Alakhbar - La façon « personnelle » dont Ghazouani a déclaré sa candidature à la présidentielle de 2019 et le congrès improvisé du parti au pouvoir UPR suscitent une interrogation : Entre Aziz et Ghazouani, s’agit-il d’un désaccord ou d’un accord secret, scellé loin de leurs plus proches collaborateurs ?

En tout cas « la guerre » entre les deux camps, n’est plus un secret. Et ce depuis que des députés se réclamant du camp Aziz ont tenté de forcer une modification de la Constitution en faveur d’un 3e mandat pour ce dernier. D’ailleurs, ceux-là ne ratent pas Ghazouani dans leurs critiques acerbes. On l’a vu encore, des personnalités comme Ould Kharchy, président du groupe parlementaire de la majorité et Ould Bahya, président de l’Assemblée nationale, deux proches de Aziz, ont brillé par leur absence lors de la cérémonie d’investiture de Ghazouani.

Ce dernier a même apporté une couche positive aux anciens régimes en parlant de bilan mitigé, alors que Aziz qualifiait certains de ses régimes de corrompus.

D’autre part, la thèse de compromis se renforce quant on voit la présence de la première dame et de Ould M’sabou, gendre du président Aziz, du premier ministre et des membres du gouvernement à la cérémonie d’investiture de Ghazouani. Dans le discours de ce dernier, il a aussi magnifié les 10 ans de règne d’Aziz.

Mais quoi que compromis ou désaccord - une situation qui laisse perplexe la presse et les souteneurs des deux camps - le congrès du parti ouvert ce samedi pourrait couver une bombe à retardement. Car il n’y aura pas de renouvellement d’instances, mais simplement une mise en place d’un Comité de gestion du parti sous la présidence du ministre de la Fonction publique.

Aziz laissera-t-il son ex-chef des Armées et actuel minsitre de la Défense gouverner ou tentera-t-il un come back à travers le parti qu’il a mis en veille ? En tout cas, le souvenir de Sidi Ould Cheikh Abdellahi est encore dans les mémoires.