01-03-2019 09:12 - Conférence de presse conjointe des ministres de la fonction publique, de l’hydraulique et de l’éducation nationale

Conférence de presse conjointe des ministres de la fonction publique, de l’hydraulique et de l’éducation nationale

AMI - Les résultats du conseil des ministres, réuni jeudi à Nouakchott, ont été commentés, dans l’après-midi, par des membres du gouvernement, lors d’une rencontre avec la presse.

Il s’agit des ministres de la fonction publique, du travail, de l’emploi et de la modernisation de l’administration, par intérim ministre de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement ; de l’hydraulique et de l’assainissement et de l’éducation nationale et de la formation professionnelle.

Intervenant le premier, le ministre de la fonction publique, du travail, de l’emploi et de la modernisation de l’administration, par intérim ministre de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement,

M. Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna, a précisé que le conseil des ministres a examiné et approuvé un certain nombre de projets de lois, de décrets et de communications dont un projet de décret fixant les conditions d’emploi et de rémunérations des agents contractuels de l’Etat et de ses Etablissements publics à caractère administratif et d’autres décrets organisationnels spécifiques au ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle ainsi qu’une communication relative au bilan du secteur de l’Hydraulique et de l’Assainissement sur la période 2009-2018 et au programme triennal 2019-2021.

Le ministre a poursuivi, dans son explication du projet de décret fixant les conditions d’emploi et de rémunération des agents contractuels de l’Etat et de ses Etablissements publics à caractère administratif, en disant que ce projet vise régler le problème des personnels non permanents (PNP) qui correspond à un engagement du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il a ajouté qu’il intervient également dans le cadre du parachèvement des réformes entreprises dans le département de la fonction publique, qui dispose de deux catégories de personnels : les fonctionnaires et les contractuels. Aussi, la loi 93/09 n’a pas été suivie par des décrets d’application, manquement auquel il a été pallié de sorte que les fonctionnaires sont désormais classés dans leurs nouvelles catégories professionnelles.

M. Ould Mohamed Khouna a précisé que les contractuels de l’Etat n’avaient pas de cadre juridique, ce qui a fait qu’il y a 10 mille d’entre eux qui se trouvent dans une situation précaire. Sur instruction du Président de la République, une loi a été élaborée permettant à la Fonction publique de contracter avec les catégories A, B et C. Il est devenu possible désormais, suivant les besoins de l’Etat, de signer des contrats avec ces contractuels en contrepartie de leurs services.

Il a noté que ce cadre fixe les droits et devoirs des contractuels et leur attribue les mêmes droits et devoirs que ceux des fonctionnaires. Leur recrutement s’opère sur concours et leurs rémunérations sont déterminés suivant leur niveau, soulignant que l’Etat peut désormais contracter avec toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 60 ans.

Lui succédant, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, M. Isselmou Ould Sid’El Moctar Ould Lehbib, a précisé que pour rattraper les retard constaté au cours des dernières décennies, le programme de développement du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a fixé un certain nombre de priorités dont se situe au premier rang le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement dans le but de garantir l’accès des populations à l’eau potable (EP), la fourniture des services essentiels qui soutiennent le développement du pays, l’exploitation optimale de ses richesses et la création de conditions lui garantissant davantage de progrès.

Il a ajouté qu’il a été procédé dans ce contexte à la conception, l’élaboration et l’exécution de plusieurs politiques sectorielles ayant toutes comme référence le programme électoral du Président de la République, en plus de l’actualisation de la stratégie nationale du secteur de l’hydraulique et la mise en œuvre des objectifs adaptés à la stratégie nationale pour la croissance accélérée et la prospérité partagée, qui trace les objectifs pays à l’horizon 2030.

Au sujet des réalisations opérées au cours de la période 2009-2018, le ministre a souligné l’exécution et la mise en fonction de projets structurels comme l’exécution du projet Aftout Essahli qui a permis d’alimenter la ville de Nouakchott en eau potable et le lancement de celui d’Aftout Echargui visant à fournir l’EP à 186 mille personnes et le démarrage du projet Dhar pour satisfaire les besoins des populations de Néma, de Adel Bagrou, d’Amourj,de Timbedra, dans un premier temps, et sera étendu, en second lieu, aux villes d’Aïoun et de Djigueni ainsi qu’aux localités situées sur le tracé du projet.

Il a également cité la réalisation et l’exécution du projet Bouhchicha qui a couvert les villes d’Aleg, Maghtaa Lahjar et Sangrava et celui de Gouraye, Sélibabi et Diaguly et l’inauguration de la première phase d’un projet de réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer au profit de la ville de Nouadhibou.

Dans les milieux péri-urbain et rural, le ministre a déclaré la réalisation d’environ 1400 réseaux d’adductions d’eau, 600 forages et 800 études géophysiques.

Abordant le secteur de l’assainissement, le ministre a précisé que le gouvernement a engagé deux grandes opérations dont la première, jugée urgente, consiste à évacuer les eaux de pluies pendant l’hivernage des rues de certains quartiers de Nouakchott.

Il s’agit, dit-il, d’une œuvre lancée en 2013 qui se poursuit encore dans les zones où se trouve encore l’eau grâce à un réseau long de 42 km dans les quartiers sinistrés, tandis que la seconde porte sur la réalisation du projet d’assainissement de Nouakchott par l’exécution d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales avec un coût de 45 millions de dollars.

Le ministre a noté qu’il a été réalisé dans le cadre dudit projet un réseau de 31 km et trois stations de pompage, d’une capacité de 240.000m3 par jour.

"Au regard de l’absence de l’assainissement et de la complexité du problème, il a été procédé à la prise en compte des besoins des populations de certaines villes et l’élaboration des plans d’actions pour neuf villes à l’intérieur du pays, tandis que d’autres plans sont en cours pour les autres villes. Un autre plan, élaboré pour l’assainissement en milieu rural de concert avec les bénéficiaires, touche 4800 villages et une population d’un million trois cent mille personnes", a conclu le ministre.

En ce qui la concerne, la ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Mme Naha Mint Hamdi Ould Mouknass a indiqué avoir présenté au conseil des ministres un certain nombre de projets de décrets dont un projet portant création des Comités de Gestion des Ecoles et fixant leur statut type et ce, en coordination avec le ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Ce décret comporte 8 articles dont le premier énonce qu’il est créé dans chaque école publique un comité de supervision et de suivi, appelé comité de gestion de l’école, comprenant l’administration régionale, les municipalités, les parents d’élèves et des représentants des élèves.

Elle a expliqué que l’article 2 du décret fixe les objectifs visés à travers la création de ce comité tandis que l’article 3 énonce que les membres du comité de gestion sont nommés par note de service du wali alors que les autres articles traitent de la constitution du comité et fixent ses missions.

Mme Mint Mouknass a ajouté, s’agissant du projet portant sur la révision de la stratégie d’évaluation des enseignants du fondamental, que ce décret a pour objet la mise en place d’un système régulier d’évaluation des performances des enseignants du fondamental pour déterminer leurs niveaux et développer leurs capacités pédagogiques, améliorer leur rendement, relevant que le département va s’atteler à organiser l’évaluation des enseignants chaque quatre ans en vue de leur reclassement suite à cette évaluation dans 4 catégories. De même, les sortants des Ecoles Nationales des Instituteurs (ENI) seront concernés par cette évaluation.

Elle a réaffirmé que le projet régissant les cas d’absence des enseignants du primaire et du secondaire s’inscrit dans la perspective de l’amélioration de l’arsenal juridique organisant le secteur de l’éducation nationale et de la formation professionnelle conformément aux orientations du Président de la République visant la promotion du service public de l’éducation. Il s’agit aussi de pallier au danger que représente le développement de l’absentéisme et le non- respect des horaires de travail au sein des établissements, danger bien perçu par le ministère et des mesures qu’il convient de prendre face à cette situation.

La ministre a fait remarquer que les articles du décret en question classent l’absentéisme en trois sortes : la première l’absence accordée en vertu de la loi ; la seconde les cas d’absence autorisés sur la base d’une demande de l’intéressé et la troisième et dernière : les cas non autorisés et illégaux.

Elle a dit que le projet qui modifie et complète certaines dispositions du décret N° 2002-053 en date du 16 juin 2002 portant création de l’Institut national de promotion de la formation technique et professionnelle fait référence en son article 1er (nouveau) au décret créant un établissement public à caractère administratif dénommé "Institut national de promotion de la formation technique et professionnelle".

Elle a précisé que le décret vise, entre autres, à promouvoir la formation technique et professionnelle et à œuvrer à combler le vide constaté entre la demande et l’offre. Ses articles déterminent son instance exécutive et tous les mécanismes ayant trait à sa mission et régissant ses compétences.





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Commentaires (1)

  • cccom (H) 01/03/2019 13:14 X

    D'il y a un an j'avais publié sur ma page FB que sans réforme de l'Enseignement par le systéme Cerveaux Oasis gratuit, intensif et obligatoire la Mauritanie entamera une crise profonde. Hélas l'Etat demeure sourd, aveugle et muet à mes multiples propos. cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr