13-02-2019 18:45 - Présidentielle en Mauritanie : remous au sein de l’UPR, des activistes disent non à Aziz

Présidentielle en Mauritanie : remous au sein de l’UPR, des activistes disent non à Aziz

Les Mauritanies - À quelques mois du scrutin présidentiel, le champ politique semble électrisé et les manœuvres se poursuivent. Aussi bien du côté de l’opposition que de la mouvance présidentielle, le brouhaha politique se fait sentir.

Ainsi, l’Union pour la République (UPR) est secouée par un problème interne avec une vague de protestations contre la candidature de Mohamed Ould Ghazouani dans la course à l’élection présidentielle. Certains activistes du parti ne sont pas favorables au dernier coup de poker d’Aziz, consistant à confier les rênes du parti à un homme en Kaki.

Ces hommes tapis dans l’ombre sont plus que déterminés à barrer la route au meilleur ami d’Aziz. Une histoire de dire non au chef de guerre et ses gangs, déterminés à pérenniser l’œuvre militaire.

Certains barons du parti ainsi que les faucons, recalés dans leur coup de forcing d’un troisième mandat d’Aziz, sont prêts à la confrontation.

Une attitude qui a fini de semer une atmosphère tendue au sein de la mouvance présidentielle, ayant qu’un seul objectif conquérir le pouvoir. Actuellement, cette protestation interne défraie la chronique .Elle est dans toutes les lèvres à quelques semaines du congrès décisif où le « grand troupeau » sera sans doute remis à l’ordre du général, Ghazouani.

Les activistes cèderont-ils à la volonté du chef ? Les faucons vont-ils enterrer la hache de guerre ? Voilà autant de questions qui trouveront sans doute leurs réponses lors des assises de tous les dangers.

De son côté l’opposition qui agit en ordre dispersé, aura du mal à présenter une candidature unique.

D’ailleurs, les prétendants au fauteuil présidentiel se multiplient au fur et à mesure que la date butoir approche. Dans la semaine on a enregistré de nouveaux candidats qui veulent briguer le suffrage des mauritaniens.

En tout cas, ce qui est sûr, l’opposition dans sa grande majorité n’aura pas une candidature unique.

Déjà, certains leaders notamment Biram Dah Abeid ont affiché leur ambition à la conquête du pouvoir. Arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2014 avec 8,67 % des votes, le droit-de-l’hommiste croit fermement à ses changes pour sa deuxième tentative.

Des signaux de faiblesse pour l’opposition

Alors que certains esprits avertis les attendent sur des programmes et alternatives à proposer aux mauritaniens, l’opposition s’attardent encore sur des détails.

Les détracteurs d’Aziz ont brandi encore leur vieille doléance à savoir des élections libres et transparentes.

Dans une lettre de correspondance adressée, samedi au gouvernement, l’opposition notamment le parti Tawassoul (islamistes), le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah et Sawab exigent la restructuration consensuelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et l’élaboration transparente du fichier et de la liste électoraux.

À quelques semaines avant l’ouverture officielle de la campagne électorale, la problématique du leadership des candidats fait débat.

Il appartient désormais à chacun de trouver son candidat !

Ibrahima Junior Dia



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Commentaires (3)

  • leguignolm (H) 14/02/2019 14:49 X

    . Je dirais que Ould Abdel Aziz avec son referendum, au lieu de supprimer le sénat, il devait supprimer ce corps ou au moins qu’on les interdit à se présenter comme candidats aux élections présidentielles : c’est-à-dire que la constitution doit interdire à tout homme qui a déjà porter tenu à se présenter aux élections.

  • bleil (H) 14/02/2019 12:20 X

    vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ... la sinécure est tellement facile, surtout quand on se sucre bien en marge du boulot, que déguerpir et laissez le champ libre à quelqu'un d'autre ... n'est pas aisé !

  • Ahmedabdallah (H) 13/02/2019 18:58 X

    Ibrahima Dia le petit, tu n'as pas honte de traiter de "vieille doléance" la requête légitime faite par l'opposition démocratique, par ce que justement cette dernière est démocratique quant à l'organisation d'une élection présidentielle libre transparente et juste, une requête que refusera bien entendu le régime dictatorial et putschiste par peur et par manque de confiance de soi?