05-05-2019 16:33 - Journée mondiale de la liberté de la presse : le président de la Ceni s’entretient avec les journalistes

Journée mondiale de la liberté de la presse : le président de la Ceni s’entretient avec les journalistes

Elhouriya - La rencontre organisée ce samedi 04/05/2019 avec la presse par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait un double objectif, selon le mot prononcé par le président de l’institution, M. Mohamed Vall Ould Bellal : partager avec les journalistes leur joie, en commémorant Journée mondiale de la liberté de la presse, et faire un premier bilan des actions menées par la Ceni dans le cadre de la préparation de la présidentielle de juin 2019.

L’échange avec la presse s’est déroulé en deux phases. Une présentation du travail accompli par la direction de l’informatique assurant une meilleure transparence des élections, et un échange (questions/réponses) entre le président de la Ceni et les journalistes.

Pour le premier responsable de la commission électorale nationale indépendante, cette rencontre n’est que le début de « bonnes pratiques avec la presse. »

La Ceni, dira son président, « est indépendante et tient à le rester. Ses membres qui ont prêté serment sont censés n’être plus d’aucun parti, autre que celui d’accomplir leur mission comme il se doit suivant la loi. Ce sont des fils de ce pays, qui sentent, des fois, qu’on leur fait un mauvais procès alors que leur seul objectif est de réaliser la mission sur laquelle ils ont prêté serment. « Dites seulement la vérité. Ne chargez pas la Ceni de ce dont elle n’est pas responsable mais ne lui jetez pas non plus des fleurs. Je vous assure que cette Ceni n’est pas affiliée. Nous avons une mission et nous devons l’accomplir comme il se doit, en fonction de l’existant ».

Prenant la parole à la suite du mot de bienvenue du président de la Ceni, le Directeur de l’informatique a passé en revue les différentes mesures prises, à la lumière des dernières élections, pour améliorer les conditions de travail et tendre vers plus de transparence. Il s’agit, d’abord, a-t-il dit, d’en finir avec l’enregistrement sur les fiches papier par le recours à des applications permettant au recenseur d’aller directement sur le fichier, à partir de son ordinateur, à la direction de l’informatique de suivre, en temps réel, l’évolution des inscriptions, par régions, moughataa et communes, là où la connexion internet permet une certaine fluidité, et, enfin, au citoyen de s’assurer par lui-même qu’il a été enregistré.

Après avoir livré ces explications, la direction de l’informatique a livré, à titre indicatif, quelques chiffres sur le nombre de personnes qui ont changé, jusqu’à ce jour, le bureau de vote (31.000) et les nouveaux inscrits (19781).

Ces applications ont l’avantage de mettre un terme aux doublons et, pour la première fois, de « nettoyer » le fichier électoral des personnes qui ne sont plus de ce monde. Ces améliorations ont été résumées par cette phrase du président de la Ceni : « on peut dire aujourd’hui, avec ces applications utilisées par la direction de l’informatique, que nous avons le meilleur outil pour arriver au meilleur résultat ».

Des réponses sans détours

Venus chercher l’information à la source, les journalistes n’ont pas été déçus. Sans détours, le président de la Ceni, M. Mohamed Vall Ould Bellal a répondu à toutes les questions posées : le financement de la Ceni (l’Etat, en premier, certains partenaires, comme le Pnud). Le président de la Ceni a saisi l’occasion pour revenir sur le déroulement des dernières élections, « lourdes et complexes », qui ont connu certes quelques difficultés, mais qui ont été menées de façon convenables, selon plusieurs observateurs.

L’expérience a servi pour éviter les erreurs et le gouvernement actuel fait preuve de disponibilité pour rééquilibrer, car, précise le président de la Ceni, « les élections sont comme la guerre » ; on ne se soucie des conséquences, de tous les aspects, qu’après. Le budget initial ne couvre généralement pas toutes les dépenses. Quand il y a élections, la Ceni est prise d’assaut par les demandeurs d’emplois. La masse salariale est aussi importante que les dépenses liées directement à l’organisation de l’élection. C’est ce qui explique que certains fournisseurs n’ont pas été payés, mais ils le seront puisque le problème a été posé en haut lieu.

La Ceni ne récuse aucune observation mais ce n’est pas à elle de demander aux observateurs étrangers de venir ni même de leur accorder les visas. Ceux qui viennent répondent à leurs propres agendas. Et, puis, ajoute le président de la Commission, « n’oublions pas que les chancelleries présentes à Nouakchott sont aussi « l’étranger ». Elles observent de près nos élections et rendent compte à leurs pays.

La Ceni peut cependant compter sur des observateurs locaux issus de la société civile, des organisations socioprofessionnelles et de la presse.

Répondant à une question sur l’élargissement éventuel de la Ceni, son président dira que c’est une affaire qui ne regarde pas le Comité de Pilotage. « Nous sommes indépendants. Nous travaillons en fonction d’un agenda précis. Seules les décisions légales nous engagent. »

Enfin, à propos de la précampagne actuelle, sa légalité ou non, le président de la Ceni précise : « nous ne sommes pas tenu de contrôler la scène politique en dehors de ce que dit la loi : ouverture et fermeture de la campagne. Concernant la « vacuité » de la Ceni en dehors des élections, le président dira que les élections se préparent. La liste électorale, la sensibilisation, la formation d’un corps électoral et les lois sont des points essentiels qui doivent occuper la Ceni d’une élection à l’autre.

Pour cela, il faut pérenniser l’action de la Ceni, en la dotant d’un siège propre, et comprendre que les élections sont le souci de tous. « L’État n’a jamais demandé à avoir une Ceni, et l’opposition, tant qu’elle perd, nous fait porter la responsabilité de son échec », a conclu le président de la Commission électorale nationale indépendante.

Source : Ceni



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