02-07-2019 00:00 - Coalition des Forces du Changement Démocratique, Non à la manipulation du suffrage du peuple !

Coalition des Forces du Changement Démocratique, Non à la manipulation du suffrage du peuple !

RMI-Info - Constante dans son combat pour l’instauration d’institutions démocratiques réelles dans le pays, qui soient respectueuses des valeurs de liberté et d’égalité, fonctionnant pour le bien-être du peuple mauritanien dans sa diversité culturelle et sociale, l’opposition démocratique avait opté pour la participation à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en réponse à la demande massive de changement à la tête de l’Etat.

Au lieu de répondre positivement à la bonne volonté de l’opposition démocratique qui appelle à l’organisation d’un scrutin consensuel (révision de la composition de la CENI, neutralité de l’Etat, audit du fichier électoral, observateurs internationaux etc.), le pouvoir en place, comme à son habitude, a choisi, jusqu’au bout, les manœuvres dilatoires pour gérer unilatéralement le processus électoral, mettant ainsi l’opposition devant une alternative implacable : disparaitre de la scène politique ou subir son diktat !

Etant donné que les forces vives de la nation(jeunes, femmes, ouvriers, paysans…) tenaient à l’objectif de l’alternance pacifique au pouvoir, la Coalition des Forces du Changement Démocratique n’avait d’autre choix que celui de présenter un candidat crédible, symbole de patriotisme, de démocratie, de l’unité nationale et de l’attachement aux intérêts des masses populaires en la personne de Mohamed Ould Maouloud, face au candidat du pouvoir qui incarne un statu quo décrié.

Deux semaines durant, la coalition des forces de changement démocratique, a mené, avec brio, une campagne électorale qui n’a épargné aucune partie du pays, démontrant clairement, par le caractère massif des meetings organisés, par l’attrait indéniable que son candidat et son programme ont exercé sur de larges secteurs de la population notamment des jeunes et des femmes, qu’elle constitue un poids important sur l’échiquier électoral. De telles tendances incontestables devraient se traduire dans les urnes par un score à leur mesure.

Mais les résultats provisoires annoncés par la CENI qui donnent la victoire, au premier tour, au candidat du pouvoir et seulement 2, 46% des suffrages exprimés le 22 juin au candidat de la Coalition des Forces du Changement Démocratique, ne trompent personne. Ils sont le produit machiavélique des officines occultes de la fraude érigée en système de gouvernance par le pouvoir en place.

Cette forfaiture qui dépasse tout entendement, rappelle le sort indigne réservé en 2009 aux candidats de l’opposition (Messoud Ould Boulkhair, Ahmed Ould Daddah et feu Ely Ould Mohamed Vall).

Est-il compréhensible que le résultat électoral obtenu par Mohamed Ould Maouloud en 2007 (4,08), à peine sorti de l’ombre et n’étant soutenu que par l’UFP, son parti, soit supérieur à celui du 22 juin2019(2,46%), alors qu’il est porté par une vaste coalition, par de multiples groupes d’électeurs indépendants et un large mouvement des jeunes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et alors que son aura sur les scènes nationale et internationale ne fait plus de doute ?

Est-il sensé que le candidat Mohamed OuldMaouloud obtienne aux élections législatives de 2018, au cours desquelles il n’avait pas fait de campagne, un nombre d’électeurs quasiment égal à celui du scrutin présidentiel malgré les nombreux soutient précités ?

Aujourd’hui les électeurs de la coalition des Forces du Changement Démocratique se posent une seule question : où sont passées nos voix ? Les cas de fraude visible (vote multiple, bourrage des urnes) ne peuvent, à eux seuls, expliquer le degré de manipulation des voix des électeurs.

Une enquête méticuleuse est nécessaire pour démasquer les cas de cette fraude invisible qui avait déjà permis, à Mohamed Ould Abdel Aziz, contre toute attente et toute raison, de passer au premier tour de l’élection du 18 juillet 2009.

En tout état de cause, les résultats électoraux que le pouvoir en place a accordés au candidat de la Coalition des Forces du Changement Démocratique, traduisent une volonté de règlement de compte avec cette coalition qui est restée sa cible première durant toute la dernière décennie, car c’est en elle que réside l’espoir d’une véritable alternance démocratique dans le pays.

Dans sa fuite en avant, pour faire passer cette fraude inqualifiable, le pouvoir en place a tenté d’étouffer les protestations légitimes des électeurs en instaurant un état de siège qui ne dit pas son nom et en créant un climat de psychose par une propagande éthniciste sans fondement.

Une fois de plus, le pouvoir despotique a fait rater au peuple mauritanien une occasion historique de sortie de crise politique par une élection présidentielle crédible dont les résultats sont acceptés par tous les candidats, replongeant le pays, hélas dans une situation poste-électorale trouble.

La Coalition des Forces du Changement Démocratique,

1. Remercie l’ensemble des électeurs qui l’ont soutenue avec courage et détermination ;

2. Rend le pouvoir, à travers sa gestion unilatérale et ses officines de fraude, responsable du discrédit jeté sur l’élection présidentielle du 22 juin 2019 qui a débouché sur une nouvelle crise électorale ;

3. Exige la libération sans condition de tous les détenus, en particulier le président des FPC, M. Samba THIAM ;

4. Appelle l’ensemble de ses composantes à resserrer les rangs pour continuer le combat pacifique pour l’instauration d’une démocratie réelle dans le pays.

Vive la Mauritanie unie, démocratique et prospère !

La Commission de Communication

Nouakchott, samedi 29/07/2019.



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Commentaires (1)

  • mystere1 (F) 02/07/2019 09:57 X

    Nous pauvres citoyens mauritaniens, avons bien le droit de manifester nos mécontentements activement comme passivement, par contre, malheureusement, nous sommes en otage contre ceux qui sont plus forts que nous, donc malgré tous les efforts de révoltes, nos militaires ont le dernier mot, et c'est nous les pauvres seulement, qui allons droit contre le mur, car se battre contre un régime militaire, c'est comme se suicider ou aller vers sa propre tombe, ainsi il n'y a qu'un bon militaire puissant doué de bon sens du logique, avec de bonnes intentions humaines et en particulier patriotique, qui pourra seulement libérer ce pays des mauvaises griffes de ses compères militaires, afin de rétablir la justice, ou bien même léguer le pouvoir à un civil en testant ce dernier s'il sera à la hauteur de gérer la situation du pays, sinon l'état de ce pays sera ainsi, et jusqu'à quand? cela seul le temps nous le dira, soit de notre vivant, soit après notre mort.