02-11-2018 07:00 - Nous sommes dans un Etat de citoyenneté et non un Etat de quotas (Ould Maham)

Nous sommes dans un Etat de citoyenneté et non un Etat de quotas (Ould Maham)

AMI - Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi après –midi à Nouakchott, les résultats du conseil des ministres, réuni plutôt dans la journée, lors d’une conférence de presse conjointe.

Il s’agit des ministres de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement, porte-parole officiel du gouvernement et de l’économie et des finances, Me. Sidi Mohamed Ould Maham et M. Moctar Ould Diay.

Intervenant en premier lieu, le ministre de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement, porte-parole officiel du gouvernement a précisé que le conseil des ministres a examiné et approuvé un certain nombre de projets de lois et de communications dont le projet de loi de finances initiale pour l’année 2019 et une communication relative au processus de la revue nationale volontaire des objectifs de développement durable en Mauritanie.

En réponse à une question relative au cumul des fonctions chez des membres de l’actuel gouvernement, le ministre a précisé qu’il existe des lois qui empêchent ce cumul et si elles sont violées la presse doit agir et informer l’opinion nationale, afin d’éviter tout amalgame ou chevauchement.

Au sujet de l’appel du forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) relatif à la révision du système électoral national et des propos attribués à des leaders de l’opposition faisant état du monopole de la majorité des fonctions sensibles dans le pays par une frange sociale donnée, le porte-parole officiel du gouvernement a précisé que les propos de l’opposition n’engage qu’elle-même.

Il a ajouté: l’opposition était appelée des années successives à la participation au dialogue sur le système électoral et qu’elle avait toujours refusé parce qu’elle n’avait pas d’observations consistantes et crédibles sur notre système électoral, qui est considéré parmi les meilleurs dans la zone, si ce n’est à l’échelle internationale.

Le porte-parole officielle a, ensuite, fait remarquer que l’organisation des élections municipales, régionales et parlementaires avec des milliers de candidats à tous les niveaux et avec un nombre limité de recours, en comparaison avec le taux de candidatures constitue une preuve de la performance de notre système électoral.

Et d’ajouter qu’il est du devoir de l’opposition, si elle a des observations sur notre système électoral de les annoncer et d’en discuter avec les acteurs et les partenaires politiques intéressés. Le cas contraire ces gens ne sont pas sérieux dans ce qu’ils disent de notre système électoral, bien que le recours aux voies judiciaires soit accessible.

Parlant du deuxième volet de la question concernant les privilèges accordés à des franges sociales, le ministre a dit que nous sommes dans un Etat de citoyenneté et non un Etat de quotas et que les mauritaniens avaient décidé dès l’indépendance, si ce n’est avant que le statut de leur pays est celui d’un Etat de citoyenneté, non un Etat des tribus ou d’ethnies.

Il a ajouté que les urnes sont l’ultime voie pour l’accession au pouvoir dont les décisions et nominations se font au vu et au su de tout le monde. Ses actes seront jugés par le peuple mauritanien, notant que ce genre de propos témoigne de l’échec politique de ses auteurs.

Lui succédant, le ministre de l’économie et des finances, a précisé que la loi des finances assure la répartition des dépenses prévisibles de l’Etat, suivant des chapitres en fonction des départements ministériels et des établissements publics jouissant de l’autonomie dans la gestion de leurs ressources.

Il a ajouté que les chapitres sont établis suivant l’organigramme du gouvernement et que celui-ci a connu la semaine passée un aménagement après la nomination du nouveau gouvernement.

Le ministre a noté que des ministères n’existent plus et que d’autres sont nouvellement créés avec des appellations nouvelles avec un nouvel organigramme et que devant cette situation il a jugé utile de présenter la loi initiale des finances 2019 devant le conseil des ministres, surtout qu’elle n’a pas encore été présentée devant le parlement pour prendre en compte le nouvel organigramme du gouvernement.

Il a ajouté que toutes les directions qui existaient dans des départements supprimés ou affectées à d’autres départements, vont voir leurs budgets réorientés vers leurs nouvelles tutelles et que les chapitres qui étaient consacrés aux ministères qui n’existent plus seront orientés vers les dépenses communes et en cas de besoin, ils seront utilisés après le parachèvement des organigrammes internes des ministères.

Au sujet de sa communication relative au processus de la revue nationale volontaire des objectifs de développement durable en Mauritanie, le ministre a précisé que la candidature de la Mauritanie a été acceptée et qu’elle présentera sa revue au mois de juillet 2019 devant le conseil économique et social des Nations –unies, l’organisme concerné par ces revues.

Il a ajouté que la réalisation de cette revue a été décidée après le lancement de la stratégie des Nations Unies pour les objectifs du développement durable à l’horizon 2030 en 2015 et qui a été ratifiée par tous les pays membres des Nations Unies.

Parlant des préparatifs de cette revue, le ministre a précisé que la Mauritanie a élaboré une stratégie de croissance accélérée et de la prospérité partagée 2017-2030, qui a été adoptée par un comité interministériel puis par le gouvernement l’année écoulée et présentée devant le parlement.

Il a ajouté que toutes les sensibilités nationales : syndicats, parlement, société civile, secteur privé et milieu universitaire ont été impliquées dans son premier plan d’action 2017-2020.

"Il s’agit d’un forum qui verra la présence de 2000 personnalités de par le monde et des partenaires au développement. Nous avons été encouragés par nos partenaires au développement à présenter notre revue parce qu’ils sont sûrs que la stratégie et le travail réalisés ces dernières années méritent d’être partagés avec les reste des pays du monde et d’être connus par tous les partenaires", a conclu le ministre de l’économie et des finances.





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 10
Lus : 3137

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (10)

  • kalidou gueye (H) 02/11/2018 17:01 X

    Non Mr le ministre nous ne sommes pas dans un état de citoyenneté mais dans un état raciste.

  • Sadegh Maaloum Al Qalam (H) 02/11/2018 12:32 X

    En vérité, nous sommes bien dans un Etat de quotas ! Et les citoyens les plus lésés dans ce système sont nos frères Haratines. Je ne connais le poids de ces derniers; mais je sais que des études réalisées par des occidentaux ont montré que l'ensemble maure au sens large du terme (maures blancs et noirs) représenterait 75 à 80% de la population mauritanienne. Les autres communautés réunies pèsent 20 à 25%. Ces études vont plus loin, et donnent même les quotas des minorités. A titre d'exemple, le chef de fil des minorités est la communauté pular qui représenterait 15% de la population. A ce jeu là, les gagnants et les perdants sont connus d'avance. Par ailleurs, les récentes élections donnent une grande crédités aux études susmentionnées. Si une communauté veut prendre le pouvoir politique; elle doit commencer par faire valoir son poids par les urnes. Il ne sert à rien de crier sur le toit des maisons; il n'y a plus de dés pipés.

  • rimois (H) 02/11/2018 11:35 X

    Les objectifs de développement c'est des farces. il n'y a que des objectifs politiques et de pérennisation de système et de cadres qui n'ont aucune considération, pitié ou ambition pour leur pays. Pour avoir des objectifs sérieux et atteignable, il faut des volontaires patriotes pour les élaborer les mettre en pratique et la population verra et sentira les retombés de ces objectifs comme un soulagement. et alors il n'y aura nul besoin de voir les soit-disant indicateurs FMI, machin truc...qui ne sont que tromperie. Alors de grâce si vous n’êtes pas capable travaillez vaillamment avec honnêteté et sérieux respectez au moins le peuple par vos actes et allocutions.

  • wakhty (H) 02/11/2018 11:10 X

    Mais ce bonhomme apprend a qui les grimasses ??? Ls ministres passe par les urnes , le généraux passent par urnes , les gouverneurs passent par urnes , les commissaire de polices passes par urnes , les directeurs passent par urnes , l’accès aux écoles académiques passent par urnes , les licences de commerces passes par urnes , les admis aux concours passent par urnes ... toutes choses monsieur à un fin .

  • mystere1 (F) 02/11/2018 09:43 X

    Voilà une contradiction extraordinaire de ce faux discours, c'est du faux sur du faux ! il a dit bien : "un état de citoyenneté et non un état quotas ! mais c'est plûtot le contraire, nous sommes bien dans un état de quota mr Maham ! le nom citoyenneté me fait rire dans son discours ! si réellement la citoyenneté existait dans ce pays, alors l'égalité des droits aussi se reflétera dans cette société mauritanienne, mais puisqu'il y'a une inégalité dans tous les aspects, alors comment voulons nous que cet état connait le droit de citoyenneté ! vraiement et sincèrement voilà un vrai faux débat ! que l'on ne se mente pas dans l'hypocrisie pour l'amour de Dieu de grâce !

  • foutatoro (H) 02/11/2018 09:33 X

    "Il a ajouté que les urnes sont l’ultime voie pour l’accession au pouvoir dont les décisions et nominations se font au vu et au su de tout le monde. Ses actes seront jugés par le peuple mauritanien, notant que ce genre de propos témoigne de l’échec politique de ses auteurs." Dit Maham. Et le putsch de ton boss, on le classe dans quel cas de figure...légal ?

  • foutatoro (H) 02/11/2018 09:30 X

    Je vous prends au mot. Alors, inversons les rôles, donnez la majorité des institutions aux noirs (que de brillantissimes, ils ont !), sans penser quotas, mais "citoyenneté" et voir. Franchement, y en a marre de ces personnes qui veulent jouer au plus fin. Ce pays a un système qui est le dernier Apartheid de l'histoire contemporaine. C'est terrible que le monde ne voit rien... jusqu'au jour où les choses vont se gâter (***). Le monde dira.... tient ! Encore des africains qui se font la guerre et se mangent entre eux. Et ça arrivera parce que dans son aveuglement, le système persiste, signe et enfonce chaque jour le clou. Mais, à terme, que pourra t-il face à plus de 80% de mélanodermes furieux ? Rien !!!

  • Dafa-Doy-Eupna (H) 02/11/2018 09:01 X

    Seulement monsieur le ministre ce que vous dites est complétement faux et en déphasage total avec la réalité des différents gouvernements depuis l’indépendance de la Mauritanie dirigé par les mêmes, mais aussi depuis l’arrivée des militaires, le pire des gouvernements tribalistes se passe sous l’ère Aziz, qui était obligé de suivre ce qu’avait commencé ses pères, mais Aziz a mis une couche de plus, en oubliant toujours et à jamais, la communauté WOLOF avec ses cadres compétents sérieux et valeureux, Aziz connait les Wolofs aux moments des élections, parce que courtois, sérieux, posés et ambianceur et après Aziz oublie leur appartenance à la Mauritanie ils ne font pas partie de la gestion des affaires même de façon symbolique, jamais Aziz n’a donné un poste important à un cadre Wolof et il ne le fera pas, mais qu’il n’oublie pas que les Wolofs resteront DIGNE. On dit qu’il est né et grandi à LOUGA du Sénégal, mais moi je doute de cela, c’est pour tromper ceux qui veulent l’écouter. En Mauritanie, la tribu gouvernement et sa communauté gère l’administration et la fonction publique et l’ethnie colore les medias, gare à celui qui ne fait pas partie de la tribu de ce qui gouvernent, il faut se soumettre et se courber l’échine, pour avoir quelque chose ne se reste que les miettes.

  • Dafa-Doy-Eupna (H) 02/11/2018 09:00 X

    Première sortie, première connerie et première mauvaise réponse, personne ne peut croire à votre réponse et tu le sais monsieur le ministre, même Ould cheikh le pire porte-parole des gouvernements passés, ne dirait pas la même chose, il fallait tout simplement nuancer ou dire que les choix du président de la république, ne sont pas fait sur les critères tribales, ethniques ou communautaires, si cela devait tomber sur un cadre méritant le chef du gouvernement ne regarde pas son appartenance pour le nommer ou pas, voilà cela pouvait être plus ou moins accepter.

  • sammbasy (H) 02/11/2018 08:54 X

    Très grave : "nous sommes dans un Etat de citoyenneté et non un Etat de quotas". Autrement dit qu'il y a des gens plus citoyens que d'autres. Quand Ould Maham parle d'Etat de citoyenneté, non un Etat des tribus ou d’ethnies" il fait de la démagogie car les plus hautes autorités de ce pays fonctionnent sur cette base et tout le monde le sait... Ca ne sert à rien de jouer au plus malin, il faut voir les choses en face.