14-11-2018 19:30 - Petite parenthèse : les étudiants ayant atteint l’âge de la retraite du savoir (entre 22 et 25 ans révolus, dans notre pays) restent encore très désorientés

Petite parenthèse : les étudiants ayant atteint l’âge de la retraite du savoir (entre 22 et 25 ans révolus, dans notre pays) restent encore très désorientés

Oumar Mohmed Moctar El Haj - Mêmes si en tant que mauritaniens, nous avons la mémoire très courte, personne ne doit avoir déjà oublié l’interdiction faite sans préavis et avec effet rétroactif aux bacheliers de l’année 2018, de bénéficier d’une orientation vers les rarissimes facultés et instituts supérieurs de notre pays.

Cette interdiction ayant justifié, à juste titre et en dehors de toute politisation à outrance du sujet, d’une levée de bouclier quasi-populaire, a finie par être revue par les hautes autorités du pays.

La presse a même diffusée que le Président de la République a donné des instructions bien précises, en Conseil des Ministres, pour que l’interdiction soit levée et les étudiants orientés vers les établissements de l’enseignement supérieur, constitués quasi-exclusivement par l’Université de Nouakchott.

En dépit de cette information les postulants ayant obtenu le BAC A ont été informés, de manière informelle, qu’ils avaient le choix entre l’Université Islamique d’Aîoun qui dispense un enseignement sans grand rapport avec la vie active. Je ne nie pas, que ce soit le meilleur des enseignements, si, jamais les sortants de cet établissement peuvent y gagner un surplus de foi, d’amour du bien et de rectitude. Ce n’est pas garanti.

Aux autres, il a été dit qu’il faudra postuler pour des cursus qui vous apprendrait enfin de parcours « comment réfléchi le macaque lorsqu’il se trouve dans une zone désertique ».

Des spécialités comme : les techniques de l’information et de la communication, télécommunications commerciales, littérature arabe, travail social, environnement.

De combien de spécialiste dans ces domaines la Mauritanie aura besoin au cours des deux prochaines décennies? Quelques dizaines, peut être beaucoup moins.

A quoi bon former des hommes et des femmes sur des choses dont le pays, en raison de son sous-développement, n’a pas besoin. Les rares spécialistes, dans ces domaines dont le pays pourrait avoir besoin, peuvent être formés à l’étranger, dans les pays voisins. Le coût sera beaucoup moindre que celui d’une formation intérieure avec la mobilisation des ressources nécessaires et très rares.

Mais, en dépit de tout cela, les étudiants qui n’avaient pas le choix, ayant affaire à des sourds, muets et aveugles de naissance, ont demandé, contraint à cela, d’être orienté vers ces filières qui représentent un peu le « Guantanamo » dans leur imagination.

Mais en dépit de cela, et du fait que l’année scolaire est à la fin de son deuxième mois, ces étudiants violentés restent encore désorientés : les services de l’enseignement supérieur n’ont jusqu’à présent pas acceptés leur demande, ni donné une réponse définitive.

Nous pensons qu’ils essaient de les vaincre par l’usure. Les nouveaux bacheliers ne seront peut être, jamais, orienté, ils auront, aussi perdu la possibilité de s’inscrire à l’étrangers parce que la période des inscriptions est presque terminée, dans les pays cibles.

Pendant ce temps le ministre et les directeurs des administrations concernés cherchent ailleurs et sur le net, loin de notre réalités, des mensonges pour rester dans les grâces de leur nominateur et continuer à nous endormir.

Par Me Oumar Mohmed Moctar El Haj
www.avocatmauritanie.com



"Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée.

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.


Commentaires : 6
Lus : 2130

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (6)

  • Ahmedabdallah (H) 16/11/2018 03:36 X

    Les commentateurs ci-dessous n'ont donc pas compris que c'est de l'humour noir que cet homme préoccupé est en train de faire pour mettre à nu la sottise de ces gouvernants incapables et handicapés par leur ignorance qui les désoriente chaque jour qu'Allah fait! C'est un humour à la Voltaire, les gars!

  • doudou19 (H) 15/11/2018 20:51 X

    Vous avez oublié une première mise à la retraite des enfants âgés de 14 à 15 ans auxquels on a interdit de se présenter au concours d’entrée en première année collège. Cette mise à la retraite anticipée de ces jeunes garçons passe inaperçu. Personne ne parle en leurs noms et eux, ils ne sont pas à l’âge de réclamer leurs droits.

  • mystere1 (F) 15/11/2018 11:18 X

    exact ! @diopkarim ! le savoir n'a que sa retraite, comme jusqu'à la mort, car elle est infini tant qu'on vit ! cependant Me Oumar, nous fait part de ses inquiétudes à ce sujet ! et nous comprenons ses soucis d'analyse pertinente de ce thème, en tout cas c'est un souci de songer l'avenir de cette jeunesse, relatif à leur éducation intellectuelle en particulier.Très grave, si l'âge de retraite des connaissances se limitait vers cette tranche d'âge de (22 à 25 ans) pour cette jeunesse mauritanienne déboussolée ! mais avec notre brave Naha, actuelle ministre chargée de l'éducation, nous avons espoir que les choses vont s’améliorer et avancer, dans ce secteur important pour un pays, elle devra jouer sa part de responsabilité dans la compétence et assurer avec succès l'amélioration de ce secteur éducatif, bien former les nouveaux professeurs afin de les bien initier comme préparation de leurs futures fonctions d'enseignants, ainsi nos étudiants et élèves aussi pourront bien avoir les niveaux d'étudier pour réussir, c'est ça que Naha devra songer maitre oumar.

  • diopkarim (H) 15/11/2018 11:02 X

    La retraite du savoir,c'est la mort. L'individu humain, tant il vit, peut savoir. En tant que Maitre nènaay avicat leu, comment peut-tu employer une telle expression ? Nul

  • cccom (H) 14/11/2018 21:53 X

    Le systéme éducatif officiel est structurellement dans le fond décrié de l'intérieur et de l'extérieur détruit par dizaines de milliards d'UM /an le Budget de l'Etat sans effet et dizaines de milliers de la ressource humaine du pays, par le faible taux d'admission de 5 à 10% (alors que le taux ailleurs atteint 50 à 95%), j'ai démontré l'existence d'un modéle efficace applicable immédiatement au terroir par implication des Conseils Régionaux qui épargne ces milliards/an gaspillés et créée par la même occasion une véritables cadres scientifique à faibles coûts d'argents et de temps et création d'emplois productifs et lucratifs clés en mains par centaines de milliers , en cas de libération de leurs initiatives et option de réelle priorité à l'Education et agriculture porteuse d'emplois. cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr

  • Hartaniya Firilile (H) 14/11/2018 20:17 X

    Maître tu parles des étudiants ayant pris la retraite entre 22 et 25 ans, ceux-ci au moins ils ont acquis quelques connaissances qui leurs permettent de se débrouiller avec cette retraite a bas âge, ils peuvent aussi écrire leurs noms et prénoms, lire un numéro de téléphone, réciter la Fatiha, prier et faire autres choses qui correspond à leur niveau. Mais Maître, a quel âge ont pris la retraite, les autres enfants des esclaves qui n’ont même pas commencer l’alphabet à cause de leur travail forcés de bergers, de domestiques à la maison du maître, de manque de pièces d’état civil pour cause de paternité, même avec des documents d’état civil correcte, ils leurs manquent la fourniture, l’habillement, à commencer par les chaussures et la petite culotte qu’ils ne porte pas à bas âge, quel âge leur donne tu, pour cette retraite anticipée à la naissance. Ces enfants naissent, grandissent, sans fréquenter les portes d’écoles maternelles ou primaires, ils ne savent ni lire un numéro de téléphone, ni écrire leurs noms et prénoms ou réciter la Fatiha pour leur permettre de prier et faire autres choses qui correspond à leur niveau de la religion. Est ce que cela est un avantage pour le pays qui manque actuellement de ressources humaines comme la bien dit le ministre de l’environnement devant les députés à l’Assemblée Nationale, quel âge à la retraite donner à ces enfants crasseux de la rue et bandits de demain, il faut penser à ceux-ci aussi.