18-09-2018 12:07 - Mauritanie : Biram Dah Abeid, une victoire malgré tout pour l’opposant emprisonné

Jeune Afrique - Le militant mauritanien Biram Dah Abeid a réussi à se faire élire député… depuis sa cellule de la prison de Nouakchott.

Emprisonné depuis début août, Biram Dah Abeid est parvenu à se faire élire député le 1er septembre, à l’issue du premier tour du scrutin législatif. Un premier mandat pour le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie), devenu l’un des opposants les plus virulents au chef de l’État, Mohamed Ould Abdelaziz, et qui connaît bien l’endroit pour avoir séjourné entre ces murs étroits à deux reprises, en 2012 et en 2014.

Cette fois, « Biram » fait l’objet d’une plainte pour « menaces, appel au meurtre et violation de domicile » déposée par le journaliste Abdallah Deddah – une « cabale judiciaire », selon l’entourage du militant et les associations.

Arrêté le 7 août, il n’a pas été jugé en comparution immédiate, mais placé, le 13 août, en détention provisoire, puis préventive un mois plus tard : il est donc demeuré éligible.

Par Justine Spiegel

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Commentaires (1)

Laaxas-sou (H) 18/09/2018 14:48

Sa mise en prison n’est pas justifier par la plainte du journaliste, c’est une fabrication politique pour éloigner un homme qui est le jouet du systeme, Biram a fait pire que menacer un journaliste si cela est vrai, seulement les mains occultes dans cette affaire n’étonne personne, cette histoire simple qui ne devrait pas dépasser une amende ou quelques de jours de police, pour qu’il reconnait sa faute et demande pardon avec l’engagement de ne plus faire cela, dépasse toutes les attentes. On constate que certaines analyses de commentaires donne raison à ses derniers, lorsqu’ils écoutent le discours du président à sa sortie du bureau de vote, ensuite la déclaration de son ministre de la défense, on peut aisément dire que les œufs sont cassés pour Biram, les extrémistes et les racistes. Penser que Biram sera libre est devenu une utopie aux yeux des mauritaniens, mais plutôt qu’il sera condamné et privée de son rang de député avant qu’ils ne le jettent en prison, il dira adieu au présidentielle.