29-11-2018 07:00 - Une nouvelle ère s’impose en Mauritanie | Par Oumar Ould Yaly ancien ministre et membre dirigeant de la coalition RAG/Sawab

Une nouvelle ère s’impose en Mauritanie | Par Oumar Ould Yaly ancien ministre et membre dirigeant de la coalition RAG/Sawab

Oumar Ould Yaly - Jeté arbitrairement en prison depuis maintenant quatre mois, devenu, tête haute-, député national au cours de son incarcération injuste et basée sur des faits fallacieux par la voie desquels le pouvoir vise un objectif qui ne dit pas clairement son nom comme le qualifie l’opinion nationale et internationale, privé complètement de l’immunité parlementaire que lui garantissent les textes juridiques en vigueur dans le pays et liés au statut de député, le leader Biram Dah Abeid est apparu aujourd’hui, ce lundi 25 novembre 2018,

au su et au vu de toute la communauté mondiale, solidement enchaîné et escorté par des éléments des forces de l’ordre comme s’il s’agissait du plus vulgaire délinquant de la planète terre.

Quelle honte ; à Dieu le scrupule ; à Dieu les traitements humains. Ces actes et comportements à la fois combien dégradants, révoltants, dénotant une haine viscérale et fortement condamnables auront à coup sûr des effets contraires à ceux escomptés par le pouvoir.

En effet, si celui-ci, actuellement déboussolé et en perte totale de vitesse (si vitesse il y avait) croit souiller l’image de Biram Dah Abeid aussi bien à l’intérieur du pays qu’au-delà de ses frontières, souiller donc cette image de marque à l’approche des futures consultations présidentielles en 2019, il est certain qu’une telle tentative n’est que peine perdue car les injustices de même que les mauvais traitements, les dénigrements et exactions commis à l’endroit de BDA leader international dans le domaine de la défense des droits humains, accroissent exponentiellement l’estime, la notoriété, le soutien et la mobilisation autour de cette victime(BDA) en même temps qu’ils (injustices, dénigrements et exactions d’une telle ampleur) compromettent la cohésion, la quiétude et la paix nationales tout en entachant ce qui reste encore de l’image de la Mauritanie au plan extérieur.

Aussi, le pouvoir en Mauritanie, ainsi que ses laudateurs inconditionnels qui l’accompagnent ou le soutiennent sur le chemin d’un avenir incertain du pays, doivent enfin se convaincre résolument que le vent de l’égalité, de la justice et des valeurs intrinsèques de l’être humain a soufflé chassant à jamais celui de l’exclusion, des pratiques anachroniques de l’esclavage et du racisme.

Il est grand temps que ceux qui nous gouvernent se ressaisissent, se décident à se mettre au diapason des nations du vingt-unième siècle et prennent la voie de la construction d’un Etat de droit c'est-à-dire, d’une Mauritanie juste, égalitaire et véritablement démocratique dans laquelle quelque soit le citoyen l’anda pourra vivre libre et heureux chez lui.

Pour terminer, je voudrais lancer un appel citoyen à tous mes compatriotes épris de l’intérêt suprême de la Mauritanie pour mettre fin au calvaire que vit Biram Dah Abeid depuis presque une dizaine d’années et en particulier depuis maintenant quatre mois.

Cet appel s’adresse en premier lieu aux acteurs politiques et de la société civile ainsi qu’aux personnalités indépendantes, en vue de la libération immédiate et sans condition du leader Biram Dah Abeid qui, je ne cesserai de le répéter, a été incarcéré et continue à être emprisonné arbitrairement.

Nouakchott le, 25/11/2018

Oumar Yali



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Commentaires (2)

  • Selmedine (H) 29/11/2018 23:31 X

    Le commentaire de Mr le ministre se justifie,mais le problème de l'incarcé biram est simple .En dehors du caractère politique que les uns et les autres veulent lui attribuer.Ce problème doit etre traiter dans un cadre intime (tribal ,social) comme tous les problèmes qui se renouent quotidiennement devant les tribunaux.Sinon l'intéressé continuera à croupir en prison pour le bien de ses détracteurs.

  • Antilope Noire (H) 29/11/2018 09:39 X

    Aziz avait bien dit lors des élections passées que les extrémistes ne rentreront pas au parlement même élu, ce qui était une alerte pour seulement Biram Dah Abeïd, les islamistes n’étaient pas concernés dans ce message à la Nation devant les caméras du monde entier. Mais aussi dans cette affaire, Aziz n’est qu’un exécutant comme il l’est d’ailleurs dans beaucoup d’autres situations qu’il se fait prendre comme responsable sans vraiment le vouloir. Aziz exécute les instructions de l’aille esclavagistes racistes du système, qui voit en Biram au parlement, un homme qui va détruire le système esclavagiste et qui va mettre à nu les plans, mises en place par le système esclavagistes pour continuer à exploiter les esclaves. Biram est devenue un homme à abattre par tous les moyens, Aziz est obligé de suivre les instructions esclavagistes qui le guident vers sa fin fatale.