07-03-2019 13:51 - Sidi Mohamed Boubacar dans le collimateur du mal

Sidi Mohamed Boubacar dans le collimateur du mal

Mohamed Hanefi - Ce sont les arbres fruitiers qui sont toujours attaqués par les gens. Cependant, ils continuent et continueront à produire les grâces de Dieu. Oumdan/Barry.

Je n’ai pu expliquer votre article, pour le moins injuste et suspect http://cridem.org/C_Info.php?article=720917, que par cette tendance malveillante de chez nous à toujours trouver de mauvaises choses à coller à ses concitoyens.

Ces campagnes de dénigrement qui surgissent toujours au moment programmé pour que ce pays ne vive jamais un jour de paix. Vous avez durement sué et ahané pour faire croire que Sidi Mohamed Boubacar était le seul fonctionnaire mauritanien à avoir servi sous le régime militaire qui tient le pays depuis le 10 juillet 1978.

A vous entendre, on croirait presque que tout l’appareil étatique voire les partis politique et les populations avaient croisé les bras pour observer le premier ministre exécuter les ordres de Maawiya Ould Taya.

Je reviendrai d’ailleurs, tout à l’heure sur ce Maawiya, patère national sur lequel on a accroché tous les péchés malicieux et criminels de groupes d’élites militaro-intellectuels, spécialisés dans la manufacture de la mauvaise foi du dévouement cosmétique, du blanchissement, de la justification du faux et de l’incinération des peuples.

Quel est le degré d’efficacité de la volonté d’un premier ministre civil, sous un régime militaire ? Et que peut-il bien changer de décisif sur le cours des choses en dehors de sa solde de conseils ou de propositions ?

Monsieur ou messieurs Oumdan / Barry.

Je ne voulais pas derechef parler de ces années de braises, auxquelles vous faites référence. Je ne voulais pas en reparler, pour des raisons qui me sont propres. Mais puisque vous en faites la pièce maitresse de vos accusations, j’ouvre une parenthèse.

J’étais présent… J’en porte les marques.

Mon compagnon de sauvetages pendant ces atrocités n’était pas un maure, mais un professeur noir. J’ai vu et j’ai vécu.

Tout le monde ou presque a tué…sauf Maawiya.

J’ai vu les gens simples, les gens complexes et composés, peut-être ceux qui gesticulent aujourd’hui, tuer leurs frères de sang-froid.

En plein Ramadan le musulman couper la gorge du musulman.

Maawiya et non Sidi Mohamed avait, en pratique le commandement des forces armées et de sécurité. Son crime n’est pas moindre, puisque ses timides interventions, voire sa négligence étaient presque un encouragement, pour ne pas dire une complicité à ce qui se passait. Le même pogrom se déroulait tragiquement au Sénégal de Abdou Diouf. D’autres compatriotes maures ont été écrasés par ce monstre de haine.

Satan soufflait sur les braises et les flammes léchaient les rues et moissonnaient des vies humaines. D’où ça vient? Où ça allait ? Qui était derrière ? Dakar ? Nouakchott ? Diawara ? Un cultivateur soninké ?, un pasteur sénégalais ? Un activiste mauritanien ? Les baathistes ? Les nasséristes ? Les noirs ? Les blancs ? Qui sait ? Il est difficile de le savoir.

Il a plu des averses de la mort et les nuages-assassins étaient invisibles criminels et sournois. Les dérives sont de nationalité africaine. Nous sommes les seules peuplades sur terre, qui au milieu d’un cérémonial populaire, presque festif, coincent un homme dans les pneus de voitures, y mettent le feu et se délectent de le regarder se tordre dans les flammes jusqu’à la mort.

Ce que je peux vous dire c’est que Sidi Mohamed, si cela ne dépendait que de lui, a une aversion de la violence, de la haine et du pouvoir. Et le pouvoir actuel aurait volontiers opté pour ses services pour redresser des tas d’imbroglios dans lesquels s’empêtre le pays et qui semblent le conduire tout droit vers les culs de sac de l’inconnu et du danger certain… Si lui l’avait voulu.

Bien sûr qu’il n’est ni prophète ni ange. Il n’est qu’un humain comme nous. A la différence près que lui a été testé par plusieurs tentations qui ont désarçonné plus d’un cavaliers-prétendant à la confiance publique.

C’est sur ce terrain que nous aurions voulu que vous prouviez et justifiez cette rancune subite et injustifiable pour Sidi Mohamed Boubacar.

Il faut que ces campagnes gratuites de dénigrement, ces langues qui sortent comme d’une léthargie profonde, parle scientifiquement et s’appuie sur des données raisonnables.

Montrez-moi un seul homme, à part Un certain Ould Bah, ancien commissaire à la sécurité alimentaire, mort sans avoir volé une ouguiya pour ses soins ; montrez-moi un seul responsable qui a secoué les mains et sorti sans « s’approvisionner » du bien Haram de ce pauvre peuple.

Monsieur ou messieurs, vous parlez d’un homme qui a eu pendant des années le budget de l’état, son trésor, qui a été ministre des finances, premier ministre et qui en aout passé mangeait du « Aich-Takya » dans sa modeste maison.

Vous parlez d’un homme, et ceci vous ridiculise, qui a forcé le respect international, par son intégrité, sa droiture et son amour pour la personne humaine.

Astaqfiroullah !

Comme les humains sont impulsifs et légers. Vous vous trompez gravement !

Le jour où Sidi Mohamed devient président avec le plein pouvoir, et dès les premières heures de son mandant, je suis sûr que le problème des noirs des forgerons des harratins ne seront plus que de mauvais souvenirs.

Sidi Mohamed c’est le sang de la Mauritanie sans distinction aucune entre les races ou les ethnies. Tout simplement parce que dans ses veines coule tout ce sang et qu’il a Dieu devant les yeux et non l’argent.

Comprenez que tous vos malheurs sont cause de l’amour invétéré de l’argent, l’arrogance le mépris de l’autre et le Hassad.

La triste vérité est que nous sommes un peuple sevré à l’art de la méchanceté envers l’autre, sans essayer de le voir avec les yeux de la fraternité et de l’amour. Nous sommes infestés d’une gente d’intellectuels incroyablement apte à tordre les réalités, à chevaucher les occasions licites ou illicites pour parvenir à l’intérêt, quelle que soit la quantité de citoyens à bruler pour ces buts funestes.

Nous avons écartelé le pays avec une précision de charognards, chacun sourd et aveugle aux intérêts supérieurs de la nation.

La logique de l’âne : « Si je m’abreuve que le puits s’effondre. ».

Nous avons excellé dans l’art nauséabond de détruire le frère pour lui imposer une supériorité infecte stupide et injuste.

Si Sidi Mohamed a été avancé. C’est pour faire face à ces situations dangereuses, c’est tout simplement parce que sa biographie, son expérience, son amour pour sa patrie et sa personnalité sont des atouts qui peuvent jouer positivement pour que la Mauritanie asphyxiée, charcutée et tuméfiée de toutes parts, émerge à la surface du globe et que ses citoyens retrouve la paix, l’égalité et la fraternité qui ont été spolié pour une si longue période.

Sa détermination est le meilleur remède au laxisme qui a détruit notre enseignement, notre santé et notre administration.

Il faut que, comme l’a dit Mohamed Ghazwani et nous lui en sommes reconnaissants « que chaque citoyen se sente fier d’appartenir à son pays. »

Ce n’est pas un problème de concurrence entre civiles et militaires, ou opposition et majorité ou ethnies ou tribus.

La question est la survie du pays par les mains de ses fils, dirigé par le meilleur d’entre eux, sans diminuer la valeur des autres.

Pendant les moments décisifs, sans égratigner les concurrents, nous devons honnêtement être d’accord sur un principe : Notre avenir commun nous interpelle pour dépasser les petites querelles, les jalousies contagieuses et les haines morbides pour être une nation.

La patrie ce n’est pas seulement les candidats, le gouvernement et l’opposition. Il y a tout un monde de veuves, d’orphelins, de vieillards, d’affamés, de laisser pour compte, de malades démunis, de familles désespérées, de chômeurs hébétés de frontières à défendre, d’images dans le monde, qui demandent d’urgence à ce que la Mauritanie se ressaisisse et reprenne les rails pour l’intérêt de tous les mauritanien.

Quand il pleut, s’inquiéter de la provenance des nuages est une perte de temps.

Mohamed Hanefi. Koweït.



"Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée.

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.


Source : Mohamed Hanefi
Commentaires : 6
Lus : 2131

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (6)

  • bleil (H) 07/03/2019 23:16 X

    Offenser la dignité des mauritaniens, c’est leur demander de revenir aux régimes d’exception en particulier le majordome de Ould Taya … C’est normal que de rendre hommage à un certain Ould Bah, ancien commissaire à la sécurité alimentaire, qui fait partie de ces perles rares de fonctionnaires intègres qui ont servi l’Etat sans ternir leur image et celle du pays ! ceux qui ont joué des rôles majeurs dans la conduite des affaires macabres qui ont alimenté l'injustice et la ségrégation qui ont fait tant de tragédie aux Mauritaniens doivent se tenir à l’écart pour toujours...

  • Observateur Nat. (H) 07/03/2019 18:57 X

    Monsieur Hanefi, j’attendrai la prochaine édition d’article pour vous dire ce que j’en pense de cette candidature qui ne ratera pas sa cible, c’est du déjà-vu, la campagne est très forte contre Sidi Mohamed Ould boubacar, mais aussi très glaciale de l’histoire que dieu nous en garde.

  • LEUUKLE (H) 07/03/2019 17:30 X

    En clair il a commencé à battre campagne pour quelqu’un qui serait au cœur des systèmes racistes de Mauritanie. Il faut souligner que chacun des régimes mauritaniens a eu son propre système raciste.

  • CHANOUMI (H) 07/03/2019 15:23 X

    Je n’arrive pas à situer Hanefi tellement il est confus sur tous les sujets d’actualité. Il nous arrose des textes longs pour n’en rien tirer sauf incompréhension….. Il est intellectuel et par conséquent il devrait être précis, clair pour apporter sa contribution à la compréhension de l’actualité en Mauritanie. RIEN ….

  • dykrim (H) 07/03/2019 15:15 X

    Pour qu’un civil devienne président de la Mauritanie il faut ce dernier soit d’abord un ancien ministre et à la fois démissionnaire du gouvernement de son époque avec des comme slogan ‘’je ne supporte plus les injustices de mon gouvernement dans les coulisses’’ c’est le sacrifice. Sinon être comme Biram élu député derrière les barreaux.

  • doubango (H) 07/03/2019 14:59 X

    Mr. Hanefi, vous ne pouvez pas dedouaner Ould Boubacar de sa collaboration avec les regimes passes. Il y a ce qu'on appelle "demissionner" si on est pas d'accord avec la vision du rais. C'est tres facile de dire qu'il n'etait pas le chef.