17-10-2018 00:30 - La Mauritanie classée 103ème mondiale sur l’Indice de l’Engagement à Réduire les Inégalités (ERI)
ERI - La Mauritanie a occupé la 103ème position sur un total de 157 pays dans l’Indice de l’Engagement à Réduire les Inégalités (ERI) qui est un classement mondial des Etats selon leurs actions concrètes pour s’attaquer à l’écart entre riches et pauvres établi par Développement Finance International (DFI) et Oxfam International.
Publié en octobre 2018, le deuxième rapport sur l’Indice de l’ERI après celui de 2017 mesure les actions prises par les Etats en matière de dépenses sociales, de fiscalité et de droit du travail : trois domaines qui se révèlent essentiels à la réduction de cet écart.
Au niveau arabe, la Mauritanie est en bas de ce classement, où la Tunisie vient en tête (40ème)suivie de la Jordanie (59ème), l’Algérie (80ème), le Yémen (93ème), le Maroc (98ème), le Bahreïn (100ème), et l’Egypte (104ème).
Selon le rapport, ce n’est qu’en réduisant les inégalités qu’il sera possible d’éradiquer la pauvreté et pourtant ces inégalités demeurent une question de choix politiques.
Cette seconde édition de l’indice de l’Engagement à la réduction des inégalités (ERI) révèle que des pays comme la Corée du Sud, la Namibie et l’Uruguay prennent des mesures significatives pour réduire les inégalités.
Malheureusement, des pays comme l’Inde et le Nigeria affichent de très mauvais résultats dans l’ensemble, tout comme des pays riches tels que les Etats-Unis, ce qui témoigne d’un manque d’engagement dans la lutte contre les inégalités.
Selon les recommandations formulées dans le présent rapport, tous les pays doivent développer des plans d’action nationaux contre les inégalités afin d’atteindre l’objectif de développement durable de réduction des inégalités.
Ces plans doivent comprendre la mise en place de services universels, publics et gratuits en matière de santé et d’éducation ainsi qu’un socle de protection sociale. Ils doivent être financés par une fiscalité plus progressive et la lutte contre les niches et l’évasion fiscale.
Les pays doivent respecter les droits syndicaux, garantir le respect des droits du travail des femmes et revaloriser le salaire minimum.
Les études d’Oxfam révèlent que depuis le début du XXIe siècle, la moitié la plus pauvre de la population mondiale a bénéficié de seulement 1% de l’augmentation des richesses mondiales, alors que les 1% les plus riches ont profité directement de la moitié de cette hausse.
Les inégalités causent du tort à tout le monde. Elles freinent la croissance économique et provoquent une hausse des problèmes de santé et autres.
Les conséquences pour les populations les plus pauvres sont particulièrement désastreuses. La Banque mondiale prévoit que d’ici 2030, presque un demi-milliard de personnes continueront à vivre dans l’extrême pauvreté.
L’augmentation des inégalités économiques extrêmes compromet par ailleurs la lutte contre les inégalités femmes-hommes et menace les droits des femmes. L’autonomisation économique des femmes pourrait améliorer la vie de nombreuses femmes et soutenir la croissance économique. Toutefois, à moins de s’attaquer d’urgence aux causes des inégalités économiques extrêmes, les bénéfices de la croissance imputable aux femmes reviendront en majeure partie aux personnes déjà les mieux loties.
Développement Finance International (DFI) et Oxfam estiment que la crise des inégalités n’a rien d’inéluctable et que face à elle, les Etats ne sont pas démunis. A travers le monde, certains Etats prennent des mesures politiques fortes pour lutter contre les inégalités.
Selon le rapport, les trois pays les plus performants sont le Danemark, l’Allemagne et la Finlande tandis que les trois pays les moins performants sont le Nigéria, l’Ouzbékistan et Haïti.
A noter que La première édition de l’indice ERI a été initiée en juillet 2017 et couvrait 152 pays (ERI 2017)
Cridem avec agences
©CRIDEM / (16 Octobre 2018)
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