Kassataya - Le ministre de l’intérieur est favorable ce début de semaine à la main tendue par l’opposition pour un dialogue politique pour parvenir à des élections transparentes mais renvoie la balle au chef de l’exécutif voire le parlement.

Les observateurs considèrent cette réponse politique comme une stratégie gouvernementale pour gagner du temps pendant que son candidat prépare sa campagne. Décidément les autorités de Nouakchott n’ont pas fini de jouer le chat et la souris. Le ministre mauritanien de l’intérieur avait reçu la semaine dernière à Nouakchott une délégation de l’opposition démocratique.

Sur la table des négociations les propositions de l’opposition pour des présidentielles transparentes et justes qui portent essentiellement sur la révision du processus électoral en particulier la recomposition de la CENI et la révision du fichier électoral. Une semaine après le patron de l’organisation des élections esquive en apportant une réponse politique qui consiste à renvoyer le dialogue politique au chef de l’exécutif voire le parlement.

Pour les observateurs le pouvoir cherche à gagner du temps tout en sachant que la recevabilité de cette demande qui touche le cœur du système électoral n’a pas de chance d’aboutir. Un système qui a permis au régime de Ould Aziz de se maintenir au pouvoir depuis 2009 d’où le raidissement actuel que l’opposition observe pour sortir de cette impasse.

La mauvaise posture de l’opposition est une aubaine pour la majorité qui va tranquillement préparer son poulain pour succéder à Ould Aziz. Le dialogue politique peut encore attendre.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste