05-10-2018 07:00 - Mauritanie: le dialogue pas totalement rompu entre pouvoir et mouvance islamiste

Mauritanie: le dialogue pas totalement rompu entre pouvoir et mouvance islamiste

Le360 - Le fil du dialogue n’est pas totalement rompu entre le pouvoir et certains milieux de la mouvance islamiste de Mauritanie, en dépit de la fermeture il y a une quinzaine de jours, du Centre de formation des ulémas de l’Institut «Abdallah Ben Yacine» administré par l’érudit Mohamed El Hacen ould Dedaw.

Ainsi, «Adrar-Info», un site d’informations en lignes, livre le compte rendu d’une rencontre entre le président Mohamed Ould Abdel Aziz et des personnalités proches du milieu des islamistes.

Cet organe cite Cheikh Mahmoud El Waled, une figure connue de la mouvance, ancien ami d’Oussama Ben Laden, et ex-mufti d’Al Qaida. «Nous avons senti chez le président Mohamed Ould Abdel Aziz une volonté de reconsidérer la décision de fermeture du centre de formation et de l’université Ben Yacine», a souligné l'ex mufti.

La même source a ajouté que «Ould El Waled soutient sur sa page face book que le président Mohamed ould Abdel Aziz a donné des assurances que la fermeture de l’établissement ne constitue pas une option politique majeure et de fond, ni une approche hostile au savoir et aux savants, mais un cas isolé», un épisode passager dans des circonstances particulières.

Cette rencontre avec le président mauritanien s’inscrit dans le cadre des efforts visant à arrondir les angles et à faire baisser la vive tension qui caractérise les relations entre le pouvoir et la mouvance islamiste depuis le début de la campagne pour les élections législatives, régionales et locales de septembre dernier.

El Waled
se dit «honoré» de contribuer aux actions visant à éviter un clash entre les deux parties. «Nos efforts visent la réconciliation, l’interdépendance, pour renforcer notre position face aux ennemis de notre pays et de notre religion. L’Etat va élaborer un nouveau plan pour promouvoir l’enseignement supérieur islamique».

Pendant la campagne pour les élections du 1 et 15 septembre 2018, le chef de l’Etat mauritanien a qualifié la mouvance islamiste «de force politique extrémiste, terroriste, financé de l’extérieur».

A l’issue de ces élections, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD, Tawassoul), aile politique de la mouvance, a gagné 14 sièges de députés, conservant ainsi son statut de première force de l’opposition.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya




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Source : Le360 (Maroc)
Commentaires : 3
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Commentaires (3)

  • Socrateplaton (H) 05/10/2018 16:21 X

    Les relations troubles du president aziz avec les milieux islamistes éclatent au grand jour avec la révélation de sa rencontre officielle au palais de la présidence avec l’ancien mufti de la Qaida et l’ami personnel de Ben Laden, Ould Waled qui n’est autre que l’oncle du ministre porte parole du Gouvernement Ould Cheikh. Les liaisons dangereuses du président menacent la stabilité du pays.

  • Ahmedounallah2009 (H) 05/10/2018 09:25 X

    Mais s’il y’à des têtes à couper, il faut en premier s’en prendre à son ministre de l’information qui est maître dans les manœuvres à faire discréditer le président de la république,( le cas du 3ème mandat est là encore, plusieurs fois il a démenti les paroles du président de la république), en plus il commet l’erreur de laisser l’information à la porter des medias, donc, l’ensemble des services de renseignements ont discréditer le président de la république au yeux du monde, on ne doit plus refuser d’être accuser de n’importe quoi, impossible n’est pas mauritanien jusqu’au sommet de l’état, c’est incroyable, je suis déçu et le moufti de ben Laden est content de montrer son amitié avec Aziz et de faire passer l’information dans les réseaux sociaux, pour montrer leur accointance, leur vision ensemble dans la continuité de l’action. Si cela n’est pas démentit et la décision de fermeture maintenu, je considère qu’Aziz est le premier complice des islamistes terroristes dans le Maghreb, si vraiment Aziz à oser serrer la main d’un ami de Ben Laden, je me demande ce qui nous reste à faire c’est quoi.

  • Ahmedounallah2009 (H) 05/10/2018 09:25 X

    Ils viennent de porter un GROS COUP au président de la république. Ce qui est intriguant et gênant dans cette histoire, c’est quand le président de la république négocie directement avec des terroristes, des amis de Ben Laden, celui qui devrait se trouver à Guantanamo, l’ami de Ben Laden et ancien Moufti, nouveau leader des Islamistes en Mauritanie parle du président de la république, je lui ai dit et il m’a dit voilà ce qu’il dit, mais comment Aziz peut-il parlé directement à ces gens sans intermédiaire, comment Aziz peut-il accepter que ses entretiens soit rapporter par l’ancien Moufti de Ben Laden, quelle imprudence et mauvais conseiller pouvait poussé Aziz à accepter une telle chose, mais Aziz c’est lui, son général et son armée dans le G5 qui combattent Al Quaïda au Mali, comment Aziz a eu à commettre l’imprudence de rencontrer ces messieurs, le Moufti de Ben Laden dit ; «Nous avons senti chez le président Mohamed Ould Abdel Aziz une volonté de reconsidérer la décision de fermeture du centre de formation et de l’université Ben Yacine» du n’importe quoi.