Terroir Journal - Au finish, le parti présidentiel a remporté les élections législatives et municipales dans tout le département de Boghé.

L’ancien maire UFP redevenu UPR, Adama Moussa Ba a été réélu au second tour avec 63% contre le candidat AJD/MR-Tawassoul, Tidjani Souleymane Bâ qui totalise 35 %. Adama qui exprimait à la fois ses inquiétudes en cas de 2ème tour dans le meeting de Touldé mais aussi sa confiance en la victoire de l’UPR a eu raison. La grande masse s’est immédiatement souvenue du bilan positif de ses réalisations lorsqu’il était maire entre 2001 et 2013.

Dans la commune de Dar El Avia, c’est Oumar O Badieyne qui bat le recordman de la longévité dans cette commune qui rafle la mairie contre Immigine O Mohom, candidat de l’APP, à Ould Birome, Ba Aliou Abdoulaye candidat de l’UPR bat difficilement le candidat de la coalition UFP-Tawassoul pour la deuxième fois de l’histoire et Amadou Tidjane Kane détrône à Darel Barka, Mohamed O Bilal, le candidat de l’UDP dont la gestion de la mairie n’a pas convaincu.

Au niveau des élections législatives, le ticket UPR formé par Malik O Aînina O Maham et N’Gaîdé Abdarrahmane qui l’emporte avec 59,48 % face aux candidats de la coalition AJD/MR-Tawassoul que sont le colonel-Médecin Sidi Ely et BA Bocar Abdoulaye 38,23%. Une élection où le parti au pouvoir a mobilisé la force que représente le général N’Diaga Dieng qui s’est pleinement investi dans les communes de Boghé, de Darel Avia et surtout de Ould Birome et de Darel Barka pour assurer la victoire à l’UPR.

Mais aussi l’homme d’affaires Ould Dahi qui a débarqué de Nouakchott spécialement et distribuant de l’argent à ciel ouvert à des électeurs pour voter UPR. Sans compter le déplacement de plusieurs électeurs de Nouakchott ou ailleurs pour s’assurer une victoire.Tout à fait normal ! Le renversement de la tendance dans le bureau de Bakaw en faveur de l’UPR s’explique essentiellement par l’argent distribué à des électeurs en plus du règlement du problème des pirogues de Lopel, de N’Gorel etc….

Le parti présidentiel a véhiculé un discours raciste contre le candidat de la coalition AJD/MR-Tawassoul, le colonel-médecin Sidi Ely. Les habitants du gros village pastoral Ari Hara ne me démentiront pas. L’UPR eu égard à ses moyens, sa capacité organisationnelle avec l’élite intellectuelle en son sein devait éviter ce discours pour lequel, elle n’hésite pas à punir des hommes politiques comme Birame Dah O Abeîd ou d’autres.

Sinon le discours jugé menaçant exprimé par Khadjettou Mint M’Bareck FALL la ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme lors de son passage éclair à Boghé. Discours jugé menaçant qu’elle a tenu devant les opérateurs politiques de l’UPR dans l’enceinte de la maison des associations.

La CENI pour ce second tour a relevé certains présidents de bureaux dont nous préférons taire les noms. Des enseignants de surcroit qui ont joué un rôle très obscur. Indignes d’enseignants qu’ils sont. Une requête exprimée par le mandataire de la coalition AJD/MR-Taxassoul n’a pas tardé à être satisfaite par la CENI qui a constaté dans les urnes la présence de bulletins prévôtés, différents des bulletins officiels imprimés par la police électorale, la CENI.

Des chefs de bureaux, membres éminents de l’UPR qui ont ouvertement fraudé au premier tour en faveur du parti au pouvoir qui n’en avait pas besoin surtout à Waboundé par exemple et même dans plusieurs bureaux. Bizarrement, la coalition "DENTAL" représentée dans le bureau de Waboundé au premier tour s’est retrouvée avec 0 voix dans les résultats publiés par la CENI.

Une instance qui a recruté beaucoup de gens incompétents pour réaliser ce travail. Des analphabètes, des commerçants, des courtiers au marché de bétail, des gens venant de nulle part, un grand nombre des membres de la tribu Tagnit auquel appartient le président de la structure qui il faut le reconnaitre reste très prudent dans son travail mais qui n’a pas fait l’effort qu’il fallait pour résister aux pressions tribales, amicales et familiales. Les règles en la matière devaient être dictées par des critères de compétence mais non malheureusement !

Toutefois, reconnaissons quelques avancées notoires pour la CENI. Un logiciel numérique pour centraliser les votes et qui ne transmet que les calculs exacts. Bien que de nombre de responsables de bureaux ne maitrisent pas l’outil informatique. Ou un centre de recherche du bureau de vote de l’électeur par SMS en introduisant simplement le numéro national d’état civil de l’intéressé. Fini les files indiennes de l’époque pour retirer les cartes d’électeurs. Elles sont retirées sur place, le moment de voter.

L’absence de l’unité dès le départ au sein des partis membres de l’opposition, les ambitions démesurées de certains de ses membres, le manque d’organisation, l’absence d’un grand nombre de représentants de certains partis d’opposition dans les bureaux de vote, le manque de moyens sont entre autres raisons de la défaite des opposants. Une opposition qui a talonné de près l’UPR dans certains bureaux. L’UPR a réussi à contourner le vote sanction tant redouté.

L’investissement de son chef, Mohamed O Abdel Aziz a beaucoup joué. A Boghé, l’opposition existe bel et bien et les militants de l’APP ont voté avec la coalition AJD/MR-Tawassoul.

Un fait très positif est à signaler dans cette élection, à la place des attaques, des critiques personnelles, de la calomnie, les acteurs politiques de tout bord politique qu’ils sont ont substitué les plaisanteries, le respect et la courtoisie. Loin du climat malsain qui a prévalu lors de la campagne d’implantation de l’UPR.