24-02-2019 12:33 - Au Sahel, l'armée française "restera aussi longtemps qu'il le faudra", assure Edouard Philippe

Au Sahel, l'armée française

Lejdd - Le Premier ministre Edouard Philippe est arrivé vendredi soir à Bamako, au Mali, pour une visite de deux jours où il entend notamment réaffirmer la pérennité de la présence militaire française de l'opération Barkhane. Un déplacement qui intervient après la mort de l'un des principaux chefs djihadistes au Sahel.

Edouard Philippe est depuis vendredi soir au Mali pour évoquer les "résultats" des militaires français engagés dans l'opération Barkhane. "La lutte antiterroriste dans le Sahel demande détermination, endurance et humilité. On est face à un combat dur", a lancé samedi à quelques journalistes le Premier ministre, au début de cette visite de deux jours.

Il doit à cette occasion y réaffirmer la pérennité de la présence militaire française, composée de 4.500 soldats, dont 2.700 au Mali, selon le dernier pointage communiqué par Paris. L'armée française "restera aussi longtemps qu'il le faudra", a encore affirmé Edouard Philippe.

Le chef du gouvernement s'est refusé de commenter en détail la mort annoncée quelques heures plus tôt de l'Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame, numéro 2 du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, la principale alliance djihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda. Cette nouvelle perte représente "un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel", commentait vendredi la ministre française des Armées Florence Parly, qui accompagne Edouard Philippe au Mali.

Pour Edouard Philippe, "le travail de stabilisation porte ses fruits"

Jeudi, la force Barkhane avait identifié Yahya Abou El Hamame dans un convoi de véhicules au nord de Tombouctou (nord-ouest) et a mobilisé pour l'intercepter des moyens terrestres et aériens, dont cinq hélicoptères et un drone de surveillance Reaper, selon un porte-parole de l'état-major français.

Après la mort dans une opération française avec le soutien de l'armée malienne en novembre du prédicateur radical peul Amadou Koufa, il s'agit du deuxième coup significatif subi en trois mois par cette alliance djihadiste. "On voit qu'on obtient des résultats, qu'on désorganise des réseaux, je n'ai aucun doute sur le fait que cette présence a un impact", a lancé Edouard Philippe samedi. "Le travail de stabilisation porte ses fruits", a-t-il estimé, bien que malgré la pression militaire française le Mali soit confronté à une propagation des violences djihadistes, qui gagne aussi vers le Burkina et le Niger voisins.

Alors que la France a peiné à entraîner significativement ses alliés européens dans le dispositif militaire au Sahel, Edouard Philippe a réaffirmé que Paris défendait des intérêts plus larges que les seuls intérêts français. "C'est important de continuer à mobiliser nos partenaires car les combats que nous menons au Sahel sont dans l'intérêt de tous", a-t-il plaidé. Le Premier ministre doit s'entretenir samedi à Bamako son homologue malien Soumeylou Boubèye Maïga et le président Ibrahim Boubakar Keïta. Il doit signer de nouveaux accords de développement avec le Mali pour un montant de 85 millions d'euros, dont 50 millions de prêts et 35 millions de subventions, via l'Agence française de développement (AFD).

Par Arnaud Focraud
(avec AFP)



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Commentaires (1)

  • moukhabarat (F) 24/02/2019 21:32 X

    Paris défendait des intérêts plus larges que les seuls intérêts français: sa vocation première de puissance congénitalement coloniale ...