02-01-2019 12:06 - Mauritanie: libéré, Biram Dah Abeid prêt à continuer la lutte contre l'esclavage

Mauritanie: libéré, Biram Dah Abeid prêt à continuer la lutte contre l'esclavage

RFI - Biram Dah Abeid, député mauritanien et leader du mouvement anti-esclavagiste IRA, a réaffirmé le 1er janvier sa détermination à poursuivre son combat contre le racisme et l’esclavage suite à sa libération le 31 décembre.

La libération du député et président du mouvement abolitionniste IRA, a été fêtée par ses partisans. Des centaines d'entre eux ont défilé de la prison centrale de Nouakchott jusqu’à son domicile dans la banlieue sud de la capitale mauritanienne.

Mais Biram Dah Abeid est encore marqué par son arrestation le 7 août dernier, la veille du lancement d’une campagne électorale à laquelle il devait participer pour les législatives de septembre 2018. « J’ai été trainé pour la énième fois dans les geôles insalubres des prisons injustement, seulement pour m’empêcher de participer aux élections, a déclaré le député Biram Dah Abeid.

Voilà c’est ce grand défi de l’instrumentalisation du juge qui se plante ici contre la volonté du peuple mauritanien et de l’élite mauritanienne d’arriver à bâtir une véritable démocratie. »

Libéré après 5 mois de détention préventive

Le leader harratin était jugé lundi dernier par un tribunal correctionnel qui l'a condamné à 6 mois de prison pour tentative d’atteinte à l’intégrité d’autrui, suite une plainte d’un journaliste qui l’accusait de l’avoir menacé. Ce dernier a finalement retiré sa plainte.

Le député est sorti libre, car il a déjà largement purgé sa peine après 5 mois de détention préventive. Le parlementaire a d’ailleurs été élu alors qu’il était en prison. Pour lui, le combat continue : « quoiqu’il en soit, je suis déterminé à poursuivre la bataille par la voie pacifique. C’est pourquoi je maintiens toujours ma candidature à l'élection présidentielle 2019 ».

Alors que Biram Dah Abeid sortait de la prison, le porte-parole du gouvernement animait une conférence-débat avec la presse. Sidi Mohamed Ould Maham a saisi l’occasion pour mettre en garde ceux qui instrumentalisent les séquelles de l’esclavage pour porter atteinte à l’unité nationale.



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Source : RFI
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Commentaires (3)

  • Nouvelle-Mauritanie (H) 03/01/2019 00:16 X

    C’est une imminente victoire pour tout le peuple Mauritanien : Bambaras, Harratines, wolofs, Soninkés, Arabes-Beïdane et Toucouleurs ; partisans de paix et de justice, y compris l’opposition, la société civile et le gouvernement. « Président, unificateur des Mauritaniens », « Alahouma Sali Wo S’élime alla Séyidina Mohamed », la louange reste à Allah, Nous Le Louons et implorons Sons aide ainsi que son pardon. Amine !

  • hayerim (H) 02/01/2019 13:09 X

    RFI!, Birame est un démagogue plein de contradictions et d'incohérences. C'est prouvé par ces discours terre à terre, en général obscènes et plein de haine, d'une part et, d'autre part, par la composition d'IRA dont les membres ciblent dans leur diatribe hitlérienne une communauté particulière du pays. Ainsi, Bizrame doit d'abord s'investir à lutter contre son propre racisme, veiller à son langage incongru pour mériter d'être un honorable représentant d'une quelconque opinion de l'infime infime partie de nos populations qui l'ont choisie. Sinon, tout manquement au respect d'autrui sera toujours puni par la loi car nul, ci bas, n'accepte d'être malmené même par un parlementaire.

  • Tetedautruche (H) 02/01/2019 13:04 X

    Un acharnement qui fait la popularité de Biram dans beaucoup de recoin ou il n’était pas ou peu connu, cet acharnement est devenu une obsession pour le système esclavagiste raciste qui n’a de travail que le tract de Biram et sans succès, le pouvoir d’Aziz doit arrêter de juger avec passion et revenir à la raison, les gens pour qui il se bat dans son gouvernement le lâcheront demain s’il n’est plus président de la République, Biram est un homme du peuple avec qui il faut compter, les mauritaniens ont une grande admiration pour lui et ils voient en Biram un homme courageux qui défie et dénonce le système esclavagiste, donc pour la 4ème fois Biram s’en sort sans rien pour le pouvoir et le système esclavagiste, quelle honte pour les esclavagiste qui finiront par rendre compte un jour.