18-07-2019 15:51 - Mauritanie: dans l’attente de l’investiture de Ghazouani

Mauritanie: dans l’attente de l’investiture de Ghazouani

Le360 Afrique - Les Mauritaniens, classe politique, société civile et citoyens de toute condition, attendent l’investiture de Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani, candidat de la majorité, élu président de la République avec 52% des suffrages, au premier tour du scrutin présidentiel du 22 juin 2019.

Des résultats contestés par les quatre candidats de l’opposition: Biram Dah Abeid (indépendant-leader anti-esclavagiste), Sidi Mohamed Ould Boubacar (indépendant, soutenu par les islamistes du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement/RNRD, ancien Premier ministre), Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble-CVE) et Mohamed Ould Maouloud (Coalition des Forces pour le Changement Démocratique-CFCD).

Le nouveau président de la République Islamique de Mauritanie a été élu dans le respect des règles fixées par la constitution, notamment par rapport à la limitation des mandats.

Ce président est originaire de la région de l’Assaba (Est). Général à la retraite, ancien chef d’état-major général des armées (CEMGA), ex-ministre de la Défense et compagnon du président en exercice, Mohamed Ould Abdel Aziz, depuis une quarantaine d’années, Ghazouani est le symbole de la perpétuation du système issu du putsch militaire du 10 juillet 1978, sachant que la parenthèse de Sidi Ould Cheikh Abdalahi n'a été que de courte durée:

ce président civil élu démocratiquement a pris ses fonction le 19 avril 2007 et a été renversé par l'actuel présidet et son successeur le 6 août 2008.

Une règle non écrite, suivant laquelle le pouvoir d’Etat en Mauritanie est exercé par un officier de haut rang, dirigeant un régime d’exception, ou recyclé dans la politique à la faveur de l’avènement d’un multipartisme sous forme de camisole de force, imposée par des partenaires occidenta

Une commission présidée par le Ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Cheikh Mohamed Cheikh Sidya, prépare activement l’entrée en fonctions du nouveau chef de l’Etat.

De nombreuses invitations ont été adressées aux souverains et chefs d’états des pays frères et amis, pour donner une grande dimension à l’évènement, bien au-delà des frontières nationales.

En attendant, les lignes semblent bouger au sein de la classe politique, à la faveur de quelques contacts, même encore timides, entre le camp du président élu et au moins une frange de l’opposition.

Le pays semble se diriger vers un climat politique civilisé et plus apaisé avec la levée des barrages des forces armées et de sécurité, qui donnaient de Nouakchott l’image d’une citadelle sous un état de siège non déclarée.

Parmi les nouveaux signaux de détente, il faut également relever le discours du leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid, classé deuxième à l’issue du scrutin du 22 juin dernier, qui a recemment rencontré le porte parole du gouvernement.

S’exprimant hier sur les antennes d’une télévision privée de la place, il y a 2 jours, le candidat malheureux à la présidentielle 2019, nie toute perspective d’entrée au prochain gouvernement. Une précision utile au moment ou la presse locale parle de la possibilité d’un gouvernement élargi à une partie de l’opposition.

Cependant, le leader anti-esclavagiste se dit favorable à «un dialogue sincère, qui doit être immédiatement noué, avant le départ du président Mohamed ould Abdel Aziz».

Dans cette atmosphère d’attente, l’hebdomadaire «Le Calame» généralement critique vis-à-vis du pouvoir, parle «du mois le plus long» et évoque «l’espoir de voir l’actuel président, dont l’impopularité atteint des records, céder le pouvoir à son dauphin, sans trop de casse.

Espoir de voir le pays tourner la page de la crise politique qu’il vit depuis plus de 10 ans. Espoir de voir un président normal dirigeant sa majorité avec tact, et respectant son opposition, présider à notre destinée. E spoir d’une justice non inféodée à l’exécutif. Espoir devoir une éducation abandonnée à son sort et une santé publique à l’agonie, se relever».

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya



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Commentaires (4)

  • mystere1 (F) 19/07/2019 10:29 X

    Et après, ce n'est pas la fin du monde, c'est juste un grand évènement que le peuple attend avec stress, angoisse, pessimisme pour la plupart des gens défavorisés, fatigués, aigris de pauvreté, d'injustices, etc... mais aussi pour les optimistes, qui sont les favorisés selon leurs rangs sociaux, financiers, vous connaissez aussi bien que moi la situation, donc wait and see la suite des évènement à venir inchaallah avec notre futur élu pour quelques jours-j.

  • Marrakech (F) 18/07/2019 21:30 X

    Pourquoi attendre un dialogue "sincère" d'un candidat qui a volé son élection ?

  • rimneutre (H) 18/07/2019 17:33 X

    APRES OULD ABDEL AZIZ., OULD EL GHAZOUANI. ET APRES ?

    Le vacarme électoral s’est arrêté. Des milliards d’ouguiyas ont été dépensés. Les artistes ont chanté, les candidats ont harangué les foules, les vendeurs du matériel de sonorisation ont fait de bonnes affaires, les services commerciaux des chaines de télévisions se sont frottés les mains, la Somelec a augmenté ses recettes, les imprimeurs ont amorti leurs équipements, les vendeuses de tentes ont tiré un bon profit, les quincailleries se sont débarrassés de leurs pacotilles de câbles et de lampes à bon prix, les locataires de boutiques ont spéculé sur les loyers. Et puis, le jour du vote les votants, -présents ou absents, morts ou vivants- ont voté, et ceux qui se sont abstenus ont voté aussi.

    La CENI a fait son travail battant le record du Guinness Word de la rapidité avec laquelle les dépouillements des résultats d’élections présidentielles ont été achevés et annoncées. Diallo Mamadou Batia toujours très éloquent et très rassurant a déclaré le mot de la fin c'est-à-dire le verdict sans appel. Des véhicules militaires sur lesquels sont montées des mitrailleuses de défense antiaérienne ont circulé donnant un avertissement clair à ceux qui seraient tentés d’atterrir d’urgence sur une place publique, devant la CENI ou le Conseil constitutionnel. Des arrestations ont été opérées, des étrangers ont été présentés au public. L’internet a été coupé. Le Ministre de l’intérieur a menacé. Le Ministre des Affaires étrangères a convoqué pour consultation des représentants diplomatiques.

    Maintenant Ould El Ghazouani a été élu et la Mauritanie n’est plus en danger. Maintenant Le calme est revenu. Maintenant Samba Thiam a été libéré. Maintenant les militaires lourdement armés se sont retirés sans tirer un seul coup de feu. Maintenant l’internet a été rétabli et chacun vaque à ses occupations. Les deux présidents aussi vaquent à leurs occupations. L’un des deux continue de prendre des décisions comme s’il enchainait un troisième mandat. L’autre est rétracté derrière un silence mais certainement, qu’il est aussi entrain de prendre des décisions comme s’il était déjà assis sur ce fauteuil pour lequel se sont battus -avant d’être battus-, les candidats malheureux du scrutin du 22 juin.

    Maintenant après tout et tout ce qui s’est passé, après tout ce vacarme et après ce grand silence qu’est ce qui va se passer ? Nos riches vont tendre leurs deux mains l’une au président sortant pour quémander quelques derniers petits avantages, l’autre au président rentrant pour lui demander de réparer les dégâts financiers occasionnés par la campagne orchestrée pour lui. Les pauvres eux aussi vont tendre leurs deux mains. L’une au président sortant pour lui dire bon débarras et l’autre au président entrant pour quémander plus de liberté, plus d’égalité, plus de fraternité et plus de justice.

    Good by général Aziz. Et bravo ! Tu as été capable de démontrer jusqu’à la dernière minute de ton pouvoir, que ce pouvoir est ton pouvoir et que, ce que tu as fait durant ton pouvoir, avec pouvoir n’a jamais été fait auparavant par un homme au pouvoir.

    Maintenant Ould El Ghazouani Akwaba. Montres-toi capable de faire de ton pouvoir le pouvoir d’un homme qui a le pouvoir de pouvoir prendre le pouvoir pour en faire son propre pouvoir. Je te raconte une anecdote qui nous amuse nous arabes. Elle peut te servir de conseil. Quand Anouar Essadat est arrivé au pouvoir, un jour qu’il se rendait au palais il a demandé à son chauffeur de prendre la droite. Son chauffeur lui a dit que le Rais passait d’habitude plutôt par la gauche. Le président lui a simplement dit « mets le clignotant à gauche mais vire à droite.».

    Rimneutre

  • cccom (H) 18/07/2019 16:23 X

    Je prie le pouvoir et leaders de l'opposition d'inclure dans ce Dialogue mon souci de mettre fin la fois à l'ignorances, l'extrémisme, la pauvreté par l'opportunité de responsabiliser les Conseils Régionaux dans les 2 options : 1- de généraliser dés 2019 dans tout le territoire par l'UNION des Conseils régionaux avec les APE le systéme éducatif Cerveaux Oasis de Maaden cartésien, anglo-saxon et asiatique intensif et gratuit réducteur du cursus et des coûts de 3/4, et créateur duBac trilingue 14 ans et ingénieurs 18 ans . Soit une réforme de l'enseignement créatrice d'un fonds de 50 milliards UM/an aux Conseils Régionaux par une économie sur le Budget de l'Etat de l'enseignement destructeur annuellement de 90% de nos ressources juvéniles. 2- de valoriser dés 2019 par l'UNION des Conseils régionaux les 60.000 ha de Diawling du Delta détournés par des ONGs écologiques internationales pour engraisser les phacochéres et oiseaux migrateurs pour nourrir en priorité le peuple mauritanien affamé et souffrant de chômage .cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr .