’est sa jeunesse", dit-elle, pour saisir l’occasion de faire un plaidoyer contre l’immigration clandestine des jeunes africains, à la UNE de l’actualité.
Cette rencontre avec les jeunes filles marque le point d’orgue de sa tournée en Mauritanie, avec un gala et un concert, vendredi et samedi, qui verront la participation d'artistes mauritaniens tels que Saidou Nourou Gaye, Khoudia et Mouna Mint Dendenni.
Par Babacar Baye NDIAYE
©CRIDEM / 19 juillet 2018
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