08-03-2019 09:54 - Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - L’égorgé d’El Mina

Mercredi 27 Février, aux environs de vingt-trois heures, une bagarre éclate, dans une rue obscure du quartier El Mina, non loin de la fameuse mosquée Qatar. L’un des protagonistes tire un poignard et égorge le second, sous les yeux des rares passants qui n’ont pu intervenir, effrayés qu’ils étaient.

On informe aussitôt la police qui n’arrive sur place qu’une heure plus tard, le temps que la pauvre victime se vide de son sang. Une énorme foule de curieux se forme aussitôt autour du lieu du drame. Le criminel ne prend pas la fuite et reste sur place en fumant. « Pourquoi as-tu tué ce pauvre jeune homme ? », lui demande une femme.

« C’est un bandit, il m’a roulé », répond le meurtrier, tout en nettoyant son poignard, avant de le remettre en poche en toute quiétude. Des agents du commissariat de police El Mina 1 arrivent enfin, et l’assassin se rend à eux. Au cours de son audition, il reconnaît avoir bel et bien perpétré ce meurtre, lors d’une dispute autour d’une petite quantité de drogue.

La police identifie le meurtrier. Il s’agit d’un grand récidiviste, Dah ould Mohamed Salem, dit « Houlako ». Il a été relâché de la prison de Dar Naïm, il y a moins d’un mois. La victime était, elle aussi, fichée par la police : Zekeria Maloum, un jeune révoqué, l’an dernier, du corps de la police, pour mauvaise conduite, alors qu’il était en formation.

Son cadavre est évacué ; après le constat d’usage des autorités. Il a été emmené à l’hôpital Cheikh Zayed dont les responsables ont refusé de le garder, sous prétexte que le meurtre a eu lieu a la Wilaya de Nouakchott-Sud, non-couverte par les services de l’hôpital. Puis il a été évacué à l’Hôpital de l’Amitié ou il a été placé a la morgue en attendant que sa famille vienne le récupérer.

La bagarre des bouchers

Le marché de bétail d’El Mina est un monde à part. Des centaines d’ovins y sont présentées, sur une surface d’environ cent mètres carrés, entre des tas de paille qui leur servent de repas. La nuit, le tout est parqué, dans des enclos ou concessions de fortune, sous la garde de veilleurs de nuit. Les voleurs passent leur temps aux aguets.

Durant la journée, les clients prennent d’assaut le marché. C’est l’occasion, pour les vendeurs, d’écouler le maximum possible de moutons, chèvres ou brebis. Quand un client se présente, les vendeurs se hâtent. Chacun veut l’entrainer vers ses bêtes, dans l’espoir d’en vendre quelques-unes. Et les voilà à se disputer le client. Chaque « Teivay » lui attrape un pan de son boubou ou voile, pour le conduire vers ses moutons…

Il y a quelques jours, deux vendeurs de bétail se querellent ainsi autour d’un client et finissent par en venir aux mains. Ils sont aussitôt séparés par la foule. « Si tu es un homme, Je te défie de te présenter, cette nuit, ici, quand il n’y aura personne d’autre que nous deux », dit l’un à l’autre.

La nuit, vers vingt-deux heures, le poste de police du marché est informé qu’un homme vient d’être poignardé à mort. Les policiers viennent sur place pour évacuer l’homme, grièvement blessé, à l’hôpital de l’Amitié. Trop tard ! L’infortuné décédé en cours de route. Le meurtrier est aussitôt coffré et embarqué au commissariat de police. Il avoue avoir tué son vis-à-vis, parce que celui-ci avait voulu mettre la main sur son client.

Les malfaiteurs ambulants

Il y a deux mois, nous évoquions les « motos de la terreur », ainsi que les ont appelées les habitants des quartiers Est de Nouakchott. Cagoulés, des motards braquent les passants, les boutiques de femmes, les marchands ambulants et vendeurs de cartes de recharge. On déplore nombre de leurs victimes à Bouhdida, Mellah, El Vellouja et Tarhil…

La police avait arrêté un ou deux de ces lascars et le phénomène avait considérablement diminué. Mais, depuis deux semaines, ces motos ont repris service au Carrefour, Zaatar et Arafat. Plusieurs jeunes filles égarent leur téléphone dans la rue, la nuit. Une moto passe et hop ! Voilà le téléphone vite ramassé.

Des boutiques de femmes ont été visitées par ces motards voyous qui s’emparent de quelques objets de valeur et filent. A des heures tardives, les passants sont braqués par ces malfaiteurs ambulants qui les délestent de tout, sous la menace d’armes blanches, et disparaissent sans laisse de traces.

Le quartier qui jouxte le complexe Moujamma El Beit est, lui, victime d’un groupe de malfaiteurs qui braquent, visages masqués, les maisons sans hommes, la nuit.

Mosy



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