14-10-2018 10:35 - Halte à la pagaille | Par Oumar Ould Yali

Halte à la pagaille | Par Oumar Ould Yali

Oumar Ould Yali - La première dizaine de ce mois d’octobre a été marquée d’évènements nationaux ayant fait couler du sang dans les rangs des militants du mouvement abolitionniste IRA, beaucoup d’encre et encore beaucoup plus de salives au niveau de l’opinion.

Ces évènements, jusqu’à présent, pris à la légère par les pouvoirs publics mauritaniens, risquent de tourner en tragédie dont seul, et seulement seul, le régime en place endosse l’entière responsabilité. Au stade où nous sommes, notre conscience, notre amour pour la patrie, pour la justice, pour l’égalité et pour la liberté, nous interpellent avec insistance ;

nous nous reprochons notre mutisme complice devant les violations flagrantes des lois qui régissent notre existence ; devant la privation arbitraire de liberté imposée au parlementaire et leader des droits de l’homme, le Président Biram Dah Abeid, aux sénateurs, aux journalistes et aux syndicalistes dont les passeports continuent toujours à être confisqués ;

devant les provocations adressées aux formations politiques et organisations de la société civile ; devant les impopulaires décisions prises ; devant la sauvagerie et l’aveuglement avec lesquels les forces de l’ordre répriment les populations qui réclament leurs droits légitimes d’une manière pacifique pour ne citer que ce peu de maux parmi de multiples autres, Mauritaniennes et Mauritaniens, l’heure est au réveil.

Nous devons tous nous dresser comme un seul homme pour barrer la route aux fuites en avant ; aux fossoyeurs de la République. Nous devons taire certaines de nos contradictions en faveur de la construction d’une Nouvelle Mauritanie réconciliée avec elle-même, une Mauritanie des libertés collectives et individuelles ; une Mauritanie égalitaire, juste, respectueuse des ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale, une Mauritanie où il est bon de vivre. Pour ce faire, nous devons en priorité:

a) Exiger le respect scrupuleux de notre loi fondamentale, je veux parler de la Constitution,

b) dénoncer avec la plus grande énergie et parmi d’autres, le tripotage de la Constitution en vue d’un troisième mandat ou de conserver la main mise de l’armée sur l’exercice du pouvoir,

c) exiger la libération sans conditions du parlementaire Biram Dah Abeid, leader des droits humains,

d) exiger qu’il soit mis fin à la limitation de liberté des Sénateurs, des journalistes et des syndicalistes,

e) exiger qu’il soit mis fin à la répression sauvage et aveugle, au terrorisme auxquels s’exposent chaque fois les citoyens qui demandant leurs droits garantis par la loi,

f) dénoncer fermement le clientélisme et le manque du respect pour le bien public.

g) Exiger une gestion plus transparente des ressources nationales et leur répartition équitable.

Nouakchott, le 13/10/2018

Oumar Yali, ancien ministre, président de la commission politique du parti Sawab



"Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée.

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.


Commentaires : 2
Lus : 2170

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (2)

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 14/10/2018 17:01 X

    Calmez-vous, Monsieur YALI ! Tout le monde va bien. Ou plutôt, la Mauritanie va bien, si c'est à elle que vous pensiez. Pour le cas de Biram , c´est une affaire de justice, laissez-là, donc, faire son travail. VIVE AZIZ ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE

  • Ya-Biladi (H) 14/10/2018 11:59 X

    Au moment où le pays souffre de son économie et risque d’aller en récession économique, on trompe les populations sur le cas Biram pour occuper les politiques à ne pas regarder ce qui sera le vrai problème du pays dans les mois à venir, les cas TAWASSOUL, DEDDEW et BIRAM ne sont qu’un camouflage en attendant la tempête économique qui va défrayer la vie des mauritaniens. Monsieur Ould Yali, depuis un certain temps vous faites des déclarations de y en à marre de la situation qui prévaut et les harratines sont fatigués et crient leur ras le bol du système, hier il y’avait Biram qui était accusé de tous les mots par les harratines parce qu’il voyait les choses venir, aujourd’hui on lui donne raison. Aziz et le système croient que Boidiel et Messouad sont écoutés chez les harratines malheureusement les élections ont montrés le contraire, ces vieillards ne contrôle plus rien chez eux et dans leur propre parti, d’ailleurs ils sont vu comme des …. à la cause harratine.