AMI - Le ministre de la Culture, de la l'Artisanat et des Relations avec le Parlement, porte parole du Gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh et celui de l’Éducation Nationale, M. Isselmou Ould Sid'El Moctar Ould Lehbib, ont commenté jeudi soir à Nouakchott, les résultats des travaux du conseil des ministres tenu plus tôt dans la matinée.

Le ministre de la culture, de l'artisanat et des relations avec le parlement, porte parole du gouvernement, a indiqué que le Conseil examiné et adopté un certain nombre de projets de décrets et des communications dont une sur l'ouverture de l'année scolaire 2018-2019.

En réponse à une question sur la fermeture du centre de formation des oulémas et le retrait de l'agrément accordé à l'Université Abdallah Ibn Yacine et sur les accusations qui leur sont adressées, le ministre a indiqué que le Président de la République est celui qui a le plus servi l'Islam et l'action islamique dans ce pays, précisant que dans l'un de ses prêches, l'Imam de la grande mosquée de Nouakchott l'a même qualifié de président de l'action islamique, soulignant qu'il s'agit là d'une évidence reconnue par tous.

Le ministre a ajouté que le Président de la République a, dans toutes ses adresses à la Nation et ses interviews avec les organes d'information, parlé de certaines réalisations accomplies dans divers domaines dont celui des infrastructures, mais à aucun moment, il n'a cité les réalisations accomplies dans le domaine islamique car c'est pour Allah qu'il les fait. Le Gouvernement et le peuple, par contre, citent ces réalisations comme acquis nationaux.

Il a indiqué que le Président de la République est le seul Chef d’État dans la région et le monde arabo-islamique qui déclare haut et fort que la Mauritanie n'est pas un État laïque mais qu'elle est un État islamique, gouvernement et peuple.

Le porte parole du gouvernement a souligné que ces institutions disposent d'agréments mais qu'elles étaient soumises à un suivi durant leur existence par les services compétents qui ont procédé, il y a une année, à une évaluation à l'occasion d'une inspection.

Il a noté que tout au long de ce suivi, des remarques ont été faites dont notamment l'amalgame qui existe entre ces institutions et un parti politique donné. En effet, dit-il, les dirigeants de ce parti sont ceux qui dirigent ces institutions et sont membres de leurs conseils d'administration.

Tout le monde connait aujourd'hui, a dit le ministre, que ces institutions sont le bras scientifique de ce parti, que la chaîne "El Mourabitounes" est le bras médiatique et le parti est le bras politique.

Ces institutions consacrent aussi jour après jour une méthodologie différente de celle qui existe dans le pays à savoir la méthodologie de l'école islamique chinguitienne, malékite, El Achariya El jouneidiya. Cela, a-t-il dit, en plus des remarques relatives aux financements et leurs sources et comment ils parviennent aux deux institutions.

Le ministre a précisé qu'au cours de la dernière campagne, les choses sont devenues claires et qu'à cette occasion il y a eu des fetwas de la part de la direction de ces deux institutions. L'une de ces fetwas, a-t-il dit, a été publiée sur les réseaux sociaux. Elle affirme, souligne le ministre, que ce parti est celui qui défend les opprimés et que par conséquent voter pour lui est un devoir, qu'il ne cherche pas le pouvoir et les postes et que tout ce qu'il fait il le fait pour Allah et que pour cela on doit voter pour ce parti et ses candidats. De tels faits ne peuvent être considérés que comme une implications flagrante de ces institutions dans la politique et qu'elles sont utilisées comme outil dans la campagne du parti en question.

Il a ajouté que le dirigeant spirituel des deux institutions dans son prêche du vendredi a mis l’accent sur le fait que les dirigeants actuels du monde islamique sont arrivés au pouvoir par la force sans plébiscite de leurs peuples, ce qui constitue une incitation explicite à la discorde.

Dans la deuxième partie du prêche, il a affirmé que les guerres et les conflits que connait le monde arabe et islamique ne sont pas le fait des extrémistes comme l’avait indiqué le Président dans l’une de ses déclarations, mais qu’ils sont plutôt l’œuvre des dirigeants. Et ceci en plus d’avoir qualifié le Président de la République de personne belliqueuse. Il n’est ni bienséant, ni respectueux de la part des Oulémas du Bilad Chinguit de prêter à leurs présidents de tels attributs, tout comme il ne convient pas aux dirigeants de qualifier les oulémas de façon non convenable.

Le ministre a souligné que les établissements mauritaniens dont l’institut supérieur des études, qui est plus authentique que ce Centre et de cet institut, ouvrent leurs portes à tous les étudiants mauritaniens désireux d’acquérir les sciences linguistiques et de la chari’a à partir de leur source pure et de façon claire.

En ce qui concerne la question de savoir si le gouvernement va dissoudre le parti Tewassoul, le Porte-parole officiel du Gouvernement a indiqué que s’il y a violation de la loi de la part de n’importe quel parti, celui-ci s’expose à la dissolution conformément à la loi en vigueur sur les formations politiques.

De son côté, le ministre de l’éducation nationale a indiqué à propos de l’ouverture de l’année scolaire 2018-2019 que le gouvernement a poursuivi durant l’année passée un ambitieux programme relatif aux infrastructures de base lancé en 2009 visant à mettre en place des infrastructures adaptées aux exigences du système éducatif, soulignant que ce dernier a connu une réelle dynamique après l’annonce par le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz de « 2015 année de l’enseignement ».

Il a ajouté que le bilan global de ce qui a été réalisé entre 2008 et 2018 élève à 409 édifices scolaires. Durant l’année écoulée, le système éducatif a bénéficié de nouvelles constructions dont 69 écoles primaires, 16 collèges et lycées, en plus de la réhabilitation de 158 établissements et la construction de plus de 1200 salles de classes.

En ce qui concerne les fournitures scolaires, le ministre a souligné qu’un million cinq cent mille livres scolaires ont été distribués et des réformes ont été introduites avec la création du fonds d’appui scolaire et l’adoption d’une nouvelle politique basée sur la vente des livres à des prix symboliques et à l’impression des manuels sur place et avec les moyens nationaux.

Le ministre a indiqué que l’action a été concentrée durant la période écoulée à l’amélioration de la qualité de l’enseignement avec notamment le recrutement de plus de 5000 enseignants entre 2009 à 2018 dont 691 instituteurs, 200 professeurs et plusieurs contractuels l’année dernière.