Rachid Ly - Le 23 avril 2019 à 15:51, notre site adoré (CRIDEM) reprenait un article d’AL AKHBAR intitulé « Le président du parlement dit n’avoir ‘jamais entendu parler’ de la ville historique de Koumbi Saleh ».

Curieusement, cela a étonné certains. Rien n’arrivant en Mauritanie par hasard, puisque tout y arrive par hasard, comme le disait si bien feu Habib Ould Mahfoudh (Qu’Allah Le Très Haut l’Agrée dans Son Vaste Paradis, amin), je suis tombé par hasard sur cet article.

Bon, cela m’a beaucoup étonné que certains soient étonnés que… eeeeh… certains Mauritaniens méconnaissent l’histoire de la Mauritanie. Bof ! Moi, je ne les plains pas, l’histoire, en Mauritanie, étant « le récit des évènements du futur » ;

résultat : ça fait quoi d’ignorer que Koumbi Saleh était capitale de l’ancien Ghana fondé par les Soninké ; que ce royaume sacrifiait, chaque année, la plus belle fille au serpent protecteur à sept têtes, le Bida (voir l’œuvre de l’écrivain mauritanien Moussa Diagana « La légende du Wagadu… », adaptée au cinéma par Dani Kouyaté) ?

Bon, au final, les « 7 têtes » n’étaient en fait que les sept prêtres du royaume qui prenaient du bon temps… comme l’ancien PRDS de Maaouya (le nôtre et non le fils d’Abou Soufiane) ; lequel PRDS est le père géniteur de l’UPR(ds) (d’après la généalogie contée par leurs contempteurs les Ehel UFPêeeh). Ce Maaouya, rappelons-le, avait gagné les élections présidentielles de 1992 par l’apport inestimable (oh combien !!) des cars-voteurs de Kobenni qui, comme vous le savez, n’est pas éloignée que ça de Koumbi Saleh.

Revenons à nos moutons – à nos chameaux, plutôt – l’histoire de la Mauritanie. Euh, vous savez, il y a tellement d’histoires en Mauritanie qu’on ne peut pas les connaître toutes. Ne soyez donc pas surpris d’entendre de la bouche de Mr Moustapha Kahinkaha, Mme Issellem-Arbiha ou Mlle Allô Banaa que la République Islamique de Mauritanie a été fondée par le Grand conquérant Yiktil Yissaffar qui a instauré la dynastie des Kouzounouzou.

Laquelle dynastie fut balayée par des Bon-à-rien venus des quatre points cardinaux, sous la conduite du guide éclairé (à la bougie) Bourdoubourdou-Le-Borgne… Après avoir fait table rase des restes de couscous, de maafé-soulouk-mbalax et de sommbi abandonnés par les populations trouvées sur place et qu’ils avaient assimilées, ils se mirent à adorer un faux dieu appelé LARGEN dont le gourou principal était un être sans relief, sans couleur et sans odeur nommé Moussammaa Tieb-Tieb.

Plusieurs histoires (heureusement non enseignées) de ce pays racontent que chaque tribu des Bon-à-rien descend d’un illustre ancêtre venu d’ailleurs. Néanmoins, l’éminent historien Valaba Vauriyen, dans sa riche thèse intitulée « De l’origine supposée des Boné-Manna et autres ouistitis », publiée plus tard par les éditions « Wakhal-sa-wakh », conteste ces versions.

Il affirme, non sans arguments tirés par les cheveux, que l’essentiel de ces ancêtres supposés ne viendraient ni des terres sacrées de Dar-Naim encore moins de l’ancien empire connu sous le nom de « Kebbet-Mendez ». D’après lui, ces ancêtres vénérés descendraient plutôt de l’arbre d’à-côté.

Mais bon, les histoires, ici, c’est comme les pouvoirs : ça va, ça vient… ou bien ?

Rachid LY