22-11-2018 07:45 - Sénégal: le pouvoir accusé d'"affaiblir la société civile" avant la présidentielle

Sénégal: le pouvoir accusé d'

Macky Sall - Des ONG ont dénoncé mercredi une volonté des autorités sénégalaises "d'affaiblir la société civile" à l'approche de l'élection présidentielle, après le retrait de l'agrément d'une d'entre elles accusée d'avoir financé de manière illicite le mouvement citoyen Y'en a Marre.

Le 16 novembre, l'ONG Lead Afrique Francophone (LAF), dont l'objectif est de "développer en Afrique un leadership sensible au développement durable" et qui est partenaire de Y'en a Marre, s'est vu retirer son agrément et ordonner la cessation immédiate de ses activité au Sénégal.

Le ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a justifié cette interdiction en accusant Y'en a Marre d'avoir reçu des financements illégaux, selon la presse locale.

"L'Etat du Sénégal cherche à savoir la source de certains financements, leur montant et leur destination", a précisé auprès de l'AFP une source proche du ministère de l'Intérieur.

"Il faut qu'ils rendent eux aussi des comptes et nous disent de quoi ils vivent en passant leur temps à insulter les gens matin et soir et en ne travaillant pas", a ajouté cette source.

Pour le coordinateur de Y'en a Marre, Fadel Barro, en s'en prenant à son mouvement et à ses partenaires, l'Etat veut "affaiblir la société civile", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse mercredi soir à Dakar.

"L'enjeu est que la société civile, qui est équidistante des organisations politiques, joue son rôle pendant les élections", a-t-il dit, alors que le premier tour de la présidentielle, pour laquelle le président Macky Sall devrait briguer un second mandat, est prévu le 24 février.

"Nous ne finançons pas Y'en a Marre. Nous n'avons jamais financé Y'en a Marre. Nous l'accompagnons dans l'exécution d'activités", a pour sa part assuré le représentant de Lead, Moussa Mbaye Gueye.

Mouvement citoyen, Y'en a marre était à la pointe du combat contre un troisième mandat du président Wade (2000-2012). Il a depuis pris part à des manifestations contre une nouvelle loi électorale qu'a fait adopter son successeur, Macky Sall, ou pour réclamer la fin du franc CFA.

Les ONG sont des "organisations déterminées à protéger l'espace civique", a souligné devant la presse Sadikh Niass, responsable de l'organisation Rencontre africaine pour la défense des Droits de l'Homme (RADDHO).

(©AFP / 21 novembre 2018 19h27)



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : Romandie News
Commentaires : 3
Lus : 1981

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (3)

  • mystere1 (F) 22/11/2018 09:50 X

    Attention Macky, le sénégal n'est pas comme la Mauritanie qui est un pays dirigé depuis par un régime dictatorial, et militaire, là c'est du sénégal qu'il s'agit, et ce qui s'était passé le jeudi 11 juin 2011, ce jeudi appelé "le printemps sénégalais " ou "jeudi rouge" au temps du régime de Me Wade ! qui a failli virer au cauchemar, et cela risquera de se produire si macky insiste, il est dans un pays dit "démocratique", où les gens disent et se comportent comme ils veulent sans être envoyé facilement en prison comme ici ! donc macky doit renoncer aux élections 2019 de février, car beaucoup sont mécontents de lui ! ainsi le prési Sall? doit être sage et reculer afin de laisser un autre diriger, quant au notre, même s'il ne se présente pas ! c'est comme s'il est au pouvoir !

  • Borom-Pass Pass (H) 22/11/2018 09:09 X

    Maky SALL se comporte comme un dictateur militaire des temps modernes, comment Maky peut arriver à ce niveau de bassesse et de méchanceté, il parle sur France24 de Khalifa SALL comme si ce dernier avait un problème personnel avec ce monsieur, alors que khalifa avait aidés Maky à arriver au pouvoir, Maky il faut savoir raison gardée et soit raisonnable, l’affaire de y en mare ne sera pas facile pour toi.

  • duroowo (H) 22/11/2018 08:04 X

    La realite est que ce Monsieur commence a mettre le senegal dans le merde pour etre re-elu une deuxieme fois tout simplelement incarcerer les politiciens voleurs c'est une bonne chose pour moi surtout si c'est vrai mais poursuivre des mouvement civiques ca ils ne peuvent pas se justifier pour ca c'est du mensonge et pardon laisse le senegal avec sa democratie pseudo-realiste.